new system
Peu d'années en arrière j'ai ouvert la liste WorldSocialForum dans l'optique de, en prévision du krash inéluctable du système économique, travailler paisiblement et de manière collaborative à aux solutions qui pourraient permettre de nous en sortir (vivants).
Cela a été très instructif de penser continuellement à cette question.
L'enseignement principal est qu'on ne repense jamais assez profondément les structures de la société telle qu'elle devrait être.
Là maintenant le point de non-retour a été franchi, et bien qu'il va falloir encore peu d'années avant que l'objectivité ne contraigne les plus incrédules à y croire, le plus grand de la masse est désormais au curant : le système capitaliste, hérité des temps anciens et appliqué de façon démentielle et forcenée à une économie mondiale, est stupide et criminel.
Imaginons,
si on devait établir un gouvernement d'urgence avec des règles nouvelles expérimentales, il est à peu près certain que ce sont le mêmes politiciens, avocats (du diable) et routiniers de l'économie qui voudraient continuer à tenir le haut du pavé.
Ils changeraient leur discours en s'adaptant à la nouvelle mode, et ne feront ainsi que montrer la supercherie que constitue le seul fait qu'ils soient là.
C'est certain qu'ils s'accrocheraient par tous les moyens, redoublant de perfidie et de propagande pour conserver leur job et leur statut.
Alors que ce qu'il faut faire c'est reprendre tout à zéro.
Qu'est-ce qu'un état ? Comment élire ceux qui sont aptes à en tracer les lignes, comment nommer ceux qui vont se mettre à la tâche, quels sont les outils qui leur permettront d'agir rationnellement ?
Un état est constitué par son peuple et les frontières de cet état ne peuvent que refléter l'attachement aux nuances culturelles. Mais comme le redémarrage se fait en même temps sur tout le globe, il faudra être certain que les lois seront homogènes.
Le seul avantage des pays constitués, à part la langue, sera de diviser le gouvernement mondial en secteurs, telles les régions d'un pays.
Je fais partie de ceux qui pensent que de nombreuses élaborations destinées à l'établissement d'un état totalitaire mondial, seul à-même de contenir la révolte du monde capitaliste et capable de soumettre les peuples, peuvent être récupérées à bon escient ; c'est à dire, que même les pires élaborations de notre société peuvent la servir, mais seulement si auparavant on a déblayé, évacué, éliminé tous ceux qui sont actuellement au pouvoir, en raison des mauvais réflexes qu'ils ont acquit ; et qu'ils ne cessent de vouloir répandre.
A la base, le principe de la révolution consistera à reprendre et continuer ce qui est utile dans ce qui existe déjà, il ne s'agit pas par exemple de tracer des canalisations d'eau et d'information là où elles existent déjà, ou de changer la production alimentaire, le but est de garder le maximum de routines déjà existantes, mais simplement de changer la structure sociale, et notamment : d'assurer à chacun l'accès aux biens fondamentaux pour toute rétribution.
Du soucis de « croissance économique » on passera à un soucis de « croissance du niveau de vie moyen ».
Une révolution est un événement naturel, en fait, je me demandais comment une humanité en constante dégénérescence avait bien pu évoluer au point d'abolir finalement les maux les plus obscurs du passé, eh bien la solution est que tout système déficient amenant sa perte, enclenche un nouveau cycle dans lequel les erreurs du passé ne peuvent plus se reproduire.
Cependant un système non déficient apporterait la stabilité, et de cette paix et prospérité pourraient enfin jaillir la plus grande et rapide évolution que l'humanité ait connue jusqu'ici.
L'établissement d'un système conforme à la logique est un art qui doit s'ancrer dans les mentalités d'abord.
Ce dont nous avons besoin pour établir un système viable est enseigné par la topologie des systèmes, ce que pour l'instant je suis le seul à déclarer (avec une solennité proche du ridicule, mais bon).
C'est de l'aboutissement du système qu'il faut partir, comme dans la résolution d'un problème de maths, on a d'un côté les données, et de l'autre une solution à trouver, et c'est ce qu'il y a entre les deux qu'on appellera « un système ».
Or actuellement, c'est « de tête » que ceci est élaboré, on a des données, des propagandistes qui se prétendent « rationnels », et un résultat ne permettant à peine à la vie de s'épanouir.
Tout leur jeu est de faire croire que ça va venir... alors que tout empire forcément, puisqu'il n'y a rien de logique et se sensé.
