L'OTAN renforce sa présence en mer Noire

Roland Marounek  Alerte OTAN

L'OTAN renforce sa présence en mer Noire
Plus de 100 missiles à bord des navires de l'OTAN en mer Noire
Moscou dit craindre une nouvelle agression de Tbilissi
L'arrêt de la coopération Russie-OTAN serait une erreur (Foreign Office)
Les libéraux allemands prônent la reprise du dialogue Russie-OTAN
Afghanistan: la Russie fidèle à son partenariat avec l'OTAN
 
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L'OTAN renforce sa présence en mer Noire (armée russe)

MOSCOU, 25 août - RIA Novosti. L'OTAN a dépêché neuf navires de guerre dans les eaux de la mer Noire, a déclaré lundi à Moscou le général Anatoli Nogovitsyne, chef adjoint d'Etat-major général des forces armées russes, lors d'une conférence de presse.
 
"Nous sommes préoccupés par le renforcement de la présence navale de l'OTAN en mer Noire, où se trouvent actuellement neuf navires étrangers", a-t-il déclaré.
 
Selon le général russe, on trouve actuellement en mer Noire deux navires de l'US Navy, dont un destroyer en rade au large de Batoumi depuis dimanche, un navire espagnol, un allemand et un polonais et quatre bâtiments turcs.
 
"Cela aggrave les tensions dans la région", a déploré M. Nogovitsyne.
 
L'aviation russe mobilisée dans la zone du conflit agit exclusivement dans le but de maintenir la paix se livrant à la reconnaissance du terrain, en stricte conformité avec les accords de 1992.
 
Le général Nogovitsyne a souligné que la Russie ne bloquait pas les vols commerciaux dans la zone du conflit mais qu'elle était obligée de réagir aux vols de drones de reconnaissance.
 
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Plus de 100 missiles à bord des navires de l'OTAN en mer Noire
 
MOSCOU, 25 août - RIA Novosti. Plus de cent missiles Tomahawk et Harpoon se trouveraient à bord des navires de guerre de l'OTAN qui viennent d'entrer dans les eaux de la mer Noire, a déclaré à RIA Novosti une source au sein des services de renseignement militaire russes.
 
A l'heure actuelle, un groupement de navires de l'OTAN comprenant la frégate polonaise General Kazimierz Pulaski, le destroyer américain USS McFaul, la frégate allemande Lübeck, la frégate espagnole Almirante Juan de Borbon et l'escorteur côtier américain USCGC Dallas, se trouve en mer Noire.
 
"Le destroyer américain USS McFaul, qui mouille actuellement dans le port géorgien de Batoumi, dispose à son bord d'une cinquantaine de missiles de croisière Tomahawk. Ces missiles peuvent être équipés d'ogives nucléaires et servent à neutraliser des cibles au sol. Les autres navires sont actuellement concentrés dans la partie nord de la mer Noire", a précisé la source.
 
Selon l'interlocuteur de RIA Novosti, les autres bâtiments de l'OTAN sont dotés au total de 64 missiles antinavires Harpoon et de huit hélicoptères de classe différente.
 
"En substance, l'OTAN est en train de former en mer Noire un groupement de navires de surface équipés de missiles", a-t-il expliqué.
 
L'escorteur côtier américain USCGC Dallas est actuellement à 3-4 heures du port de Batoumi sur lequel il a mis le cap, a-t-il indiqué.
 
Commentant la présence navale de l'OTAN en mer Noire, le capitaine de vaisseau Igor Dygalo, porte-parole de la marine russe, a affirmé plus tôt: "La marine russe est au courant. La flotte de la mer Noire continue de remplir sa mission en matière de sécurité de la navigation au large de l'Abkhazie".
 
L'administration américaine avait annoncé avoir mobilisé des avions militaires et des navires de guerre pour acheminer à la Géorgie un lot d'aide humanitaire.
 
