Voix françaises pour le retrait des troupes d'Afghanistan

Publié le par sceptix

Réseau Voltaire : La France doit retirer ses troupes d’Afghanistan
Mouvement de la Paix (France) : Afghanistan : un enlisement meurtrier
PCF : Bourbier afghan : La France a tout à perdre dans l’alignement sur l’OTAN
Gérard Filoche (PS) : Retrait immédiat des troupes françaises d'Afghanistan
 
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La France doit retirer ses troupes d’Afghanistan
Réseau Voltaire
http://www.voltairenet.org/article157864.html

Les obsèques nationales, présidées par M. Sarkozy, des parachutistes français morts en Afghanistan ne sauraient valoir approbation de la mission qu’il leur a confiée. Il est nécessaire de s’interroger sur les raisons de cette guerre et sur sa légitimité. Il est nécessaire de sortir d’un engagement auquel le président de la République n’aurait pas dû souscrire, seul, au nom de la France.
 
Dix soldats français sont tombés au champ d’honneur, le 18 août en Afghanistan. Cette nouvelle glace le sang, car nous, Français, sommes tous responsables de leur mort. Ils avaient accepté de prendre le risque ultime lorsque, en notre nom collectif, le président de la République les avaient envoyés en mission. Ils pensaient nous défendre face à un danger, certes lointain, mais bien réel. Ils pensaient servir notre patrie.
 
Or, nous savons tous qu’il n’en est rien. Nicolas Sarkozy lui-même admettait lors de sa campagne électorale que la présence française en Afghanistan n’était pas essentielle pour nos intérêts. Pourtant, une fois élu, il a pris la décision, contre l’avis de l’état-major interarmes et contre celui de la majorité des Français, d’envoyer 700 hommes supplémentaires sur ce front. C’est une lourde responsabilité.
 
Aucune analyse nouvelle ne motive ce revirement. Le président Sarkozy a toutefois considéré que s’il n’y a aucun intérêt vital pour la France à combattre en Afghanistan, il y en a un à développer l’OTAN. C’est pour faire vivre l’Alliance que nos concitoyens sont morts.
Une guerre illégale
 
Pour comprendre les enjeux de ce conflit et le rôle de l’OTAN, souvenons-nous des événements précédents. En janvier 2001, le président George W. Bush entre à la Maison-Blanche. Le vice-président Dick Cheney consacre toute son énergie à la mise en place du Groupe de développement de la politique énergétique nationale (NEPD), dont il préside les débats à huis-clos. Il y est décidé d’exclure autant que faire ce peut la Russie et l’Iran de l’exploitation des hydrocarbures de la Mer Caspienne. À cette fin, un premier pipe-line transportera le pétrole jusqu’à la Méditerranée via la Géorgie (le « BTC ») et un second jusqu’à l’Océan indien via l’Afghanistan.
 
Au printemps 2001, l’Allemagne, en tant que présidente du Groupe de suivi de l’Afghanistan, organise des négociations multipartites à Berlin. Outre l’Émirat taliban non reconnu par la communauté internationale, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Russie et le Pakistan y sont conviés. Autour de la table, on discute de l’avenir du pays, mais dans les couloirs on ne parle que du pipe-line que souhaite construire la firme californienne Unocal. En définitive, selon le rapport du négociateur pakistanais Naiz Naik, les Anglo-Saxons, furieux de l’intransigeance talibane, mettent fin à la réunion et annoncent que ce sera la guerre.
 
En août 2001, l’OTAN achemine 40 000 hommes en Égypte, tandis que la marine britannique se déploie en mer d’Oman. Le 9 septembre, le leader du Front islamique (pro-russe) [1], Shah Massoud, est assassiné, de sorte que Moscou n’ait pas de relais locaux pour s’opposer à l’invasion anglo-saxonne.
 
Le 11 septembre des attentats spectaculaires frappent New York et Washington. L’administration Bush les attribue à Oussama Ben Laden, lequel vit dans l’émirat taliban. Ils exigent qu’il leur soit livré pour être jugé, ce que Kaboul accepte de faire. Mais il est trop tard, l’armada états-unienne, positionnée sur zone depuis août, est déjà en mouvement. Les ambassadeurs états-unien et britannique à l’ONU remettent chacun une lettre au président du Conseil de sécurité pour évoquer la légitime défense. Le secrétaire d’État Colin Powell, assure que les preuves de la responsabilité afghane dans les attentats seront présentées incessamment sous peu au Conseil de sécurité. Elle ne viendront jamais.
 
