Des pays d'Amérique latine soutiennent Morales confronté à une crise politique
MEXICO, 12 septembre (Xinhua) -- Des pays et groupes régionaux en Amérique latine ont affiché jeudi leur soutien au président bolivien, Evo Morales, qui fait actuellement face à une grave crise politique.
Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a réaffirmé, dans une conversation téléphonique avec son homologue bolivien, son soutien au gouvernement bolivien face aux défis des groupes de droite.
Côté vénézuélien, le chef de la diplomatie, Nicolas Maduro, a fait part à son homologue bolivien, David Choquehuanca, du soutien du président vénézuélien, Hugo Chavez, au gouvernement bolivien.
Jeudi, M. Chavez a laissé entendre qu'il est prêt à intervenir en cas de renversement du président Morales.
Dans un discours diffusé à la télévision et à la radio, M. Chavez a affirmé que son gouvernement serait favorable au recours à la force au cas où un coup militaire renverse ou tue le président Morales.
"Si chacun de nos gouvernements est renversé, nous allons donner le feu vert aux opérations militaires, pour quelque genre que ce soit, afin de redonner le pouvoir au peuple", a martelé M. Chavez.
Pour sa part, le président nicaraguayen, Daniel Ortega, a indiqué qu'il est pour les mesures nécessaires visant à arrêter les protestations montées par l'opposition en quête de l'autonomie.
Le président Ortega a déploré comme étant tragique ce qui se passe en Bolivie. "Nous sommes avec Evo (Morales), nous le soutenons et nous tenons à exprimer notre solidarité", a-t-il affirmé.
Le gouvernement paraguayen a exprimé jeudi ses préoccupations vis-à-vis des conflits armés opposant les forces pro-gouvernementales à celles contre le gouvernement en Bolivie.
Le président paraguayen, Fernando Lugo, s'est déclaré "profondément préoccupé" quant aux violences qui règnent depuis trois jours dans une bonne partie de la Bolivie.
"Le Paraguay réaffirme son soutien entier à la démocratie et au gouvernement boliviens choisis par le peuple et dirigés par le président Morales. Nous appelons à une solution réconciliatrice et pacifique pour le bien de notre voisine et soeur (la Bolivie)", indique un communiqué présidentiel.
Le secrétaire général de la Communauté Andine des Nations (CAN), Freddy Ehlers, a de son côté appelé les autorités et les forces politiques en Bolivie à résoudre les différends conformément à la loi.
"La CAN tient à lancer un appel à l'ensemble des autorités tant régionales que nationales, et à toutes les forces politiques en Bolivie, pour qu'elles contiennent leurs actions avec un respect total des normes constitutionnelles et légales du pays", révèle une déclaration du bloc.
Ces derniers jours, l'opposition bolivienne, désireuse de renverser le gouvernement Morales, a lancé une attaque contre les forces de sécurité avant de s'emparer des bureaux de l'administration dans diverses régions du pays.
Au moins une personne a été tuée et trois autres auraient trouvé la mort dans de violents accrochages, a fait savoir le vice-ministre bolivien de l'Intérieur, Ruber Gamarra, lors d'une conférence de presse.
Les médias locaux ont fait état de quatre morts et d'une trentaine de blessés.
http://www.french.xinhuanet.com/french/2008-09/12/content_717778.htm