PRESSION SUR LES CHOMEURS : LE BUT INAVOUE ET INAVOUABLE
A quoi sert la pression actuelle sur les chômeurs? Pourquoi cette tendance générale, dans l'Union Européenne (cf. les réformes Hartz en Allemagne), à accentuer la stigmatisation des chômeurs ? Pourquoi cette omniprésence dans les débats et l'opinion publics de "l'évidence" de comportements individuels "déviants" d'assistés soi-disant abusant du système de protection sociale ?
Indépendamment des réactions morales ou politiques suscitées par cette nouvelle "chasse aux mauvais pauvres" qui semble comme faire écho aux formes anciennes de traitement punitif des mendiants et autres vagabonds, on peut à tout le moins être surpris d'une telle tendance.
L'OCDE, à sa manière cynique, apporte la réponse dans son récent rapport sur l'emploi :
« Les réformes structurelles, qui commencent par générer des coûts avant de produire des avantages, peuvent se heurter à une opposition politique moindre si le poids du changement politique est supporté dans un premier temps par les chômeurs. En effet, ces derniers sont moins susceptibles que les employeurs ou les salariés en place de constituer une majorité politique capable de bloquer la réforme, dans la mesure où ils sont moins nombreux et souvent moins organisés » .
Source: Perspectives de l'emploi de l'OCDE (2006). Stimuler l'emploi et les revenus ; cité par Laurent Cordonnier dans un article récent du Monde Diplomatique (« Economistes en guerre contre les chômeurs ».
N'est-ce pas d'une limpidité effrayante? Et c'est l'OCDE qui l'écrit! C'est la définition même du sacrifice ou du bouc émissaire, et le taux de sacrifice (voir ci-dessus) prend ainsi tout son sens!
Si ce n'est pas (encore une fois) une preuve du caractère éminemment opératoire du principe actif derrière le NAIRU, que faut-il de plus pour convaincre les plus sceptiques?
Le chômeur doit souffrir encore plus, être stigmatisé encore plus durement, pour devenir un épouvantail social encore plus efficace, afin de dociliser le reste des fantassins salariés...
Avec bien sûr au sommet de la Pyamide des Epouvantails le nec plus ultra: le SDF, que l'on montre beaucoup dans les médias, mais dans quel but: dénoncer et agir, ou bien avant tout faire peur?
62% des 35-49 ans craignent un jour de devenir SDF d'après un sondage récent. La stratégie de l'OCDE risque donc de bien fonctionner.
Rendez vous sur le blog : http://lenairu.free.fr/qui explique très bien quel est le but de cette stratégie (j'avais déjà posté sur le sujet c'est un rappel pour ceux qui n'en n'auraient pas connaissance.
Indépendamment des réactions morales ou politiques suscitées par cette nouvelle "chasse aux mauvais pauvres" qui semble comme faire écho aux formes anciennes de traitement punitif des mendiants et autres vagabonds, on peut à tout le moins être surpris d'une telle tendance.
L'OCDE, à sa manière cynique, apporte la réponse dans son récent rapport sur l'emploi :
« Les réformes structurelles, qui commencent par générer des coûts avant de produire des avantages, peuvent se heurter à une opposition politique moindre si le poids du changement politique est supporté dans un premier temps par les chômeurs. En effet, ces derniers sont moins susceptibles que les employeurs ou les salariés en place de constituer une majorité politique capable de bloquer la réforme, dans la mesure où ils sont moins nombreux et souvent moins organisés » .
Source: Perspectives de l'emploi de l'OCDE (2006). Stimuler l'emploi et les revenus ; cité par Laurent Cordonnier dans un article récent du Monde Diplomatique (« Economistes en guerre contre les chômeurs ».
N'est-ce pas d'une limpidité effrayante? Et c'est l'OCDE qui l'écrit! C'est la définition même du sacrifice ou du bouc émissaire, et le taux de sacrifice (voir ci-dessus) prend ainsi tout son sens!
Si ce n'est pas (encore une fois) une preuve du caractère éminemment opératoire du principe actif derrière le NAIRU, que faut-il de plus pour convaincre les plus sceptiques?
Le chômeur doit souffrir encore plus, être stigmatisé encore plus durement, pour devenir un épouvantail social encore plus efficace, afin de dociliser le reste des fantassins salariés...
Avec bien sûr au sommet de la Pyamide des Epouvantails le nec plus ultra: le SDF, que l'on montre beaucoup dans les médias, mais dans quel but: dénoncer et agir, ou bien avant tout faire peur?
62% des 35-49 ans craignent un jour de devenir SDF d'après un sondage récent. La stratégie de l'OCDE risque donc de bien fonctionner.
Rendez vous sur le blog : http://lenairu.free.fr/qui explique très bien quel est le but de cette stratégie (j'avais déjà posté sur le sujet c'est un rappel pour ceux qui n'en n'auraient pas connaissance.