Crise économique et désinformation
« L’agonie de l’idéologie néolibérale », titre l’hebdomadaire Marianne. Faux : le fait déclencheur, la crise des subprimes, trouve son origine dans l’interventionnisme étatique.
C’est le gouvernement américain qui, afin de rendre accessible à tous la propriété individuelle, a accordé implicitement ses garanties à Freddie Mac et Fannie Mae pour refinancer les crédits hypothécaires aux nouvelles acquisitions, mis en place une législation pour punir les banques qui ne prêteraient pas aux pauvres et aux minorités, et mené par le biais de la Réserve fédérale une politique de l’argent facile.
✔ « Cela ne pèsera pas sur le budget », dit l’Élysée à propos du plan de relance. Alors d’où proviennent ces milliards, « comme s’il en pleuvait », selon l’expression de Jacques Marseille ?
26 milliards d’euros pour le plan de relance annoncé, 20 milliards pour les PME, 6 pour l’immobilier, qui seraient « pêchés dans les poches de liquidités disponibles, apprend-t- on de l’Élysée, celles de la Caisse des dépôts en l’occurrence ».
À quoi s’ajoutent la prime de Noël exceptionnelle de 220 euros, les 5 milliards supplémentaires accordés à l’établissement public Oséo, les 3 à 4 milliards promis chaque année jusqu’en 2011 par la BEI aux prêts bancaires français, le coût de la création et du fonctionnement d’un nouvel établissement public, la Société de prises de participation de l’État (SPPE) chargé de gérer d’éventuelles capitalisations de l’État dans les banques françaises en difficulté…
✔ « La France ne trahira pas ses engagements européens », dit François Fillon à propos du retour à l’équilibre des finances publiques en 2012. Mais le projet de loi de Finances est indéniablement caduc, du fait de prévisions de croissances désormais fausses, et de déficits publics loin d’être stabilisés, bien au contraire, au vu des dépenses engagées pour le plan de relance et les garanties accordées aux banques…
✔ « Pas un seul déposant ne doit perdre un seul euro », a déclaré Nicolas Sarkozy, qui a promis de sauvegarder les dépôts à hauteur de 70 000 euros.
Sauf que l’État serait bien incapable de tenir une telle promesse : le fonds de garantie s’élève à 1,8 milliards d’euros, alors que le montant total des sommes déposées sur les comptes courants et les placements à vue (livrets A, Bleu, Jeunes, d’épargne populaire, etc.) par les Français s’élève à plus de 1 600 milliards d’euros
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