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OSSÉTIE DU SUD •  Moscou dit craindre une nouvelle agression de Tbilissi
 
Marina Perevozkina
Courrier International
http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=88634
 
Les troupes russes se sont retirées du territoire géorgien, mais elles ne quitteront pas le port de Poti et établiront une zone tampon surveillée par les soldats russes. L'état-major russe laisse en effet entendre que les forces géorgiennes, fournies en armes par les Américains, seraient en passe de lancer une nouvelle offensive…
 
Les militaires russes n'ont pas l'intention de quitter le port de Poti. Selon l'état-major des forces armées de Russie, l'armée géorgienne serait en train de restaurer son potentiel et de préparer une nouvelle agression. Entre temps, le navire américain USS McFaul est entré dimanche 24 août dans le port de Batoumi [à une centaine de kilomètres au sud de Poti]. Deux autres navires de la marine américaine sont attendus dans les prochains jours. Ces bateaux transportent officiellement de l'aide humanitaire à destination des réfugiés géorgiens. Mais le ministère de la Défense russe en doute.
 
Ainsi que l'a déclaré le chef adjoint de l'état-major russe, le général Anatoli Nogovitsine, bien que le port de Poti ne se trouve pas dans la zone de sécurité, les soldats russes s'y maintiendront afin de couper court à toute provocation. "L'OTAN continue de masser ses forces dans la mer Noire. Une frégate de la marine polonaise et un destroyer américain ont rejoint des navires allemand et italien. Le potentiel des forces géorgiennes est en voie de restauration, Tbilissi prépare des groupes de diversion. On assiste quasiment à la préparation d'un nouveau conflit."
 
Le Parlement géorgien a prolongé l'état d'urgence sur le territoire jusqu'au 8 septembre 2008, déclarant qu'il resterait en vigueur tant que les troupes d'occupation russes ne se seraient pas retirées.
 
"Le maintien des troupes russes à Poti s'inscrit logiquement dans le cadre des objectifs fixés par l'opération 'Contrainte à la paix' [nom officiel de l'opération militaire russe en Ossétie du Sud]", explique Rouslan Poukhov, le directeur du Centre russe d'analyse des stratégies et des technologies. "Si nous nous retirons, des navires militaires étrangers pourront aider la Géorgie en lui livrant du matériel de combat. En effet, c'est par la mer qu'on peut livrer des armes de manière la plus efficace et la moins chère. Si nous pouvons l'éviter, nous rendrons plus difficile la reconstitution de la machine de guerre géorgienne."
 
D'après l'expert, le retour des troupes russes derrière les lignes tracées avant l'agression géorgienne est impossible et inacceptable. "La Géorgie était l'agresseur, et elle a perdu la guerre. Nous ne pouvons donc pas réintégrer les positions qui étaient les nôtres avant le 8 août. Pour éviter toute nouvelle agression, il serait opportun de créer une zone tampon, à l'intérieur de laquelle les troupes russes seraient chargées de patrouiller."
 
Les militaires russes se sont déjà prononcés en faveur de la création d'une zone tampon tout le long de la frontière de l'Ossétie du Sud. Cela sera-t-il fait ? On ne le sait pas encore. En attendant, Anatoli Nogovitsine a déclaré que seraient mises en place deux lignes de postes de contrôle tenus par des soldats des forces de maintien de la paix. "Huit check-points ont déjà été établis le long de la première ligne et dix le long de la deuxième", a-t-il précisé.
 
A l'heure actuelle, les troupes russes se sont retirées derrière la première ligne dans la zone de sécurité. Cependant, le gouvernement d'Ossétie du Sud a l'intention de réclamer aux forces de maintien de la paix russes l'établissement de postes supplémentaires sur sa frontière avec la Géorgie. Comme l'a déclaré le président du Parlement sud-ossète, Boris Tchotchiev, des régiments de l'armée et de la police géorgiennes se concentrent dans les villages géorgiens bordant la frontière. Selon le chef du comité de la presse d'Ossétie du Sud, Irina Gagloeva, des représentants des forces armées géorgiennes harcèlent la population des villages ossètes d'Orsotchan, Abrev et Tsinagar, forçant "les habitants de ces trois villages à passer la nuit dans les bois".
 
