Suite à l'article du "Canard" Les Caisses d'Epargne dénoncent une "campagne de dénigrement"
Le groupe dément une information de presse selon laquelle il aurait besoin d'une recapitalisation de 6,5 milliards d'euros.
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Les Caisses d'Epargne ont-elles besoin de 6,5 milliards d'euros pour améliorer leur situation face à la crise financière? C'est ce qu'affirme Le Canard Enchaîné, mercredi 1er octobre.
Une information "catégoriquement" démentie par le groupe mutualiste, qui a dénoncé en début d'après-midi "une campagne de dénigrement gravement irresponsable" et a affirmé être à l'abri de la "tourmente" actuelle.
"Je réaffirme avec vigueur que le groupe Caisse d'Epargne n'a aucun projet, ni aucun besoin de recapitalisation", a insisté le directeur général du groupe, précisant que la banque disposait d'un "niveau élevé de capitaux propres et d'un ratio de solvabilité parmi les meilleurs d'Europe", soit 8,63%.
Une information "totale destructrice"
Le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez, a qualifiée sur Canal+ la publication de l'information du Canard Enchaîné de "totalement destructrice".
"Dans une période de tempête financière comme ce qu'on a [...], c'est très facile de dire 'tel établissement a des difficultés'. On traverse une période qui est difficile, donc évidemment, tous les établissements peuvent être menacés", a-t-il expliqué. "Le point important et c'est ce qui est le meilleur gage de confiance pour les Français, c'est qu'il n'y aura aucun épargnant qui sera floué parce que l'Etat, si jamais un établissement même en France a des difficultés, apportera sa caution".
La ministre de l'Economie Christine Lagarde a, elle aussi, démenti mercredi en conseil des ministres que la Caisse d'épargne soit en difficulté, assurant que "tous les indicateurs et indices étaient plutôt supérieurs à la moyenne".
Déboires de Nexity, Natixis et CIFG
Selon l'hebdomadaire satirique, un document interne à la banque évalue les besoins du groupe à 6,5 milliards d'euros "pour ramener ses propres capitaux au minimum légal". Un cadre de la Caisse citée par la publication satirique affirme que "l'entreprise a besoin d'une recapitalisation d'ici à la fin de l'année".
En février dernier, les caisses régionales du groupe avaient dû renflouer leur organe central, la Caisse nationale des Caisses d'épargne (CNCE), à hauteur de 3,2 milliards d'euros afin de la mettre en conformité avec les nouvelles exigences de fonds propres imposées par la réglementation bancaire dite Bâle II.
L'AMF a des "éléments précis"
Victime des déboires de sa filiale immobilière Nexity, de sa banque de financement et d'investissement Natixis et de sa filiale américaine de rehaussement de crédit CIFG, le groupe Caisse d'Epargne a enregistré un bénéfice net de seulement 21 millions d'euros au premier semestre.
Natixis, d'ailleurs, est également au centre de l'actualité en ce moment. L'Autorité des marchés financiers (AMF) a en effet annoncé mercredi avoir ouvert une enquête sur la chute du titre de la banque lors de sa récente augmentation de capital.
Le secrétaire général de l'organisation, Gérard Rameix, estime disposer d'informations concrètes sur le dossier: "je dispose d'éléments précis sur des arbitrages forcenés réalisés dans des conditions suspectes et qui ont entraîné des suspens, c'est-à-dire l'impossibilité de livrer les titres à l'échéance, ce qui est strictement contraire à des règles françaises anciennes".
Une information "catégoriquement" démentie par le groupe mutualiste, qui a dénoncé en début d'après-midi "une campagne de dénigrement gravement irresponsable" et a affirmé être à l'abri de la "tourmente" actuelle.
"Je réaffirme avec vigueur que le groupe Caisse d'Epargne n'a aucun projet, ni aucun besoin de recapitalisation", a insisté le directeur général du groupe, précisant que la banque disposait d'un "niveau élevé de capitaux propres et d'un ratio de solvabilité parmi les meilleurs d'Europe", soit 8,63%.
Une information "totale destructrice"
Le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez, a qualifiée sur Canal+ la publication de l'information du Canard Enchaîné de "totalement destructrice".
"Dans une période de tempête financière comme ce qu'on a [...], c'est très facile de dire 'tel établissement a des difficultés'. On traverse une période qui est difficile, donc évidemment, tous les établissements peuvent être menacés", a-t-il expliqué. "Le point important et c'est ce qui est le meilleur gage de confiance pour les Français, c'est qu'il n'y aura aucun épargnant qui sera floué parce que l'Etat, si jamais un établissement même en France a des difficultés, apportera sa caution".
La ministre de l'Economie Christine Lagarde a, elle aussi, démenti mercredi en conseil des ministres que la Caisse d'épargne soit en difficulté, assurant que "tous les indicateurs et indices étaient plutôt supérieurs à la moyenne".
Déboires de Nexity, Natixis et CIFG
Selon l'hebdomadaire satirique, un document interne à la banque évalue les besoins du groupe à 6,5 milliards d'euros "pour ramener ses propres capitaux au minimum légal". Un cadre de la Caisse citée par la publication satirique affirme que "l'entreprise a besoin d'une recapitalisation d'ici à la fin de l'année".
En février dernier, les caisses régionales du groupe avaient dû renflouer leur organe central, la Caisse nationale des Caisses d'épargne (CNCE), à hauteur de 3,2 milliards d'euros afin de la mettre en conformité avec les nouvelles exigences de fonds propres imposées par la réglementation bancaire dite Bâle II.
L'AMF a des "éléments précis"
Victime des déboires de sa filiale immobilière Nexity, de sa banque de financement et d'investissement Natixis et de sa filiale américaine de rehaussement de crédit CIFG, le groupe Caisse d'Epargne a enregistré un bénéfice net de seulement 21 millions d'euros au premier semestre.
Natixis, d'ailleurs, est également au centre de l'actualité en ce moment. L'Autorité des marchés financiers (AMF) a en effet annoncé mercredi avoir ouvert une enquête sur la chute du titre de la banque lors de sa récente augmentation de capital.
Le secrétaire général de l'organisation, Gérard Rameix, estime disposer d'informations concrètes sur le dossier: "je dispose d'éléments précis sur des arbitrages forcenés réalisés dans des conditions suspectes et qui ont entraîné des suspens, c'est-à-dire l'impossibilité de livrer les titres à l'échéance, ce qui est strictement contraire à des règles françaises anciennes".
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