C'est comme si au problème du robinet qui fuit dans une baignoire trouée, constatant que le débit d'entrée est plus fort que le débit de sortie, à la question « quand sera-t-elle remplie ? » on donnait une réponse approximative, et qu'ensuite on trouvait n'importe quelle excuse pour justifier cette réponse hasardeuse, en disant « mais ça va s'évaporer... » ou quelque chose du genre.
Non. Un problème mathématique ne supporte pas la tricherie, et de même, un système social humain ne peut se permettre d'être illogique, car cela est criminel, et d'autant plus criminel si le problème peut facilement être résolu, et encore plus criminel si on fait taire ceux qui savent, ou qu'on sature les voies de communication avec des messages publicitaires.
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D'un côté nous avons des moyens de production complètement luxueux et permettant d'envisager une société d'abondance pour tous.
De l'autre nous avons des obligations que sont les Droits de l'Homme.
La non conformité aux droits de l'homme, doit être vécue comme une tricherie au problème posé, et doit être très sévèrement punie, de façon radicale et immédiate, et ce, en toutes circonstances.
Les correctifs ne sauraient être de nouvelles violations évidemment, mais plutôt de nouvelles structurations et de nouvelles lois.
Le système doit avoir une couche de base très solide, une structuration de principe autour de laquelle doit pouvoir venir se greffer les ajustements. Si les ajustements sont insuffisants, alors c'est la structure sur laquelle ils reposent qui doit être renouvelée, pensée à nouveau.
Le principe de base me semble être celui du flux-tendu, et du but non lucratif universel.
En effet si tout est à but non lucratif, et que le but est de nourrir tout le monde, alors il n'y a plus de besoin que le but de l'activité soit lucrative.
Une comptabilité ne doit jamais être locale uniquement, elle doit être globale en même temps, de sorte qu'on ne puisse plus jamais prétendre que l'enseignement ou la médecine ne sont « pas rentables ».
On sait qu'ils sont « rentables » seulement, on ne sait pas évaluer cet intérêt. Si on savait évaluer cet intérêt, alors le calcul montrerait le résultat à obtenir.
Cela, ce sont les outils et les moyens, et ça se nomme le système des évaluations, comme il existe « l'argent » il doit y avoir « des argents », au sein d'une mathématique multi-évaluée.
Ainsi il faut pouvoir évaluer le niveau atteint pour chacun des préceptes des Droits de l'homme, au moyen d'une notation (sur 10) relativement simple et démocratique, que les gens opéreront eux-mêmes sur le réseau informatique, de façon continuelle ; et auxquelles des réponses immédiates seront apportées.
La construction d'un système passe par autant de contradictions que celles que je viens d'évoquer, « tricher, évaluer de tête », alors que c'était précisément critiqué, mais si c'est au sein d'un système ayant pour buts les droits de l'homme, ça change beaucoup de choses, ça change « le sens ».
L'évaluation mentale ne doit servir que pour la vérification de cohérence, et non pas être la seule mathématique appliquée.
C'est pourquoi notamment, « la société de surveillance », les outils mis en place dans l'objectif de l'établissement d'une société totalitaire, s'avéreront en fait de très bon outils sociométriques afin d'évaluer l'efficacité du système, à cette différence près que les données recueillies doivent être non nominatives... (en raison de l'inutilité).
De l'autre côté, dans une société d'abondance on n'interdirait pas par exemple, la guérison de maladies comme c'est le cas aujourd'hui (je parle de l'occultation de la possibilité de guérir le cancer), et certainement le niveau de vie augmenterait très sensiblement, et ainsi sa durée, et également la quantité de population.
Aussi en même temps il est logique que la procréation soit limitée volontairement, et que la fin de vie puisse être voulue consciemment, afin de s'éviter la douleur de vivre de 100 à 140 ans par exemple.
Cela, ne sont que des détails, mais pourtant ça fait partie des nombreux réflexes stupides des anciens gouvernements qui sont indécrottables, et qui justifient leur éviction par la force, et leur remplacement par une toute nouvelle génération de pragmatiques socio-politiciens, experts en sciences et en philosophie (contrairement aux actuels dirigeants, experts en guerres, ou experts en une économie imprévisible).
De nombreuses expertises, comme le commerce également, ou le droit des affaires, seront tout simplement jetées à la poubelle car rendues inutiles.