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L'arrêt de la coopération Russie-OTAN serait une erreur (Foreign Office)
 
LONDRES, 25 août - RIA Novosti. L'arrêt des contacts entre la Russie et la Grande Bretagne serait une erreur, a déclaré lundi à RIA Novosti une porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères.
 
"Les relations Russie-OTAN devront tenir complètement compte des agissements militaires russes en Géorgie, cependant nous sommes convaincus que la rupture des contactes entre la Russie et l'OTAN, au moment où ils sont indispensables, serait une erreur", a annoncé l'interlocutrice de l'agence, commentant la déclaration du président russe Dmitri Medvedev, selon laquelle Moscou envisage toutes les possibilités dans ses rapports avec l'OTAN, même l'arrêt de coopération avec l'Alliance.
 
Le 19 août, les ministres des Affaires étrangères des 26 pays de l'Alliance réunis d'urgence dans la capitale belge à l'initiative des États-Unis, ont accusé la Russie d'usage disproportionné de la force en Ossétie du Sud (république autoproclamée sur le territoire géorgien) et ont annoncé la suspension des réunions du Conseil Russie-OTAN à tous les niveaux tant que la Russie ne mettra pas en application tous les points du plan "Medvedev-Sarkozy" de règlement du conflit sur le territoire géorgien. Le 21 août, le ministère russe de la Défense a fait savoir à l'Alliance qu'il suspendait la coopération militaire avec l'organisation.
 
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Les libéraux allemands prônent la reprise du dialogue Russie-OTAN (officiel)
 
BERLIN, 25 août - RIA Novosti. Les libéraux allemands jugent nécessaire la reprise du dialogue Russie-OTAN, a déclaré dimanche Guido Westerwelle, chef du parti libéral-démocrate (FDP) à la chaîne allemande ARD.
 
Les ministres des Affaires étrangères des 26 pays membres de l'OTAN, réunis mardi dernier à Bruxelles à l'initiative des Etats-Unis, ont accusé la Russie d'usage disproportionné de la force en Ossétie du Sud et annoncé la suspension des réunions du Conseil Russie-OTAN à tous les niveaux.
 
Vendredi, le ministre allemand de la Défense, Franz Josef Jung, a pour sa part précisé sur la chaîne ARD qu'il fallait "renouer le dialogue avec le gouvernement russe au sein du Conseil Russie-OTAN afin de rétablir la stabilité et la sécurité" après le retrait des troupes russes de Géorgie.
 
"J'appuie les propos de M. Jung concernant la reprise du dialogue Russie-OTAN vu la complexité du contexte actuel", a annoncé M. Westerwelle.
 
Selon lui, l'Union européenne, Allemagne comprise, "doivent être plus mesurés et prudents dans leurs avis" sur la situation en Géorgie. "Nous avons trop peu d'informations sur les processus à l'oeuvre en Géorgie dans le domaine de la démocratie et du droit", a-t-il résumé.
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Afghanistan: la Russie fidèle à son partenariat avec l'OTAN (armée)
 
MOSCOU, 25 août - RIA Novosti. La Russie n'a pas l'intention de rompre son partenariat avec l'OTAN sur l'Afghanistan, a déclaré lundi le général Anatoli Nogovitsyne, chef adjoint d'Etat-major général des forces armées russes, lors d'une conférence de presse.
 
"Il n'y a jamais eu de déclarations sur la rupture unilatérale par la Russie" de cette coopération, a-t-il affirmé, se déclarant contre les "coups de théâtre".
 
Interrogé sur le refus de l'OTAN de participer à des exercices conjoints avec la Russie, M. Nogovitsyne a déclaré que ces manoeuvres n'étaient qu'une "formalité". "Nous apprenions à nous comprendre", a-t-il constaté
 
La Russie "ne claque pas la porte", a encore indiqué M. Nogovitsyne.