ANGOLAGATE : Mr "Tolérance zéro" alias le Fenech craque devant ses juges.

Publié le par sceptix

Petit retour sur le CV de l'escroc

Un suspect de 'l'Angolagate' intègre le ministère de la Justice


Dépêche de l'agence Reuters sur le retour de Georges Fenech dans la magistrature. retour qui a fait dire au syndicat de la magistrature : «Il a été un parlementaire actif, rapporteur d’un projet phare de la législature, la loi sur la rétention de sûreté. Sa nomination à la chancellerie pourrait donc poser le problème de l’impartialité de l’Etat, s’il était amené à donner des instructions aux parquets de France sur un texte qu’il a voté, voire rédigé ».



PARIS (Reuters) - L'ancien député UMP et ex-magistrat Georges Fenech, un des 42 prévenus du procès des ventes d'armes à l'Angola, a été intégré dans l'administration du ministère de la Justice, rapportent les autorités. Il s'agit d'une mesure administrative normale, a expliqué le porte-parole du ministère confirmant une information du journal Libération, Georges Fenech retournant à son corps d'origine après la perte de son mandat de parlementaire. Il ne travaillera pas directement auprès de la ministre, Rachida Dati. Georges Fenech comparaîtra à partir d'octobre pour "recel d'abus de biens sociaux" au procès portant sur 790 millions de dollars de ventes d'armes à l'Angola entre 1993 et 2000 par deux hommes d'affaires, Pierre Falcone et Arcady Gaydamak. On lui reproche un versement de 100.000 francs (15.000 euros) en 1997 d'une société de Pierre Falcone à l'Association professionnelle des magistrats (APM), qu'il dirigeait à l'époque. Cette somme représentait la moitié du budget annuel de l'APM et elle est interprétée par l'accusation comme un moyen d'entretenir un réseau d'influence. Georges Fenech, ancien juge d'instruction et député de 2002 à 2008, a perdu son mandat après une invalidation motivée par une violation des règles sur les comptes de campagne. Son arrivée au ministère de la Justice fait suite à plusieurs épisodes interprétés dans les milieux de la magistrature comme des pressions sur le procès concernant l'Angola, pays où la France a des intérêts économiques et pétroliers importants. Le président Nicolas Sarkozy s'est rendu en Angola en mai, a rencontré son homologue Eduardo dos Santos, et a parlé de "lever les malentendus du passé". Des versements d'argent de Pierre Falcone au président angolais doivent être évoqués au procès. Le ministre de la Défense, Hervé Morin, a écrit aux avocats de Pierre Falcone le 11 juillet pour dire que le délit de trafic d'armes n'était pas constitué. La défense entend se servir de ce document pour éviter le procès. Thierry Lévêque, édité par Gilles Trequesser


Vendredi 25 Juillet 2008
sapientia
http://www.sapientia-portail.net/Un-suspect-de-l-Angolagate-integre-le-ministere-de-la-Justice_a1010.html

Angolagate : Georges Fenech craque...


Accusé de recels d'abus de biens sociaux dans le procès de l'Angolagate, Georges Fenech a craqué aujourd'hui devant ses juges qui lui ont accordé 30 minutes d'interruption d'audience. Le trafic d'armes ne porte pas chance au Monsieur "Tolérance zéro".


Aujourd'hui, Georges Fenech (Président de la Miviludes) a craqué devant les juges chargés de l'affaire de l'Angolagate, une affaire de trafic d'armes vers l'Angola qui mouille haut.

Ce même Georges Fenech qui se présentait il y a 3 jours comme un spécialiste des réseaux financiers (qu'il traque ou invente dans les nouveaux mouvements religieux), prétend aujourd'hui n'avoir rien su de la provenance des 100 000 francs qu'il avaient reçu de Pierre Falcone, le principal protagoniste de l'affaire.

Pourtant, Claude Mouton, Général a la retraite, a confirmé aujourd'hui à la barre qu'il avait présenté Pierre Falcone à Georges Fenech à la demande de ce dernier, et que Georges Fenech était parfaitement au courant de la qualité de trafiquant d'armes du premier.

