Nicaragua : Opération "Miracle" des spécialistes cubains, réussie
Opération miracle : le cap des 25 000 interventions chirurgicales est franchi au Nicaragua
• MANAGUA.- Les spécialistes cubains dépêchés au Nicaragua dans le cadre de l’Opération miracle ont dépassé les 25 000 opérations chirurgicales sur des patients atteints de maladies de la vue, selon les statistiques.
Basée à Ciudad Sandino, ville située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Managua, l’équipe de médecins a réalisé plus de 5 458 opérations de cataracte et 18 624 de ptérigium. Ils ont également soigné des patients souffrant d’autres troubles oculaires comme le glaucome.
Les bénéficiaires de ces interventions chirurgicales sont pour la plupart des gens à faibles revenus qui jamais n’auraient pu payer ce genre d’opération pratiquée dans les cliniques privées du pays.
Par ailleurs, les membres de la brigade médicale cubaine déployée sur l’ensemble du territoire nicaraguayen ont réalisé plus de 1 110 264 consultations.
Ces consultations ont comporté 2 477 interventions chirurgicales d’envergure diverse et 1 934 accouchements, a informé à l’agence Prensa Latina le Dr Luis Carlos Avila, responsable de la Brigade.
http://www.granma.cu/frances/2008/junio/mar24/Operation-miracle.html
http://www.granma.cu/frances/2008/junio/lun23/chavez.html
Chavez: personne n’arrêtera la marche victorieuse de Cuba et du Venezuela
PAR CESAR LOPEZ GIL
• LE président vénézuélien Hugo Chavez Frias a déclaré aujourd’hui que les Révolutions de Cuba et du Venezuela vont de succès en succès et que cette marche victorieuse ne saurait être freinée par l’impérialisme yankee.
La Révolution cubaine aura bientôt cinquante ans et la révolution bolivarienne, dix ans, et quelles que soient les aventures dans lesquelles se lancera l’impérialisme nord-américain, nous saurons les tenir en échec, a affirmé le président à son arrivée dans cette capitale pour une visite de travail avec la plus haute direction du pays.
Chavez a longuement bavardé avec les journalistes après avoir été accueilli au pied de la passerelle par Carlos Lage, vice-président du Conseil d’État et secrétaire du comité exécutif du Conseil des ministres, et Felipe Pérez Roque, ministre des Relations extérieures.
« Qu’il fait bon être à La Havane ! », s’est exclamé Chavez dès sa descente d’avion. Il portait une veste verte olive, un pantalon noir et un pull-over rouge.
Il a immédiatement rappelé qu’à la même date, mais en 1954, le Guatemala du président Jacobo Arbenz avait été victime de l’agression nord-américaine. Ernesto Che Guevara était alors au Guatemala, Fidel Castro était en prison suite aux événements de la prise de la caserne Moncada. Quant à lui, il n’était pas encore né …
Mais les Révolutions d’Amérique latine sont ainsi : elles n’en font qu’une, celle qu’entamèrent Simon Bolivar et José Marti, et que poursuivirent Fidel et le Che, a-t-il dit. « Fidel est le père de tous les révolutionnaires d’Amérique latine. »
Chavez a précisé que l’objectif de cette deuxième visite de l’année à La Havane était de réviser avec Raul, Fidel et la haute direction du gouvernement l’état des relations bilatérales et la situation que traverse le monde.
J’ai reçu il y a quelques jours une note de Fidel dans laquelle il relevait que la crise énergétique, alimentaire et financière que vit le monde ne fait que s’aggraver, et avec elle, bien entendu, la pauvreté, la faim, d’autres situations critiques résultant du changement climatique, sans parler d’autres menaces, a-t-il commenté.
Fidel voit dans cette situation la mère de toutes les crises et assure qu’il s’agit d’une crise d’idées, de gouvernements, du modèle, du capitalisme en général. Nous allons parler de tout cela, a annoncé le chef d’État.
La situation en Amérique latine et dans les Caraïbes retiendra toute notre attention, en particulier la question des entreprises mixtes et les relations établies dans le cadre de l’Alternative bolivarienne pour les Amériques (ALBA) dont les deux pays sont fondateurs.
Nous nous pencherons sur les questions des raffineries, de la production alimentaire, des sciences et de la technologie, de la médecine, et sur d’autres points sur lesquels nous avançons.
Une question importante est celle que pose la Banque de l’ALBA : comment mettre au service du développement de nos peuples et de l’Amérique latine les fonds dont nous disposons ?
