Le Cancer ? Une affaire rentable
Lieu : Boulogne-Billancourt, Ãle-de-France, France
Le cancer et d'autres maladies se soignent et se préviennent par une alimentation riche en vitamines et de préférence sans produit chimique (bio).
Mais les OGM pour tous vont permettre de continuer le business du cancer.
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Film : "Le Scandale du siècle"
Mis en ligne par m4j1k :
http://www.dailymotion.com/m4j1k
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Les autres parties du film sont disponibles ici :
http://www.dailymotion.com/video/x5pti3_le-scandale-du-siecle-26_news
http://www.dailymotion.com/video/x5ptje_le-scandale-du-siecle-36_tech
http://www.dailymotion.com/video/x5ptss_le-scandale-du-siecle-46_tech
http://www.dailymotion.com/video/x5pu3q_le-scandale-du-siecle-56_tech
http://www.dailymotion.com/video/x5pue5_le-scandale-du-siecle-66_tech
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Pour aller plus loin sur l'OMC :
http://www.dailymotion.com/noslibertes/video/x64nnv_nous-les-esclaves-de-lomc_news
Pour aller plus loin sur l'OMS :
http://www.dailymotion.com/noslibertes/video/x5clo5_loms_news
Pour aller plus loin sur le Codex Alimentarius :
http://www.dailymotion.com/noslibertes/video/x66qcw_lordre-du-codex-alimentarius_news
http://www.dailymotion.com/noslibertes/video/x61buk_la-dictature-mondiale-des-chimistes_news
http://www.codexalimentarius.net/web/index_fr.jsp
Pour aller plus loin sur les vitamines :
http://www.dailymotion.com/noslibertes/video/x5zyur_le-cancer-une-affaire-rentable_news
http://www.dailymotion.com/noslibertes/video/x5xhs7_guerir-par-lalimentation-1_news
http://www.dailymotion.com/noslibertes/video/x5s730_un-siecle-de-dictature_news
Pour aller plus loin sur les OGM :
http://www.dailymotion.com/noslibertes/video/x60hvz_debat-avec-mariemonique-robin-sur-l_news
http://www.dailymotion.com/noslibertes/video/x5dy18_ogm-va-tuer-sur-mars-ou-sur-la-lune_news
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Bernard Charbonneau (1910-1996) philosophe a connu les deux guerres mondiales
du XXe siècle.
Il est l'auteur de nombreux ouvrages et a été un précurseur en matière de réflexion sur
les conséquences de la présence de plus en plus lourde de l'industrie sur tous les
secteurs de la vie humaine. Certains estiment que c'est l'un des premiers écologistes
français avec Jacques Ellul. Mais ce serait peut-être un peu réducteur de réduire la
portée de sa pensée à l'écologie. Bernard Charbonneau parle de la liberté, c'est cela
qui assez révolutionnaire, car la liberté n'est pas un sujet fréquemment abordé.
Ces livres ont été peu diffusés, il eut du mal à trouver des éditeurs. Ses idées ne
collaient pas vraiment avec la propagande officielle et pouvaient déranger certains
industriels. Quand quelqu'un propose au peuple d'être libre, on comprend que ce n'est
pas forcément ce que vont diffuser les marchands de canons qui fabriquent les
journaux. S'il n'y a plus d'ennemi, comment vendre des canons ?
En 1987, est publié "L'État" aux éditions Economica. Le livre sort, alors qu'il a été
écrit en 1950. Il aura donc fallu attendre 37 ans à l'auteur, pour voir cette ouvrage
publié. Ce qui est assez étonnant, c'est de voir comment son livre qui date de 1950 n'a
pas pris une ride. On dit parfois qu'un livre est une lettre à un ami.
"L'État"
(plus diffusé par l'éditeur)
1950
EN VOICI UN EXTRAITLA TOTALITE DE L'ARTICLE :
http://www.noslibertes.org/doc/republique/L'Etat.pdf
"Dans le régime parlementaire le peuple n'exerce pas le pouvoir. Il ne fait plus de
lois, il ne gouverne plus, il ne juge plus. Mais il dépose un bulletin dans l'urne, sorte
d'opération magique par laquelle il s'assure d'une liberté qui n'est plus dans ses actes
quotidiens. C'est sous la forme de la démission que se manifeste la vie politique :
démission du peuple entre les mains de ses représentants, démission de la majorité
parlementaire entre les mains de son gouvernement, démission du gouvernement
devant la nécessité politique incarnée par les grands commis de l'administration. En
régime parlementaire, l'abdication de la volonté populaire se fait en détail et pour un
temps limité entre les mains de quelques-unes. Dans le régime totalitaire, elle se fait
d'un seul coup entre les mains d'un seul. [...] Ce qu'il y a de grave ce n'est pas l'acte
de céder à l'État qui est inévitable, mais de tout lui abandonner en appelant cette
aliénation Liberté."
