Le commerce équitable, clé de la survie »
Une rencontre-débat, « Agriculteurs là-bas..Agriculteurs ici... », aura lieu le mardi 20 mai à 20 h 30 au Gros-Chêne. Véronique Lucas apportera son précieux témoignage.
Elle est allée à la rencontre des agriculteurs de neuf pays du Nord et du Sud.
« Le Brésil, la Bolivie, le Pérou, les Etats-Unis, le Canada, l'Inde, la Corée du sud, Madagascar et le Kenya : tels sont les pays, pour lesquels je peux témoigner des changements de système de production, les nouveaux projets de commercialisation, la force des syndicats agricoles, la solidarité des coopératives », précise Véronique Lucas, pour qui « le commerce équitable labéllisé, comme Max Avelaere en Bolivie, est une garantie de la survie des populations ! Les agriculteurs ont besoin d'une prime de développement, afin de rendre possible les projets et vivre décemment ». Véronique Lucas a été frappée par les effets dévastateurs de la déforestation au profit de la grande culture du soja, de la canne à sucre (pour le bio-carburant) et des élevages bovins : « Les grands propriétaires n'hésitent pas à tuer des militants syndicaux, à exproprier de petits agriculteurs, voire à les massacrer. J'ai vu l'esclavage moderne dans les grandes plantations de canne à sucre, dans l'état du Para (Brésil) en Amazonie ».
Véronique Lucas insiste sur l'importance de la diversification des cultures, « afin de garder des cultures vivrières, nécessaires à la survie des populations ».
Véronique Lucas, a également étudié l'impact du micro-crédit, afin de « mener des projets, éviter le surendettement et les suicides qui en résultent. »
Elle évoque aussi « les OGM de Monsanto sont responsables des mutations génétiques et de la mort des ovins, qui mangent les fanes de coton produisant l'insecticide. De même en Corée, où Monsanto s'est approprié l'ensemble des semences de riz ».