Nouvelles preuves de toxicité pour le Roundup

Publié le par sceptix

La toxicité sur les cellules humaines de différentes formulations de l’herbicide Roundup de la firme Monsanto vient d’être mise en évidence par une étude du Professeur Gilles Eric Séralini de l’Université de Caen.

Publiés le mois dernier dans la revue scientifique américaine Chemical Research in Toxicology, de récents travaux de Gilles Eric Séralini et Nora Benachour accusent, une fois encore, le produit star de la firme Monsanto. Leurs recherches, dans la poursuite de
travaux précédents, montrent que les herbicides Roundup ont des effets délétères sur les cellules, provoquant des dommages sur les membranes et sur l’ADN et l’asphyxie cellulaire. L’étude ici n’a pas seulement porté sur le principe actif du Roundup, le glyphosate, mais a montré qu’un de ces produits de transformation (l’AMPA) et la combinaison avec différents adjuvants comme le POEA pouvaient s’avérer plus toxiques encore. D’après ces travaux, en faisant des essais sur différentes formulations de Roundup, c’est la composition, soit le mélange du principe avec des adjuvants, qui conduit à un « effet cocktail » dévastateur sur les cellules. Les dégradations cellulaires sont observées dès les premières heures, en l’occurrence sur des cellules embryonnaires humaines et des cellules provenant du cordon ombilical, et se produisent même à de très faibles doses (dilués jusqu’à 100 000 fois ou plus). Non seulement, à ces concentrations réduites, des résidus de ces produits subsistent dans les récoltes, mais il est à savoir également que des éléments chimiques comme le glyphosate ou son métabolite, l’AMPA, sont très solubles dans l’eau et se trouvent ainsi facilement transférés dans les sols et les eaux superficielles des rivières.

Dans son communiqué de janvier, le CRIIGEN (1) demande aux autorités une révision des normes en vigueur. Jusqu’à présent les règles fixent, d’après le CRIIGEN, des seuils arbitraires pour l’AMPA, et s’appliquent au glyphosate sans tenir compte de la formulation, qui, comme le montre cette étude, peut notoirement en augmenter la toxicité. De son côté Monsanto France critique le protocole de l’étude dans une déclaration faite au journal Le Monde, estimant que 'L’étude de M. Séralini détourne intentionnellement l’usage normal de Roundup afin de dénigrer le produit, alors que sa sécurité sanitaire est démontrée depuis trente-cinq ans à travers le monde'.
Reste à espérer que les chercheurs ont de bons avocats…

Elisabeth Leciak
1- Comité de Recherche et d'Information Indépendantes sur le génie GENétique
SOURCE 
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B
il n'y a pas que lui de dangereux. Si l'on savait tous ce qui est dangereux, nous ne mangerions Plus.
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S
<br /> Hélas, tu as raison ! Mangeons bio le + possible et évitons trop de viande. Mais il faut quand même dénoncer dès que nous sommes informés.<br /> Bien à toi<br /> <br /> <br />