[...]
"Parce que le mécontentement du peuple n'est pas assez exigeant pour aller jusqu'au
fond des choses, jusqu'à la volonté de ressaisir les pouvoirs qu'il avait aliénés, chaque
élection ramène la même espérance : celle d'un gouvernement qui servirait enfin ceux
qui l'ont désigné."
[...]
"La terrible erreur de la plupart des révolutionnaires, c'est d'avoir considéré la liberté
comme une chose qui peut être fixée et donnée, d'avoir aliéné, en l'objectivant dans
une forme politique, ce qui ne pouvait être que vécu par eux-mêmes. À leur tour ils
ont perdu la vérité parce qu'ils l'ont placé dans l'État. À quoi bon défendre la liberté si
la police la protège ? Il n'y a pas d'État libéral, mais des hommes libres. La liberté
n'est pas donnée, elle se prend."
[...]
"L'esprit des bureaux est aux antipodes de l'esprit démocratique. Leur monde est le
monde de la nécessité : il ne s'agit pas de discuter pour savoir si 2 et 2 font 4, ou s'il
faut lever les vannes quand le fleuve est en crue, il faut le faire à l'instant voulu et
c'est tout. Pour eux, l'autorité est dans les faits. La valeur d'un acte ne se juge pas en
fonction de la liberté ou de la justice, mais par ses résultats."
[...]
"Dans la mesure où s'étend l'État s'étend la police. En France c'est la dictature
bonapartiste qui lui a donné sa forme. [...] L'État moderne doit assurer le respect d'un
nombre grandissant de lois, donc réprimer des délits de plus en plus nombreux. Les
transports, l'industrie, l'hygiène deviennent affaire de police : dans toute fonction
sociale qui se politise doit pénétrer le policier. Là où les vérités religieuses font place
à une morale de l'Utile, la Police doit inévitablement passer au premier plan. L'ordre
dans la rue, de condition pratique devient Vérité. L'agent ne veille plus sur des biens
mais sur le Bien. Alors de simple fonctionnaire il devient champion de l'Ordre. À
l'admiration pour le soldat qui défend la nation contre l'ennemi extérieur répond celle
du policier qui la protège contre l'ennemi intérieur."
[...]
"L'organisation d'un réseau d'agents en uniforme et en civil qui s'étend à la société
tout entière, apparaît à peu près en même temps que la machine à vapeur. Par le
chiffre de ses effectifs, la puissance de ses moyens, l'étendue de son champ d'action,
la police moderne est sans commune mesure avec celle du passé."
[...]
"La police n'a rien à voir avec la liberté. Sa raison d'être ? Saisir, courir, ruser,
terroriser, forcer. Ni l'origine, ni l'aboutissement ne la concernent. Un déclic met
l'appareil en marche, et il va prêt à broyer. [...] Le bon policier est celui qui ne se pose
pas de questions embarrassantes, le chien de chasse qui bondit après tout ce qui fuit."
[...]
"Plus la loi se perfectionne pour garantir la liberté, plus la Police apprend à se situer
en dehors d'elle. Le bon inspecteur, félicité par ses chefs, est celui qui sait tourner la
loi sans avoir d'histoire."
[...]
"Le progrès mécanique du XIXe siècle ne pouvait être que celui de l'État :
l'organisation industrielle qui lui fournit des armes, lui propose aussi un modèle.
Jusqu'où s'étend sa main, le prince règne. La puissance de ses moyens trace les
frontières de son royaume, surtout dans les États impersonnels de la civilisation
moderne."
[...]
"Les pouvoirs dont dispose aujourd'hui le plus faible des dictateurs boliviens sont
plus grands que ceux des anciens rois de France. Car si la machine a prodigieusement
accru le pouvoir de l'homme sur la nature, elle a, bien plus, affirmé celui de l'homme
sur l'homme. Fait capital dont les conséquences se manifesteront jusqu'au bout avec
l'État totalitaire."
[...]
"L'État c'est la Machine, ou plutôt l'État et la Machine ne sont que deux aspects d'un
même devenir. Dans leur tâche unificatrice l'Industrie et l'État convergent vers un
même but. Aujourd'hui, ils sont sur le point de se confondre. Dans la guerre moderne,
la puissance de feu c'est la puissance industrielle. La concentration économique
entraînée par le développement du machinisme impose, tôt ou tard, la centralisation
politique. Le règne du grand capital ne fait que précéder celui de l'État. Parce que la
même raison profonde meut leur progrès : une volonté de puissance matérielle. La
machine c'est la puissance. Dictateur ou patron, c'est le puissant qu'elle sert.
