Les Européens "peuvent avoir confiance dans leur système bancaire", assure Juncker

Publié le par sceptix



L
e Vieux Continent n'a pas besoin d'un plan de sauvetage financier à l'américaine, a assuré mercredi le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker. "Il n'y a pas de menace et les Européens peuvent avoir confiance en leur système bancaire", a-t-il affirmé sur Europe-1.

La crise économique outre-Atlantique va cependant avoir des répercussions, a-t-il reconnu: la croissance devrait s'établir "autour de 1%" dans la zone euro en 2009, "loin du potentiel de croissance" qui est selon lui de 2%.

Saluant par ailleurs l'initiative de Nicolas Sarkozy pour "prendre le leadership mondial en matière de mise en place de mécanismes anti-crise financière", Jean-Claude Juncker a confirmé qu'il participerait à une "réunion préparatoire pour le G8 élargi samedi après-midi à Paris".

Néanmoins, ni la date ni le format d'une telle réunion n'était confirmé mercredi soir par l'Elysée. Le président français avait indiqué la veille qu'il comptait inviter à Paris à une réunion préparatoire à ce sommet "les quatre européens du G8, le président de la zone euro (Jean-Claude Juncker NDLR), le président de la Banque centrale européenne (Jean-Claude Trichet NDLR), en compagnie du président Barroso (président de la commission européenne, NDLR)".

Interrogé sur la crise, Jean-Claude Juncker a souligné que "le problème que nous avons à traiter en Europe n'a pas la même dimension dramatique que le problème américain". Selon lui, "le secteur bancaire européen est plus fort que le secteur bancaire américain".

"Des risques pèsent sur des segments entiers des places financières européennes, mais nous sommes préparés à réagir", a-t-il assuré. "Aucun gouvernement ne laisserait tomber en faillite une grande banque européenne", a renchéri M. Juncker, se félicitant de l'efficacité des gouvernements européens lors des opérations de sauvetage de Fortis et Dexia dimanche et lundi.

"Les gouvernements ont démontré, en agissant comme ils l'ont fait, qu'ils savent se concerter pour éviter que le système bancaire européen n'entre en crise. Nous avons été efficaces", s'est-il réjoui, estimant qu'il faudrait tout de même "systématiser davantage les réponses européennes, les filets de sauvetage, les mécanismes de sorties". AP
http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/economie/20081001.FAP8952/
les_europeens_peuvent_avoir_confiance_dans_leur_systeme.html


Mise à jour,
Hadria me signale cet article du courrier international qui vient compléter et contredire celui ci-dessus.
D'autre part j'entend à l'instant  sur C+ que Trichet refuse de baisser les taux d'intérêts.

CRISE FINANCIERE •  Mais que fait donc Bruxelles ?
La lenteur des réactions des commissaires européens et du président Barroso paraît surréaliste. Faute d'instances adéquates, l'UE assiste, hébétée, à la restructuration anarchique du marché bancaire européen.
Existe-t-il encore vraiment une politique européenne de la concurrence pour le secteur financier ? La crise a totalement dépassé et submergé les autorités de cartel de l'Union européenne (UE). Les fonctionnaires, tout à leur jeu de mikado de seuils d'intervention et de critères de subventions, assistent aux événements comme en état de choc. Il est surréaliste de voir la commissaire à la Concurrence, Neelie Kroes, continuer à concentrer toute son énergie sur sa querelle avec les "Landesbanken" [banques publiques régionales] et les caisses d'épargne régionales allemandes. Le 1er octobre, elle a présidé à un "examen approfondi" du plan de sauvetage de la WestLB. N'y aurait-il pas plus important à faire, par hasard ?

Rappelons que ce qui est en jeu à la WestLB, c'est une somme de cinq milliards d'euros. Le gouvernement de Dublin vient de garantir les dépôts des banques irlandaises à hauteur de 400 milliards d'euros, soit plus du double du produit intérieur brut annuel du pays. Le Premier ministre de Grande-Bretagne Gordon Brown a réagi immédiatement, car il y voit à juste titre un dangereux précédent. Bruxelles s'est tu. Face à cette absence des instances européennes en temps de crise, l'idée que la zone euro est une "construction boiteuse" prend un nouveau sens. La Banque centrale européenne (BCE) contrôle la fourniture des banques en liquidités et veille à ce que la circulation sanguine du système financier ne s'interrompe pas. Mais si et quand de grandes banques sont frappées, les Etats interviennent en toute autorité comme s'il n'y avait pas de marché intérieur européen, comme si les relations en termes de concurrence n'étaient pas affectées. La rencontre entre grands Etats de l'UE convoquée le 4 octobre par Nicolas Sarkozy n'y changera pas grand-chose dans la mesure où le président français accorde plus de valeur à l'Etat-nation qu'à des instances européennes fortes.

Charlie McCreevy, commissaire responsable du Marché intérieur et des Services, a d'abord dû interpeller le Parlement européen afin de le réveiller, avant de faire enfin, le 1er octobre, une proposition pour imposer des règles plus strictes au secteur du crédit. Toutefois, dans cette crise, il n'est pas seulement question de faillites qui menacent. C'est l'ensemble du marché bancaire européen qui se trouve bouleversé. De la faillite des institutions naufragées, d'autres surgissent, plus fortes. Quand l'espagnol Santander rachète, pour la modique somme de 670 millions de livres [853 millions d'euros], l'ensemble des succursales de la banque d'hypothèques britannique Bradford & Bingley, d'une valeur de 20 milliards de livres, des autorités de cartel dignes de ce nom devraient s'intéresser à l'affaire d'un peu plus près.

Pourtant, Bruxelles passe complètement à côté de ces déraillements. Tout cela n'est pas uniquement imputable à l'entêtement de Mme Kroes. L'UE ne dispose d'aucune instance capable d'intervenir et disposant des ressources financières et en personnel pour agir au bon moment. Quand une grande banque se retrouve au bord du gouffre, personne ne se soucie de savoir si la reprise agrée ou non aux poussifs contrôleurs de la concurrence de Bruxelles, toujours prompts à se quereller au sujet de leurs compétences. C'est aussi en temps de crise que se dessine l'authentique stature des responsables politiques. Il n'est donc pas surprenant que l'on n'ait rien entendu de particulièrement éclairant de la part de José Manuel Barroso, rappelons-le, président de la Commission européenne. Ce qui n'est pas sain sur le plan économique car, avec les nouvelles structures qui émergent, nous devrons vivre pendant des années, voire des décennies.

 
Thomas Hanke
Handelsblatt
 
http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=90042
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
H
Ce n'est pas ce que dit :Courrier international dans son post d'aujourd'hui, je te donne le titre et ainsi si cela t'inresse tu pourra accoler le discours de JUNKER l'abrutit et l'article de courriel international - LA CRISE FINANCIERE QUE FAIT BRUXELLES - LE LIEN :http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=90042Hadria RIVIEREhttp://hadria.riviere.over-blog.com/
Répondre