Étrangement, les États-Unis qui ont invoqué la clause 5 du Traité de l’Atlantique Nord pour mobiliser leurs alliés contre les terroristes dont ils se disent victimes, n’associent que le Royaume-Uni (puis l’Australie) à leur expédition militaire. Mais c’est bien ainsi qu’elle était planifiée avant le 11 septembre. Des groupes locaux sont enrôlés comme mercenaires pour mener les combats au sol, les Anglo-Saxons se limitant à leur fournir un appui aérien, puis liquidant sous un tapis de bombes les poches de résistance.
 
Après la déroute des talibans, Washington installe des institutions fantoches présidées par Hamid Karzaï (ressortissant états-unien, ex-agent de la CIA devenu cadre d’Unilocal en charge de la construction du pipe-line). La communauté internationale prend acte du fait accompli, tandis que la Russie, qui n’a toujours pas digéré l’agression de l’OTAN contre le Kosovo, avale cette nouvelle couleuvre. Toutefois, prenant date avec l’Histoire, le président Poutine observe que la légitime défense n’est pas établie et que l’invasion de l’Afghanistan est illégale.

L’engrenage
 
Une coalition de pays se porte volontaire, lors de la conférence de Bonn sur la reconstruction, pour assurer la sécurité en Afghanistan d’abord en lien avec l’Autorité de transition, puis avec les nouvelles institutions dans le cadre de l’ONU. Tous les volontaires sont des satellites des États-Unis qui adoptent les thèses de Washington. La Russie et ses alliés, qui dénoncent une grave violation du droit international, refusent d’envoyer des hommes.
 
Progressivement, il s’avère que la population afghane, même opposée aux talibans, n’approuve ni le gouvernement Karzai —dont l’œuvre se limite à avoir fait du pays le premier producteur mondial de pavot—, ni la présence anglo-saxonne. En août 2003, face à l’instabilité grandissante, Washington (qui concentre alors son effort en Irak) souhaite que l’OTAN prenne le commandement de la Coalition des volontaires et lance une offensive contre-insurrectionnelle. Il ne s’agit plus de lutter contre le régime taliban, mais contre la population afghane.
 
Certains des États volontaires, dont la France, se sentant piégés, tentent de s’en tenir au mandat de l’ONU visant à sécuriser le pays et à le reconstruire. À l’inverse de son prédécesseur, le choix de Nicolas Sarkozy aura été de faire basculer la mission des forces françaises du mandat onusien initial vers la stratégie atlantiste de contre-inusurrection. De facto, les forces françaises se retrouvent supplétives des états-uniennes dans une guerre coloniale. Ce n’est pas pour cela que nos soldats se sont rangés sous notre drapeau.
 
Les forces US étant déjà surdéployées en Irak, l’OTAN ne peut augmenter ses troupes en Afghanistan qu’en mobilisant des contingents alliés. Washington espère d’abord une aide canadienne, mais le rapport Manley met en garde Ottawa : le fardeau est trop lourd et ne doit être accepté que si un autre membre de l’OTAN en partage le poids. Washington sollicite alors Paris qui prend le temps de la réflexion. En France, rien ou presque ne filtre dans la presse des analyses en cours à l’Élysée et rue Saint-Dominique, tandis qu’au Canada, le Premier ministre Stephen Harper et les leaders politiques les plus en vue rapportent leurs contacts avec le président Sarkozy et donnent des détails sur ce que sera l’engagement français. En définitive, celui-ci est annoncé par Condoleezza Rice lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre britannique aux Chequers. La nouvelle est confirmée par Nicolas Sarkozy, non pas au peuple français ou à ses représentants, mais aux députés britanniques lors de son discours de Westminster.
 
