Évitons la catastrophe !

Publié le par sceptix

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Vu sur le blog se Sécotine : LIBRES ENFANTS

http://seccotine95.over-blog.com/article-20264570-6.html#comment28241714
Appel lancé, à l’initiative d’Antoine Prost, par le CRAP-Cahiers pédagogiques

Le 28 mai, Antoine Prost lançait dans Le Monde comme historien de l’Education un vigoureux appel contre ce qu’il appelait un « Munich pédagogique » : dans un lâche consentement, tout le monde semblait accepter la réduction à moins de 140 du nombre de jours de classe à l’école primaire. Il nous a proposé de mettre en place sur notre site un appel à signatures, destiné à tous ceux qui, à côté d’autres protestations peut-être, ne veulent pas cautionner une mesure démagogique et contraire à la réussite scolaire. Alors que le dispositif décidé par le ministère n’est qu’un amer trompe l’œil et que la rentrée prochaine se prépare dans la confusion générale, il faut nous faire entendre en exigeant l’annulation de cette mesure et une vraie concertation sur le volume et l’organisation du temps scolaire.


Avec la suppression de deux heures de classe dans l’enseignement primaire et la semaine de quatre jours, une catastrophe est en marche. Les comparaisons internationales nous montrent en mauvaise position et 10 à 15% des élèves qui entrent en sixième sont incapables de suivre. Et qu’est-ce qu’on fait ? On réduit la durée de l’enseignement, avec des programmes plus lourds encore, où il faut emmagasiner toujours plus de connaissances !

Il n’y a qu’une chose vraiment importante en éducation : c’est le travail des élèves. Sur quel miracle, sur quelle potion magique, M. Darcos compte-t-il pour compenser les amputations qu’il décrète ?

Les enseignants du primaire sont inquiets, car ils mesurent mieux que quiconque l’impossibilité de faire plus avec moins et ils savent qu’on les rendra responsables, demain, des échecs de l’école. Le résultat est connu d’avance : le nombre des élèves incapables de suivre en sixième va augmenter. Les parents informés des classes moyennes et supérieures sauront compenser, par des recours divers et payants, mais fiscalement avantageux, les insuffisances organisées de l’école publique. Les milieux populaires, eux, feront les frais de cette amputation.

Certes, on nous dit que les enfants en difficulté bénéficieront de deux heures de « soutien » : manière de les mettre à part, qui sera sans doute inefficace, surtout si on rallonge encore la journée des écoliers. Mieux vaudrait réfléchir à la manière de les prendre en compte dans la classe, en cessant de confondre heures de classe et heures de cours. La prise en charge de tous les élèves pendant les vingt-six heures, quitte à réaménager l’année scolaire, ou à travailler plutôt le mercredi matin que le samedi, est nécessaire pour que tous progressent et apprennent.
 

Nous lançons donc un appel pour un rétablissement du même volume horaire pour tous, qui doit s’accompagner d’un réaménagement des rythmes sur l’année et d’une vraie pédagogie différenciée, dans le cadre des cycles.

http://www.cahiers-pedagogiques.com/article.php3?id_article=3794

...Presque et nous avons encore des possibilités d'agir!
Des écoles occupées contre "les réformes Darcos"?

Nous? ce sont les enfants aussi:

"Les Etats parties garantissent à l'enfant qui est capable de discernement le
droit d'exprimer librement son opinion sur toute question l'intéressant, les
opinions de l'enfant étant dûment prises en considération eu égard à son âge
et à son degré de maturité.(Article 12 de la CIDE)"

Le collectif de la nuit des écoles, organise, pour débattre de l'avenir de l'école,  le samedi 28 juin, ( http://lecole.est.finie.over-blog.com/)  "un vrai débat citoyen où chacun est invité à donner son avis et exprimer ses inquiétudes" :
On y débattra des " besoins des élèves", de l'échec scolaire, des enfants en difficulté..., sans doute des contenus proposés par les nouveaux programmes et peut-être des pratiques pédagogiques mises en oeuvre,...

Mais sans les élèves?, qui ont non seulement un avis pertinent sur toutes ces questions
mais le droit de donner leur avis et d'être associés aux décisions qui concernent l'école, donc leur avenir.

DEI-France et les organisations qui défendent les droits de l'enfant,
agissent pour que le gouvernement respecte les engagements pris par la France de faire que la parole des enfants puisse être entendue et prise en compte, il est donc très regrettable que les militants qui luttent pour défendre l'école et le droit à l'éducation pour tous, ignorent encore ce droit fondamental, que les éducateurs de l'éducation nouvelle et de l'Ecole Moderne, ont mis en oeuvre depuis plus d'un siècle.
" Les enfants ont le droit de s'organiser démocratiquement pour le respect de leurs droits et la défense de leurs intérêts" ( Charte de l'Enfant-Congrès international de l'Ecole Moderne- Nantes 1957)

Jean Le Gal
Chargé de mission
Droits de l'enfant et citoyenneté
ICEM-Pédagogie Freinet
 
Merci Mr Le Gal de nous le rappeler.
A force de pressions et de tensions, en oublions nous l'essentiel ?

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Publié dans Enseignement

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