La Commission européenne contre la santé ?

Publié le par sceptix

Voici un article que j'avais publié peu après la création de mon blog, les lecteurs étant plus clairsemés que maintenant il a été très peu vu.
Il en va de ce domaine comme dans tous les autres. L'Europe telle qu'elle a été imposée aux peuples concourt à leur asservissement. Je vous demande de le relayer dans vos blogs,car

"Voilà, avec le "lobbying", ce que nous prépare "l'Europe",  ses "députés" et ses "commissions" !!!!
INQUIETANT !
Mais c'est peu de le dire...
Et les citoyens dans tout ça ?
Unquement des poules à plumer..."

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LA COMMISSION EUROPEENNE CONTRE
 

LA SANTE
 
Les propositions de la Commission européenne, rendues publiques le 05 décembre 2007, représentent une régression majeure par rapport au système actuel d’évaluation des médicament, déjà bien imparfait.

Pour certains, ce sera peut-être une surprise, mais ces propositions émanent de la Direction Entreprise et Industrie de la Commission Européenne, qui est notamment chargée de la régulation des médicaments, par sa branche « biens de consommation ». Il n’est donc pas si surprenant que ses préoccupations premières ne semblent pas la santé publique.

Mettre plus vite sur le marché des médicaments moins efficaces, et même inefficaces

  • La Commission européenne propose « des autorisations de mise sur le marché (AMM) plus précoces permettant un retour sur investissement plus rapide, une augmentation de la confiance des investisseurs, donc la réduction du coût total de développement du produit ». L’idée est d’être moins exigeant avant la commercialisation d’un médicament, en confiant aux industriels le soin de « gérer le risque » par la suite. 
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  • La Commission propose aussi que le « manque de preuves d’efficacité » ne soit plus un motif valable pour refuser une autorisation de mise sur le marché d’un médicament, ou pour décider d’un retrait du marché… Il deviendrait ainsi tout à fait officiellement légal de commercialiser des « médicaments » sans efficacité.

Réduire autant que possible la pharmacovigilance… 

  • Souvenez-vous du thalidomide, dans les années 60, du rofécoxib (Vioxx°), de la cérivastatine (Cholstat°, Staltor°), des traitements hormonaux substitutifs de la ménopause…  ces trop nombreux désastres de santé publique (et quelques autres, la liste serait trop longue) nous ont montré l’importance de rechercher de manière précoce, continue et efficace les effets indésirables des médicaments – ce qu’on appelle, en termes techniques, la pharmacovigilance.
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  • <!--[if !supportLists]--><!--[endif]-->La Commission européenne propose que la « gestion du risque » (dont on parlait un peu plus haut) soit « proportionnée aux risques identifiés et potentiels tenant compte des informations disponibles sur le médicament ». Autrement dit, on exclut la prise en compte des effets indésirables inattendus ou tardifs, même graves…
  • L’ensemble du processus de pharmacovigilance passerait aux mains des firmes pharmaceutiques, au lieu d’être sous le contrôle d’organismes publics. Les données seraient centralisées au niveau européen, par la firme titulaire de l’autorisation de mise sur le marché. C’est elle qui serait chargée du traitement de ces informations, et qui devraient alerter les autorités en cas d’informations nouvelles défavorables à leurs produits. Ce seraient encore les firmes pharmaceutiques qui devraient évaluer si « les résultats de l’étude sont susceptibles d’entraîner une éventuelle modification de (…) la balance bénéfices-risques ».
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  • Ainsi, en toute opacité, l’ensemble de la pharmacovigilance passerait sous la responsabilité des firmes pharmaceutiques, et non plus des Agences nationales ou européenne du médicament. Et, juges et parties, elles auraient toute latitude pour décider ce qui est bon pour les patients.
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Pour qui connaît un peu les pratiques des industriels du médicament, tout est à craindre si le Parlement européen ne rejette pas les textes que prépare la Commission…

Dr Jean DOUBOVETZKY

Spécialiste en médecine générale

Sans aucun lien, direct ou indirect, avec des entreprises
ou établissements produisant ou exploitant des produits de santé,
non plus qu'avec des organismes de conseil intervenant sur ces produits
(*)

   * Article L4113-13 du Code de la Santé Publique (inséré par Loi nº 2002-303 du 4 mars 2002 art. 26 Journal Officiel du 5 mars 2002) : « Les membres des professions médicales qui ont des liens avec des entreprises et établissements produisant ou exploitant des produits de santé ou des organismes de conseil intervenant sur ces produits sont tenus de les faire connaître au public lorsqu'ils s'expriment lors d'une manifestation publique ou dans la presse écrite ou audiovisuelle sur de tels produits. Les conditions d'application du présent article sont fixées par décret en Conseil d'Etat.

   Les manquements aux règles mentionnées à l'alinéa ci-dessus sont punis de sanctions prononcées par l'ordre professionnel compétent. »

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