La mise des troupes françaises au service du projet colonial anglo-saxon et leur renforcement préfigurent la réintégration de la France dans le commandement intégré de l’OTAN, prévue pour avril 2009. Le président Sarkozy a souhaité qu’elle aille le plus loin possible. C’est l’obstination du général Bruno Cuche, chef d’état-major de l’armée de terre, qui y a posé une limite, empêchant notamment le déploiement des chars Leclerc. On sait que celui-ci a refusé de se couvrir du même déshonneur que Nicolas Sarkozy et qu’il lui a présenté sa démission lorsque l’occasion s’est présentée.
 
Nous ignorons quelles menaces ou quelles gratifications les États-Unis ont promis au Canada et à la France pour les convaincre d’envoyer des troupes pour le seul bénéfice de l’Oncle Sam. Par contre, nous observons que les décisions de Stephen Harper et de Nicolas Sarkozy correspondent à la réintroduction par le département d’État US du pétrolier franco-canadien Total en Irak. Un accord a été signé entre Chevron (la société dont Condoleezza Rice était administratrice) et Total (dont le Canadien de Neuilly-sur-Seine Paul Desmarais, mécène des campagnes électorales d’Harper et de Sarkozy, est l’actionnaire de référence).
 
Ceci étant posé, nous devons songer à nos soldats morts. Ils ont fait leur devoir. Le nôtre, c’est d’éviter que d’autres jeunes gens ne soient sacrifiés comme eux à des intérêts étrangers ou privés. La France doit immédiatement retirer toutes ses troupes d’Afghanistan.
 
[1] Le Front islamique a été renommé par les spin doctors de la Maison-Blanche et les médias occidentaux « Alliance du Nord » pour gommer son identité religieuse.
 
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Afghanistan : un enlisement meurtrier
 
La paix demande une réelle solution politique internationale

 
Communiqué du Mouvement de la Paix, 20 août 2008
 
Le 19 août 2008, dans la zone de combat contre les Talibans, dix jeunes soldats français sont tombés, victimes de faits de guerre.
 
Avec leurs familles et leurs proches, nous pleurons le gâchis de ces dix jeunes vies réduites à néant pour des intérêts qui ne sont pas les leurs.
Depuis avril, en même temps que la réintégration de la France dans les plus hautes instances de décision de l’Otan, le gouvernement français a décidé l’envoi de nouvelles troupes en Afghanistan pour des missions de guerre et non plus pour des raisons de formation de policiers et de militaires. Les propos tenus ce matin même à Kaboul par le Président de la République restent dans la même tonalité guerrière et jusqu’au-boutiste.
 
Or le bilan de la présence militaire en Afghanistan décidée par le Conseil de sécurité en 2001 et assumée par l’Otan est dramatique. Le prétexte de la « lutte contre le terrorisme » ne résiste pas à une analyse attentive de sa réalité, et il représente un amalgame erroné de situations très différentes d'un pays à un autre.
 
L’aide au développement promise n’est toujours pas arrivée malgré plusieurs conférences internationales, la dernière en juin dernier, pour relancer le processus.
 
L’aveuglement de l’Otan sur l’usage de la force est catastrophique : non seulement, rien n’est réglé mais la situation continue de se détériorer avec l’expansion de l’insécurité des populations. Selon des sources officieuses françaises, l'Otan est dans «une impasse militaire totale et durable».
Seule la mise en oeuvre d’une solution politique internationale qui donne la priorité à l’aide d’urgence, à la reconstruction et aux droits du peuple afghan peut permettre de sortir de ce bourbier.
La France et l’Union Européenne doivent, de façon libre et indépendante, aider au développement de l’Afghanistan et de sa population et consacrer l’argent dépensé pour la guerre à la reconstruction de cet Etat, à la restructuration et à la remise en marche d’une économie réelle qui ne soit pas aux mains des trafiquants.
 
Nous demandons au Président de la République française de renoncer à l’envoi de nouvelles troupes en Afghanistan et de rapatrier celles qui sont là-bas pour mener une guerre injustifiée et non pas pour aider à la reconstruction du pays.
Nous lui demandons aussi de prendre toute la distance possible avec l’OTAN qui, ici comme dans le Caucase, est un facteur de guerre et non pas de paix.
Nous ne voulons plus de morts sur les champs de bataille mais des hommes vivants développant avec tous les pays des coopérations en faveur de la paix, du développement durable et des droits de l’homme.
 
