"Un Tchernobyl Bancaire" (Crise des "SUBPRIME
En titrant mon dernier article sur le sujet, "Un Tchernobyl Bancaire" (Crise des "SUBPRIME (3) ), je pensais avoir poussé un peu trop loin la métaphore !
En fait, comme c’est souvent le cas, la réalité a largement dépassé l’imagination humaine et l’image terrifiante de l’Armageddon semble plus appropriée pour décrire ce qui s’est passé dans la planète finance depuis le début du mois de septembre 2008. En quelques jours le ciel semble être tombé sur la tête de Wall-Street :
Le 6 septembre le Secrétaire au Trésor Américain, Henry PAULSON, annonce la "nationalisation" de Fannie Mae et de Freddie Mac, les deux premières banques américaines spécialisées dans les crédits hypothécaire de l’immobilier résidentiel, qui totalisaient à elles seules plus de 5.000 milliards de $ d’engagements en prêts hypothécaires. Les deux banques devaient être déclarées en faillite si ce n’est le sauvetage par le Trésor Américain qui a promis en plus d’y injecter quelques 200 milliards de dollars de liquidités pour leur permettre de faire face à leurs engagements à cour terme !!
la suite ici : http://pele-mele.over-blog.com/article-23223663-6.html#anchorCommentles commentaires
Croyez vous que ce soit une bonne idée de faire éditer des bons du trésor, remboursables dans 20 ans par nos enfants ?
Il ne s’agit pas de manque d’argent ici. La Banque Centrale Européenne n’a pas arrêté d’injecter des liquidités (de l’argent frais) en centaines de milliards d’euros et ce depuis décembre 2007.
Non, le problème réside dans le fait que les banques de tous les pays se sont amusées à créer une bulle spéculative de 1 millions de milliards de $.
Les chiffres donnent le tournis n’est-ce pas ?
A titre comparatif, la somme des PIB (Produit Intérieur Brut) annuels de tous les pays est égale à 60.000 milliards de $.La bulle spéculative du marché des produits dérivés dont je parlais, est égale à 17 fois cette somme de PIB.
En lui-même cet argent n'existe pas, ce n'est que du vent ! Nous sommes dans une économie de papier à la con !!
Pour s'enrichir (virtuellement) les banques et autres crapules, utilisent un casino planétaire dans lequel ils jouent, pariant sur les cours futurs des titres comme des prix des matières premières. Ce qui les attire, se sont des gains faramineux et rapides. En effet sur papier ils peuvent gagner 15 à 20 % sans se fatiguer !
Aider à financer une PME/PMI ne leur rapporte pas autant et en plus les entrepreneurs sont des gens difficiles à contrôler, les produits qu’ils fabriquent et qu’ils vendent ne progressent pas toujours selon les business plans, ils emploient des ouvriers qui peuvent se mettre en grève, etc. ;
Parier entre banques, entre gens fiables et sérieux (sic !), rapporte beaucoup plus, plus vite et plus souvent !!
Une fois le pari arrivé à son terme, gagnants comme perdants remettent tout en jeu et recommencent en doublant la mise ! Ils ne gardent pour eux (les gagnants) qu'une partie de la somme appelée "marge" que le perdant devra payer s'il veut arrêter de jouer cette partie là !
Le problème est que ces crapules (banquiers) inscrivent dans leurs bilans leurs "gains potentiels" provenant de ce marché virtuel. Et c’est pour ça que les bilans des banques sont faux ! Toutes les banques !!
Les Etats le savent, les commissaires aux comptes le savent, les élus le savent : Tout cet argent n’est que du vent !
Les banques américaines qui ont vendu des titres appelés CDO, CMO ou encore CDS, sont aujourd’hui au bord de la faillite et ne peuvent plus garantir la valeur de ces titres à leurs clients.
Les banques françaises (ou allemandes) qui ont acheté ces titres et les ont inscrits dans leurs bilans sont en panique car elles se rendent compte qu’une fois déclarée en faillite, la banque Lehman, par exemple, ne pourra plus les rembourser de la valeur de ces titres !
Du coup une banque comme DEXIA peut se retrouver du jour au lendemain avec des actifs (appelés quasi liquides parce qu’ils peuvent être revendus très rapidement sur le marché inter banques) inscrits dans son bilan pour 45 milliards d’euros et qui ne valent plus rien !! Et comme les titres DEXIA sont également détenus en tant qu’actifs (solides !!) par les autres banques européennes, la catastrophe va se propager à une vitesse plus rapide que celle de la lumière.
Multipliez l’exemple de DEXIA par 10 voir 100, car toutes les banques européennes ont spéculé, et vous allez aisément comprendre la raison de l’effervescence du moment.
Un dernier point : Votre argent, le mien, celui des petits épargnants a été investi par ces crapules sur ce grand casino virtuel, et il a disparu emporté par certains joueurs malins qui réclamaient leurs dus en cash à chaque fois qu’ils gagnaient. Si bien que si nous nous présentons tous au même moment, pour réclamer nos sous, la porte de la banque nous sera fermée au nez !!
Et la crise "alimente" chaque jour nos informations...Tantôt optimiste: JC Trichet, hier,...nous gérons, nous avons confiance, nous sommes les plus forts.... faisant germer des idées: prendre un soi-disant surplus du Livret A pour les PME et relancer l'économie... et de morale: on va légiférer sur les parachutes dorés!!!
je suggére une idée...ils pourraient faire éditer des bons du trésor, remboursables dans ...20 ans !!