Georges Fenech et l'Afrique... Déjà soupçonné d'avoir exercé un trafic d'influences lors d'une mission officieuse de contrôle des élections au Gabon, il avait été évincé d'un haut poste de la magistrature qui ne souffrait pas ce genre d'illégalités.

Georges Fenech et son syndicat de magistrats... L'APM, syndicat dont Georges Fenech était le Président, dissout suite à la publication d'un article antisémite qui lui a valu d'être reconnu coupable d'injures antisémites, avait vu l'un de ses membres incarcéré pour corruption.

Et c'est à l'évocation d'un autre membre de l'APM, qui avait blanchi les comptes de Falcone, que Fenech explose. Le juge semble faire mouche, et Georges Fenech s'emporte, hurle, vacille, refuse de répondre aux questions du juge. A tel point que le Juge lui accorde trente minutes de suspension d'audience.

Ancien partisan de la peine de mort, partisan de la tolérance zéro, Georges Fenech n'a pas toujours été un ennemi de l'acharnement judiciaire. Il en est même le champion quand il s'agit de faire disparaître les mouvements religieux qu'il voit partout (tandis que le ministère de l'intérieur recensait 2 cas de maltraitance liés aux dérives sectaires, Fenech n'hésitait pas à raconter aux journalistes qu'il en voyait 60 000, sans jamais qu'on en voit la queue d'un).

Aujourd'hui, le voici se positionnant en victime. Parlant de son éviction de son poste de député pour malversations financières, il déclare au Monde "Je suis victime d'une loi qui va bientôt être modifiée".
Pauvre Georges Fenech... Et plus tard, "Je suis à plaindre, pas à condamner".

Non, Monsieur Fenech, ceux qui sont à plaindre, ce sont les enfants morts sur les mines antipersonnel vendues par Monsieur Falcone.

Et la tolérance zéro alors, c'est pour les pauvres ?


Mardi 09 Décembre 2008
Jean Langlais

http://www.sapientia-portail.net/Angolagate-Georges-Fenech-craque-_a1056.html

Georges Fenech : un billet doux glané sur le net

Voici un billet doux de l'écrivain Bruno Testa que nous avons glané sur le net. Le titre du billet : "Pas sectaire pour deux sous". Georges Fenech y est dépeint.


Qui aurait pu imaginer que Pierre Falcone, « ami » de certains politiques, « aidait »
aussi la magistrature ? Ainsi, le marchand d’armes n’hésitait pas à donner 100.000 francs de l’époque à l’Association professionnelle des magistrats pour leur petite revue dont le titre fait rêver : « Enjeux de Justice » !

Mais ne riez pas tout de suite, il y a mieux.

Celui qui a eu la judicieuse idée de recourir à la générosité de Falcone s’appelle Georges Fenech, ancien président de l’APM, ancien juge, ancien député. Décidément persuasif, Fenech comptait parmi ses autres abonnés de luxe, l’Union des industries métallurgiques (UIMM), grande spécialiste de la caisse noire.

Et on s’étonne que le parquet ait classé sans suite cinq signalements du service anti-blanchiment concernant Falcone ! Aujourd’hui, Fenech est chargé de la mission interministérielle contre les dérives sectaires. Un rôle qui lui va à ravir.

N’a-t-il pas prouvé, dans sa recherche de subsides, qu’il n’était pas sectaire ?

Source

Jeudi 11 Décembre 2008

Georges Fenech, actuellement accusé de recel de biens sociaux dans la sulfureuse affaire de l'Angolagate, Président de la controversée Miviludes (Mission interministérielle de lutte contre les sectes), est un homme dont les amitiés douteuses laissent perplexes, et sont en droit d'inquiéter les citoyens.


Georges Fenech...

Celui qui s'est longtemps prétendu être le chancre de la tolérance zéro en matière de justice. Celui qui se présente comme le protecteur de l'enfance face aux sectes, n'hésitant pas à avancer des chiffres allant jusqu'à 80000 pour parler des enfants en danger dans les mouvements religieux minoritaires, alors que les chiffres des différents ministères montraient 2 cas de maltraitance légère reliés à une dérive sectaire, dans l'ensemble du pays (ce qui fut bien ennuyeux pour lui puisque cela tendait à faire penser qu'il était moins dangereux pour un enfant de vivre dans une secte qu'en dehors, statistiquement parlant).

