Tests salivaires et cannabis : de la morale à 2 balles ? Non, à 520 000 euros !

Publié le par sceptix


Les jeunes vont être confrontés à des tests dont la fiabilité vaut celle de Roselyne BACHELOT en matière de déficit de la sécurité sociale. 

Cela promet de grands moments devant les tribunaux...

 

Les critiques fusent  chez les professionnels de santé.

Qu'en sera-t-il lorsque les sprays de THC (principe actif du cannabis) contre certaines douleurs chroniques très rebelles et leurs conséquences (testés avec d’excellents résultats et déjà commercialisés dans d’autres pays) seront mis en vente ?

 

Une étude officielle menée en 2005 sur plus de 10 000 conducteurs impliqués dans des accidents mortels et baptisée SAM (« Stupéfiants et accidents mortels de la circulation routière »), a révélé que 8,8 % d´entre eux étaient positifs aux stupéfiants, la grande majorité au cannabis (mais ces statistiques sont biaisées car le chiffre est à rapporter à 100 jeunes conducteurs au hasard sans accidents et savoir quel en est le pourcentage de positifs en stupéfiants ?).

 

En outre, toujours rien concernant l'immense partie de la population française qui prend des médicaments psychotropes : tranquillisants, antidépresseurs, somnifères, alors qu'on sait que la France est championne du monde de leur consommation par habitant et que conduire sous xanax ou lexomil relève du suicide.

 

La Société de toxicologie analytique souligne notamment le manque de performance de ces tests salivaires pour détecter la consommation de cannabis.

Le docteur Patrick Mura, président de la Société française de toxicologie analytique, remet en cause la fiabilité des tests salivaires anti-drogue, lancés hier par le ministère de l´Intérieur. « Des experts internationaux considèrent qu´il faudrait pouvoir déceler le principe actif du cannabis (THC) à partir de 4 nano grammes par millilitre de salive. C´est le seuil au-dessus duquel on estime que les effets de la drogue sont réels. Or, les tests qui vont être utilisés en France ne détectent rien en dessous de 15 nano grammes », explique-t-il dans Ouest-France, mardi. Ainsi, précise-t-il, « moins de deux heures après avoir fumé un joint, le conducteur sera déjà à moins de 15 ng. Il ne sera donc plus inquiété ».

Dans le quotidien régional, cet expert des effets du cannabis sur la conduite automobile rappelle que cette drogue modifie les capacités à estimer les distances, favorise les baisses de vigilance et l´endormissement au volant. Contrairement à l´alcool, il n´est pas judicieux de fixer un « seuil de dangerosité » à ne pas dépasser car le principe actif du cannabis quitte rapidement le sang pour se distribuer dans le cerveau. « Du coup, ce n´est pas parce que la concentration de cannabis dans le sang est minime que le conducteur n´en subit plus les effets », indique le Dr Mura.

 

D´ici à la fin de l´année, 52 000 kits salivaires permettant le dépistage de stupéfiants chez les automobilistes et les conducteurs de deux roues seront distribués aux policiers et gendarmes.

A 10 euros le test, ça fait donc 520 000 euros de gaspillés.

Tests salivaires et cannabis : de la morale à 2 balles ? Non, à 520 000 euros !
Le Post

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