POURQUOI NOUS DEVONS REFUSER LE TRAITE DE LISBONNE

Publié le par sceptix


HISTOIRE SECRETE DU TRAITE DE LISBONNE


Le 20 février 2008 (Nouvelle Solidarité) - En mai 2005, la France d’abord, les Pays-Bas ensuite, ont rejeté par voie référendaire le « Traité établissant une constitution pour l’Europe » ou Traité constitutionnel européen (TCE).

José Manuel Barroso fulmine. Si officiellement « une période de réflexion » est décrétée, Barroso charge immédiatement une équipe d’experts de choc de chercher un autre moyen pour imposer les changements souhaités. Et ce n’était pas le plan B. Cette tâche ingrate sera confiée à l’Action Committee for a European Democracy (Comité d’action pour la démocratie européenne, ACED) connu comme le « Groupe Amato », réunissant 16 sages (2 membres de la Commission européenne et quatorze membres du Parlement européen ou hommes politiques chevronnés, capables de s’atteler à la tâche).

Ensuite, lorsque l’Allemagne d’Angela Merkel prend la tête de l’Union européenne en janvier 2007, elle déclare la période de réflexion « close » et en mars, pendant les célébrations du cinquantenaire du traité de Rome de 1957, une déclaration de Berlin est signée afin de donner un nouvel élan à la construction européenne, devant aboutir avant les élections du Parlement européen prévues pour juin 2009.

Le 4 juin, après quelques escarmouches sur l’appellation du nouveau traité, le groupe Amato, lors d’une conférence de presse à Bruxelles, arrête un texte en français, constitué aux trois quarts de l’ancien Traité constitutionnel. Porté le 21 juin devant le Conseil européen de Bruxelles, et après trois jours de négociations, le texte final, qui correspond largement aux recommandations du groupe Amato, est adopté le 23 juin, suivi de sa signature le 13 décembre par les chefs d’Etats et de gouvernements réunis à Lisbonne.

Qui est donc cet Amato ?

Actuellement ministre de l’intérieur en Italie, l’ancien président du Conseil italien, le socialiste Giuliano Amato fut le vice-président de la Convention qui élabora le TCE. Formé aux Etats-Unis, le Financial Times l’appelle « le politicien italien le plus anglophile », ce qui n’est guère étonnant puisqu’il est un des directeurs de la très anglaise Fondation Ditchley (*) et ancien responsable de la filiale italienne de l’Institut Aspen (**). Comme trois autres sages du « groupe Amato » (Kok, Barnier, Dehaene), Amato fréquente assidûment les conférences du Bilderberg (***). Tout les quatre figurent comme administrateurs du think-tank eurocratique, siégeant à Bruxelles, Les amis de l’Europe (Friends of Europe FOE) qui permet à ce réseau de façonner les débats de l’Union Européenne. Giuliano Amato fut aussi sélectionné en 2004 par Henry Kissinger pour figurer, aux cotés notamment de Felix Rohatyn, comme membre d’une taskforce (groupe de travail) constituée par le Conseil des relations étrangeres de New York (CFR) pour tenter de ressouder une alliance atlantique malmenée par la guerre insensée d’Irak qui avait polarisé la France, l’Allemagne et la Russie contre l’aventurisme américain.

Parmi les membres du groupe Amato : le commissaire européen et ancien ministre des Affaires étrangères Michel Barnier, qui siège également à l’Aspen Institute France ; le professeur allemand et économiste Stefan Collignon ; l’ancien Premier ministre belge et vice-président de la convention Jean-Luc Dehaene ; la commissaire européenne polonaise Danata Hübner ; l’ancien Premier ministre hollandais Wim Kok (membre de l’International Crisis Group de Georges Soros) ; l’ancien gouverneur de Hong Kong Chris Patten ; l’ancien ministre des Affaires étrangères vert Otto Shily ; celui qui se retrouve à la tête du FMI, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances français, le socialiste Dominique Strauss-Kahn ou encore la vice-présidente de la commission européenne et ancienne membre de la Commission trilatérale, la suédoise Margot Wallström, pour ne nommer que ceux-là.

Plutôt le secret que la démocratie

La proximité incontestable de tous ces « experts » avec les clubs, les cénacles, les loges et les think-tanks de « l’anglosphère » explique sans doute leur goût excessif pour le secret et le mensonge, très loin du drapeau démocratique que ces individus aiment tant agiter.

La suite ici : http://www.solidariteetprogres.org/article-imprim.php3?id_article=3853

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article