Le Mouvement de la Paix va proposer à ses partenaires du collectif « OTAN-Afghanistan » de se réunir dès que possible pour décider des actions à mener contre la dérive aveugle à laquelle nous assistons.
 
Saint Ouen le 20 août 2008
 
LE MOUVEMENT DE LA PAIX
MAISON DE LA PAIX, 9 rue Dulcie September – 93400 Saint-Ouen
Tel : 01 40 12 09 12 - Fax : 01 40 11 57 87
Site web : www.mvtpaix.org - mail : national [à] mvtpaix.org
Agréé Association Nationale de la Jeunesse et d’Education Populaire
 
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Bourbier afghan : La France a tout à perdre dans l’alignement sur l’OTAN
 
PCF - 21 août
http://www.pcf.fr/spip.php?article2988
 
Dix soldats français tués dans des combats avec les taliban. Vingt et un blessés. La guerre n’est pas une abstraction. Pour les familles et les proches de ces soldats, jeunes pour la plupart, c’est l’irruption dans la vie quotidienne du deuil et de la souffrance. Du désarroi peut-être. La mort d’un soldat n’est pas un accident. On entend désormais parler le plus souvent de missions de maintien de la paix, d’assistance aux populations. Ces morts viennent rappeler que notre pas est en guerre, en Afghanistan et que la guerre tue.
 
Sarkozy se dit résolu « à poursuivre la lutte contre le terrorisme » et que « la cause est juste, c’est l’honneur de la France et de ses armées que de la défendre ». Est-ce le cas ? Les taliban, chassés du pouvoir en 2001, veulent le reconquérir et mènent pour cela une lutte sans relâche. Mais malgré sept ans de guerre et 70 000 soldats sur place, ni les forces de l’OTAN ni les forces directement sous commandement américain ne sont parvenues à les contenir, en s’enlisant dans ce qu’il faut appeler une sale guerre.
 
Les taliban semblent au contraire plus forts que jamais. Les politiques de développement et de reconstruction en revanche sont toujours balbutiantes, les sommes versées disparaissent dans les réseaux multiples de la corruption, le trafic de l’opium est florissant qui profite aussi bien aux taliban qu’aux seigneurs de la guerre ou aux chefs de clan. Le pouvoir vient d’adopter une nouvelle Constitution approuvée par l’occident qui définit l’Etat afghan comme un État islamique fondé sur la loi coranique, c’est à dire la charia. Et ce serait ce pouvoir qui aurait à coeur de conduire la marche du pays vers la démocratie ?
 
Les USA comme Sarkozy justifient la guerre afghane par la lutte contre le terrorisme. Il n’en est rien sur le terrain en termes militaires comme il n’en est rien dans le monde en termes politiques. Le terrorisme ne naît pas forcément du désordre du monde mais il s’en repaît.
 
« La présence à long terme des troupes françaises à cet endroit du monde ne me semble pas décisive » disait Sarkozy le 26 avril 2007. Ils s’inscrivaient dans la continuité des distances prises par Chirac vis à vis des intérêts américains dans cette région du monde et de ce qui était devenu selon l’expression convenue un bourbier. Mais le 3 avril dernier, il annonçait à Bucarest au sommet de l’OTAN l’envoi de 800 soldats français en Afghanistan en plus des 2200 qui y étaient déjà. Une décision régalienne prise sans vote du Parlement, les députés étant simplement autorisés à s’exprimer selon le vieux principe « Cause toujours, tu m’intéresses ».
 
Dans le même élan, la France revenait dans le commandement intégré de l’OTAN et signait de fait son alignement sur la stratégie géopolitique de l’administration Bush. Le monde en ces jours d’août devient inquiétant. A la crise économique s’ajoute la tension dans le Caucase et comme un retour à un climat de guerre froide. Le chaos afghan vient rappeler que dans cette partie du monde, comme un domino entre les puissances nucléaires que sont la Chine, l’Inde, le Pakistan, la Russie, dans ce maillon entre les champs de pétrole et les terminaux pétroliers, une autre partie se joue, orchestrée par les USA et l’OTAN.
 