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Le système minimal doit être élaboré en premier lieu, et permettre avec le moins d'effort possible et le plus de robotisation possible, d'assurer une vie saine pour tous ; ce qu'on peut nommer « le rendement ».
De là, (de tête) le peu de travail que ceci représente, correctement réparti, nécessiterait au grand maximum une demi-journée de travail pour chaque personne active.
Les travailleurs seraient appelés à remplir les tâches professionnelles qui incombent à la discipline qui est la leur, ce qui, aussi étrange que cela paraisse, est très proche du « travail forcé » prôné actuellement, où l'ANPE ordonne qu'un emploi soit occupé (théoriquement car il n'y a pas, d'emplois disponible en vérité). La différence, est que l'emploi ayant besoin d'être rempli le sera de toutes les manières, quel que soit le nombre de travailleurs disponibles, par un système de répartition capable de faire en sorte que les trajets soient toujours les plus courts, et au sein d'un système qui profite à toute la société, et non à (remplir la piscine d') un privé.
Changer d'emploi ne sera qu'une formalité, et le nombre d'heures de travail de chacun sera automatiquement réajusté.
Ceci, est loin d'être utopique, contrairement à ce que l'aventure des 35 heures aura voulu inculquer... (parce que c'est du contexte que ça dépend).
Les industries inutiles devront être stoppées, les banques, les bourses, les assurances, le commerce en règle générale.
Seul les organismes de logistique et d'évaluation sont nécessaires, en plus des organes de production des biens vitaux que sont les immeubles, les meubles, l'alimentation, la médecine, l'éducation et l'informatique (au sens large).
Les gens iront chercher leur marchandise à laquelle ils auront droit, validant eux-même les codes-barres des produits, surveillant en temps réel le crédit qui leur est alloué, parfaitement équitable qu'ils soient actifs ou inactifs.
Ensuite seulement, une fois le système minimal mit en oeuvre, peuvent venir s'ajouter les audits et conseils permettant de résoudre les problèmes posés et qui restent à résoudre, particulièrement ceux hérités de l'ère capitaliste, comme la pollution, la déforestation, l'extinction des espèces, et la recherche scientifique libre et correctement pourvue en moyens.
Le domaine de la culture aura tout le loisir de s'épanouir, pour le plus grand bien des mentalités.
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Dans le principe global, les commerçants fournissent leurs produits aux clients, qui utilisent leur crédit conventionnel ou spécifique, et reçoivent à leur tour un crédit conventionnel qu'ils peuvent utiliser. Quels qu'ils soient, les commerçants ou prestataires de services ne s'occuperont d'aucune comptabilité, et aucun autre argent ne circulera que celui de l'information des transferts de propriété.
Il n'y a aucun intérêt dans un système équitable, à distinguer le régional du national de l'international, à part la gestion géopolitique permettant de rétablir des grands équilibres en terme d'égalité d'accès aux marchandises et à ses droits.
Si tout le commerce est aboli, non seulement ça libère une part importante de l'énergie humaine, mais surtout cela est rendu possible par l'établissement d'une super-base de données permettant à chacun de réclamer ce dont il a besoin, et d'un calculateur d'erreurs et par sommes de vérification, responsable de limiter les approvisionnements en fonction de la répartition globale, seul capable d'assurer une distribution équitable par informatique.
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Tout cela, on a largement les moyens de le faire, rapidement, et en corrigeant immédiatement les erreurs dues aux surprises classiques de la logistique.
Cela peut être mit en oeuvre dès maintenant au sein d'une seule association coopérative à l'intérieur de laquelle le système à but social pourrait opérer, de sorte à inviter le plus grand nombre de citoyens à en faire partie. Mais cette solution pose quelques problèmes pour la nomination des inactifs (les familles à charge, il faudrait aussi pouvoir se délester des impôts, et ça entrerait vite en rivalité avec les états.
C'est à dire que la mutation doit être soudaine et coordonnée, portée par l'urgence de la mort qui guette, par un consensus mondial, et par la responsabilité de laisser un monde ordonné aux générations futures.
C'est pourquoi juste avant « le bond », et après avoir mit en place les fondations de cette structure sociale, il conviendra d'éliminer les gouvernements actuels en proposant à leurs représentants un passage à une vie inactive et entièrement prise en charge, et s'ils refusent, en conditionnant ce choix de civilisation aux raisons qui ne sont que les leurs.
C'est la vie les gars.
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