Il n’a pas écarté la possibilité d’ouvrir de nouvelles voies à l’intégration, principalement dans la production alimentaire, et de prendre des initiatives dans les domaines politiques et sociaux ainsi que dans le secteur énergétique.
L’initiative est permanente; une révolution implique toujours de nouvelles initiatives, une révolution se doit de cultiver la créativité. Il a évoqué une nouvelle mission qui vient de surgir dans son pays, celle des Garçons et des Filles du quartier, qu’il a présentée à sa dernière émission dominicale à la télévision « Alo Presidente »
Interrogé par les journalistes sur l’éventualité de l’installation d’une base militaire étasunienne en Colombie, Chavez a signalé que la stratégie impérialiste de Washington ne cesse de menacer les peuples du continent.
Les États-Unis ont actuellement des avions, des bateaux et des troupes dans une base de Curaçao, comme à Manta, en territoire équatorien, mais, a-t-il dit, quelles que soient leurs intentions, nous saurons les vaincre.
Nous célébrerons vivants le demi-siècle de la Révolution cubaine, et ce sera dans la tonique de la victoire, de la croissance et de l’expansion, a-t-il ajouté.
Le président vénézuélien a ensuite raconté qu’il était allé voir, dans la soirée du dimanche, jour de la fête des pères à Cuba, un groupe de médecins cubains avec qui il a évoqué les moments difficiles de la période spéciale, c’est-à-dire la crise qui a fait suite à l’effondrement du camp socialiste. Une résistance véritablement héroïque, a-t-il affirmé : il en avait été témoin lors de sa première visite à La Havane, en 1994. « Il faut l’avoir vue pour en mesurer toute la valeur: »
Ayant dépassé cette sombre étape, Cuba est aujourd’hui en franche expansion politique, économique et sociale, a assuré le président.
Fidel est en pleine forme, il ouvre de nouveaux chemins depuis sa position de soldat des idées. Raul tient les rênes, et le peuple cubain travaille et crée pour continuer d’aller de l’avant, a-t-il dit.
Il a évoqué la visite qu’il a effectuée à Santiago de Cuba, en décembre dernier, et la foule dense et enthousiaste qui l’y a accueilli, avec Raul. « Cette Révolution est plus vivante que jamais », estime-t-il.
De même que la Révolution bolivarienne au Venezuela, « où les drapeaux ondoient et les tambours résonnent » après la tentative de coup d’État, la grève pétrolière, et une foule d’agressions et de tentatives de sabotage perpétrées par l’impérialisme et ses laquais de l’oligarchie locale.
Il a assuré qu’aux élections régionales de novembre prochain, le Parti socialiste uni du Venezuela s’apprête à infliger une défaite sévère à l’opposition. Selon les sondages, a-t-il informé, cette organisation totalise déjà plus de 40% des préférences de vote. Et il y a bien de quoi s’étonner, a-t-il fait remarquer, car ce parti vient tout juste de naître.
Selon Chavez, le peuple du Venezuela apprécie les progrès qui ont accompagné le processus révolutionnaire dans tous les secteurs et les sphères de l’économie et de la société.
Dans le domaine des sports, plus de cent athlètes de haut niveau défendront les couleurs du Venezuela aux Jeux olympiques de Pékin. Auparavant, malgré les immenses richesses du pays, c’est tout juste s’il se trouvait vingt, trente ou quarante sportifs pour participer à la compétition mondiale, et maintenant, ils sont cent cinq.
Tout ceci est le résultat de l’effort du peuple, a-t-il signalé, et de l’attention que le gouvernement a porté au sport en investissant dans le capital humain, dans le développement de plans stratégiques ; c’est aussi le fruit de l’aide généreuse de centaines d’entraîneurs cubains.
Que serait-il de la Révolution bolivarienne si la Révolution cubaine n’avait pas existé ? Chavez a posé la question aux journalistes, pour ajouter immédiatement que le processus vénézuélien s’est alimenté de l’expérience, de la générosité, de l’esprit de Fidel et de son peuple.
Il estime que la Révolution bolivarienne se consolide dans ses structures politiques, économiques et sociales comme dans les idées et l’unité de toutes les forces. Il a rappelé que l’armée de terre et les autres armes effectuent avec succès des manœuvres et des exercices militaires.
Pour finir, Chavez a dit qu’il transmettrait à Fidel les salutations chaleureuses de son peuple. (AIN) •