Elle n’a rien à voir avec l’établissement de la démocratie mais a pour enjeu le contrôle du monde. L’OTAN qui fut pendant la guerre froide l’organisation militaire faisant face à l’URSS au nom de l’équilibre entre les superpuissances est maintenant le bras armé, partout dans le monde, de la superpuissance américaine. La France n’a rien à y gagner. Elle y perd, tragiquement.
 
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Retrait immédiat des troupes françaises d'Afghanistan
 
Gérard Filoche (PS)
 
L’actuelle guerre prolongée d'invasion et d'occupation de l'Afghanistan n'a rien à voir, contrairement à ce que prétendent Sarkozy, le va t ‘en guerre Kouchner (rapporteur pour Total en Birmanie) et Fillon avec la lutte contre le terrorisme. C'est une guerre pour le pétrole au service essentiel des intérêts américains. Hamid Karzaï, pachtoun, est l'homme de la RAND Corporation, formé et recruté aux USA, employé du pétrolier UNOCAL lié au vice-président Dick Cheney, dans le but de construire le pipe-line qui doit traverser l'Afghanistan et driver le pétrole d'Asie centrale. Karzaï avait collaboré et négocié, pour ce faire, avec les talibans lorsque ceux-ci étaient encore alliés des USA. Et c'est ce fantoche Hamid Karzaï qu'ils ont mis en en place et dont ils défendent par la violence le pouvoir.
 
S’ils aidaient vraiment le peuple afghan à s’émanciper, à se développer, ils auraient progressé depuis sept ans, vu les énormes moyens investis. Une petite partie de ces moyens auraient pu servir à construire une voie ferrée, des écoles et des hôpitaux. Mais comme leurs but de guerre ne sont pas du tout tout d’aider "le peuple afghan à se libérer des terroristes et des intégristes”, en dépit de 70 000 hommes de troupes internationales venues de 28 pays depuis 7 ans, ils ne parviennent à rien d’autre qu’à unifier contre eux le peuple afghan et à le ressouder avec les talibans.
 
Ce n’est pas le progrès qu’ils ont apporté en sept ans, mais la progression de la fabrication et de la vente de l’opium, dont le frère Ahmed Wali Karzai, est un des plus grands trafiquants du pays. Toutes les opérations brutales de police et d’occupation étrangère, menées par les occupants de la coalition américaine, dont 3000 français, au lieu d’isoler les intégristes Talibans, ont contribué à développer un sentiment national que les talibans exploitent.
 
C’est pourquoi cette guerre sera fatalement perdue : toute escalade nourrira les résistants afghans, et la défaite est au bout de chaque embuscade. Les Afghans sont chez eux, c’est leur terre, leur pays, ils ont le temps pour eux, les armées étrangères d’occupation perdront fatalement comme chaque fois que l’Afghanistan a été occupé depuis un siècle.
 
Sarkozy, qui avait, dans sa campagne électorale annoncé avec tambours et trompettes, le retrait des troupes françaises d’Afghanistan, et qui une fois élu, s’est contredit, en envoyant mille hommes de plus, est le responsable direct des 10 soldats morts et des 21 blessés tombés en embuscade le 19 août 2008. Il se rend à Kaboul ? S’il poursuit cette guerre, il sera obligé de s’y rendre souvent !
 
C’est pourquoi toute la gauche doit s’unir et convaincre le peuple français d’imposer au pouvoir sarkosyste le retrait immédiat de tous nos soldats d’Afghanistan.
 
Gérard Filoche, le 19 août 2008

Publié dans Révolutions

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L
Je ne suis d'AUCUN PARTI que cela soit clair !! Ils ont trop déçu , TRAHI - MAIS, en tant que Citoyenne LIBRE et RESPONSABLE , je soutiens le mouvement qui EXIGE LE RETRAIT DE NOS SOLDATS ! On ne combat pas une idéologie avec des armes et surtout LA FRANCE N 'A RIEN A FAIRE EN AFGHANISTAN  PAS PLUS QU' EN  IRAK !!! Je le dis dans mon post du21 août et je ferai tout ce que je peux pour que nôtre combat contre des décisions CRIMINELLES , venues d'en haut , soient écartées ! Des vies d'hommes pourront peut-être épargnées .
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