Réalisme, division du travail, construction rationnelle, l'organisation industrielle
devient l'idéal de l'État moderne. Par nature mécanique, l'État se mécanise de plus en
plus. Si la machine est une organisation concrète, l'État est une machine. Lorsqu'il est
bien monté, il en a l'efficacité dans l'automatisme inhumain. Mais ce qu'il tend à
mécaniser n'est pas tel processus de l'activité économique, c'est la vie sociale dans
son ensemble, et la matière sur laquelle il agit c'est l'Homme. Aujourd'hui, l'État
prétend diriger la Machine, mais il la sert dans l'explosion absurde de sa puissance,
car il n'est lui-même que rouages. Au service de l'Humanité, il n'y aura d'économie
vraiment dirigée que si l'homme dirige l'État."
[...]
"Le Prince réunit; et la Route et la Poste. L'État cherche d'abord à contrôler les
moyens de communication. La Route, comme le Roi, rassemble les pays, unifie les
moeurs, aussi dès le début elle fut son oeuvre. Le chemin du Grand Roi, les voies
romaines, et plus tard, les routes de Paris furent des créations d'intérêt politique. Elles
n'avaient rien à voir avec les chemins de traverse qui relient le canton au canton, elles
aboutissaient toute à la capitale. La route, c'était la route du courrier, du gendarme et
de l'armée. Sur le relief de la plaine, sur les peuples et leurs villages, la puissance
colonisatrice jette le filet du réseau routier. [...] À travers la campagne, le dédale des
chemins de terre que hante l'insurgé ou le brigand : là, c'est le déserteur qui traque le
gendarme."
[...]
"La Poste fut dès le début l'affaire du souverain. Longtemps elle lui fut réservée. Il
fallut des siècles pour transformer le courrier du roi en service public. Mais, ce qui
pouvait apparaître comme une concession du Prince aux particuliers, lui permit en
réalité d'intervenir décisivement dans les relations privées. [...] Avec la mécanisation
des moyens de transmission, ce contrôle devient de plus en plus strict. La lettre
restera toujours un tant soi peu libre, mais le télégraphe et le téléphone permettent
d'exercer une surveillance à peu près complète."
[...]
"Le progrès le plus important accompli par l'État au XIXe siècle, le plus lourd de
conséquences pour l'avenir, c'est sa main mise sur l'enseignement. Jusque-là, dans la
société occidentale l'enseignement était laissé à l'initiative des individus ou des
groupes. Le roi protégeait ou surveillait, mais même quand il fondait le collège de
France, il ne lui venait pas à l'idée d'instruire. Aujourd'hui, de cette indépendance de
la fonction enseignante, à peu près rien ne reste en France, sauf quelques privilèges
désuets dans la discipline intérieure des facultés, par exemple le droit pour les doyens
de refuser l'entrée des bâtiments universitaires à la police."
[...]
"Peut-on dire, au vu de ses résultats, que l'extension de l'instruction publique ait
réellement aidé l'homme à devenir meilleur ? S'est-elle préoccupée de forger son
caractère et sa volonté ? A-t-elle éveillé en lui un sens plus vif des fondements de son
existence ? En lui apprenant à lire et à écrire, lui a-t-elle appris à penser par lui-même
? Ces questions sont stupides et ne comportent pas de réponse, car elles n'ont même
pas été posées. Pour le XIXe siècle, il était bien évident que le progrès humain devait
nécessairement aller de pair avec celui de l'instruction et des connaissances. Et il a
ainsi préparé un nouveau type d'analphabète, la brute au cerveau bourré de mots,
bloqué par l'imprimé. Le lecteur du journal, l'intoxiqué de la propagande."
[...]
"L'État n'a bâti l'énorme appareil de l'instruction publique, que parce l'instruction lui
était une condition nécessaire, au même titre que les chemins de fer : dans la rapidité
et la continuité de son développement, elle porte la marque de l'inévitable. Pour
l'armée, il fallait des soldats capables d'utiliser les machines et de lire les ordres, pour
l'activité économique une masse chaque jour plus nombreuse d'ouvriers qualifiés et
de techniciens, et un peuple de lecteurs pour la propagande. C'est grâce à l'instruction
généralisée qu'a pu se constituer une civilisation de l'imprimé : celle du code, du
bureau, du journal, où la formule écrite se substitue, de plus en plus pour l'homme, à
l'expérience de la réalité."
[...]
"Par la création de l'instruction publique, l'État libéral avait accompli un pas décisif
dans la voie qui mène à la possession intérieure de l'homme par la puissance
politique."
[...]