Mutinerie en Afghanistan
http://www.france-info.com/spip.php?article192548&theme=81&sous_theme=195
France-Info, 1/10/08
Jean-Christophe Martin
Mutinerie en Afghanistan
Selon Libération, en pleine province afghane, des soldats néerlandais se sont quasiment mutinés : ce bataillon de 24 soldats néerlandais a été placé en service non actif après avoir refusé d’obéir aux ordres. Une mesure disciplinaire exceptionnelle selon l’un des syndicats de l’armée cité dans Libération, le bataillon des mutins pourrait maintenant être rapatrié et jugé en cour martiale. La faute des soldats néerlandais : ils ont refusé de faire une patrouille de reconnaissance la semaine dernière, sans doute parce qu’ils estimaient qu’ils étaient mal équipés en véhicules blindés. Une affaire qui vient renforcer les critiques du syndicat des personnels de défense néerlandais qui se plaint des coupes claires dans le budget de la défense. Sans compter toujours selon Libération que le moral des troupes est tombé à zéro il y a quelques jours quand le ministre de la Défense des Pays-Bas lui-même a reconnu qu’il n’avait pas fait son service militaire et qu’il s’en est même réjoui... Ce qui a consterné la communauté militaire aux Pays-Bas.
Une autre information pas beaucoup plus réjouissante sur la situation en Afghanistan...
C’est le Canard Enchaîné cette fois qui publie le texte d’un télégramme diplomatique chiffré envoyé à l’Elysée par l’ambassade de France à Kaboul après une rencontre avec l’ambassadeur britannique.
Selon le diplomate britannique cité dans ce télex, non seulement la situation est mauvaise en Afghanistan mais elle empire et la présence de l’OTAN fait partie, je cite, des problèmes mais pas des solutions. Quant à l’avenir du pays, toujours selon ce télex dans le Canard Enchaîné, on peut oublier la démocratie, il est plutôt question de trouver un dictateur acceptable pour gouverner le pays, seule idée réaliste selon le représentant de sa Gracieuse Majesté. Un dictateur acceptable, il n’explique pas davantage ce qu’il veut dire par là. Il n’y a plus qu’à trouver le candidat avec le bon profil... Noble ambition, reste à savoir si les Afghans seront d’accord...
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La fronde d'un bataillon néerlandais en Afghanistan
C.J (lefigaro.fr) avec Libération, Volkskrant et Radio Netherlands
01/10/2008
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Les soldats ont refusé d'exécuter une mission de reconnaissance. Faute de moyens suffisants selon eux. Le ministère de la Défense qui conteste cette version, les a suspendus.
Les troupes de la coalition sont-elles suffisamment équipées pour affronter les talibans en Afghanistan? Le débat, évoqué après la mort dans une embuscade mi août de 10 soldats français, s'est emparé des Pays-Bas après la fronde d'un bataillon néerlandais, déployé dans la province de l'Uruzgan, au sud du pays. Les 24 hommes de cette unité ont refusé, la semaine dernière, d'accomplir une mission de reconnaissance. Sanction immédiate et rarissime, les militaires récalcitrants ont été placés en « service non actif ».
Les raisons qui ont poussé les soldats à désobéir à leur commandant restent très confuses. Le ministère de la Défense néerlandais qui se refuse à parler de « mutinerie » évoque des « tensions internes », au sein du bataillon. D'après la version officielle, les 24 soldats n'auraient pas voulu assurer la protection d'une unité moins bien entraînée, estimant qu'ils étaient plus à même de mener à bien la mission qui avait été confiée à ce second bataillon. Le ministère ne donnera pas d'autres détails avant la fin de l'enquête militaire en cours. En cas de faute des soldats, celle-ci pourrait aboutir à leur rapatriement et à leur comparution en cour martiale.
Des commandants réclament plus de véhicules blindés
Une explication gouvernementale qui relève du « non sens total » ont dénoncé les proches des soldats dans le quotidien Volkskrant. Selon eux, si les militaires n'ont pas suivi les ordres, c'est qu'on leur demandait de conduire une mission, ne rentrant pas dans leurs taches habituelles, pour laquelle ils n'avaient pas été bien préparés. Libération, qui a révélé l'affaire dans la presse française, indique également qu'un surmenage des troupes et un déficit de véhicules blindés sont à l'origine de la bronca des militaires.
Le jour même où était suspendu le bataillon, les commandants de deux unités néerlandaises stationnées en Afghanistan, ont écrit au syndicat des personnels de défense pour se plaindre du manque d'équipement adéquat - ambulances et véhicules blindés- qui mettait en danger la vie de leurs hommes. En outre, notaient-ils, l'entretien du matériel existant est insuffisant. Le secrétaire d'Etat à la Défense a rétorqué que l'armée n'a jamais déployé aucun de ses 1.700 soldats, présents en Afghanistan jusqu'en 2010, sans l'équipement approprié. Au risque de s'embrouiller dans ses dénégations, il a toutefois reconnu que des problèmes existaient, «acheter des pièces de rechange et de nouvelles machines prenant du temps».
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