Un Georges Fenech qui se défend toujours de tout, ardent défenseur d'une justice implacable, est-il victime d'une incapacité de choisir ses amis ? Ou a-t-il une conscience à deux vitesses ?

Bien sûr, en plein dans l'affaire de l'Angolagate, tout le monde sait qu'il a touché 100 000 francs du marchand d'armes Pierre Falcone. Georges Fenech se défend d'avoir su qu'il était marchand d'armes, mais pourtant le Général Mouton, qui lui avait présenté Falcone à sa demande, déclare au tribunal que Fenech était parfaitement au courant de la qualité de trafiquant d'armes de Falcone... Et ne se trouve-t-il pas que Gilles-William Goldnadel, grand ami de Georges Fenech, est aussi l'avocat de Arcadi Gaydamak, l'associé de Pierre Falcone en fuite en Israël.

Et ne se trouve-t-il pas non plus qu’un membre de l’APM, protégé de Georges Fenech, le magistrat Jean-Louis Hérail a comme par hasard classé une affaire concernant Gaydamak. Et qu'en été 2000, quand le fisc commence à s’intéresser à Falcone et Gaydamak, un responsable de l’APM va supprimer toute trace de Falcone dans l’ordinateur de l’APM. Sur ordre de qui ?

Bon, l'Angolagate, tout le monde connait.

Mais Georges Fenech a d'autres amis.

Jean-Claude Pfeffer, correspondant priviligié de Georges Fenech pour la commune de Chausson, et père de Renaud Pfeffer, qui fut l'attaché parlementaire de Fenech jusqu'à l'annulation de son mandat de député. Lorsqu'il était maitre de conférence à l'université Lyon III, il a été condamné pour avoir été pris à détourner l'argent de l'inscription d'une étudiante asiatique sur son propre compte (34 000 F). Ce même Jean-Claude Pfeffer qui avait fait l'apologie du Président du Burkina Faso, Blaise Compaoré. Pour ceux qui ne le savent pas, Blaise Compaoré est arrivé au pouvoir en assassinant son prédécesseur, et fut dénoncé en 2000 par l'ONU comme "étant au cœur de trafics croisés d’armes et de diamants au bénéfice des rebelles angolais de l’Unita et sierra-léonais"(source).

Mais tout ceci n'émeut pas Georges Fenech, qui entretient avec l'Afrique d'autres liens qui lui font partager d'autres amitiés.

Son grand ami Charles Debbasch, condamné en 2005 à deux ans de prison pour malversations financières. C'est avec lui et Gilles-William Goldnadel (tiens donc) que Georges Fenech s'était rendu en 1998 au Gabon, dans une mission d'observation des élections organisée à la demande du Dictateur Bongo.

Les élections seront truquées en faveur de Bongo et cautionnées par la mission de Georges Fenech et Charles Debbasch, ce qui vaudra à Georges Fenech de se voir refuser la place de premier juge d'instruction qu'il convoitait.

Cette même commission d'observation a cautionné  d’autres élections en Afrique, notamment au Togo. Un pays où s'est rendu également Fenech en 1997.

Et son grand ami le juge Jean-Louis Voirain, condamné pour « blanchiment aggravé, recel de fonds provenant d’abus de biens sociaux et détournements d’actifs, corruption et trafic d’influence passifs ».

C'est lui qui a dirigé le Syndicat Professionnel de Magistrats avec Fenech pendant des années (Fenech en était le Président jusqu'à ce qu'il soit condamné lui-même pour injures antisémites à l'encontre d'Albert Levy). Ah, j'oubliais, Voirain faisait aussi partie de "l'opération Congo" susmentionnée. (Jean-Louis Voirain a été aussi soupçonné de pédophilie en 2003 après la découverte de photos d’adolescentes nues dans son ordinateur professionnel et dans une armoire de son bureau, et plainte de sa belle-fille mineure disant avoir été victime d'attouchements sexuels dans son enfance, mais je ne connais pas la fin de l'histoire, si tant est qu'elle est finie...)

Et puis le chanteur Jean-Luc Lahaye qui a accompagné Georges Fenech pendant toute sa campagne aux législatives de 2001, condamné le 8 janvier 2007 pour atteinte sexuelle sur mineure de moins de 15 ans  lors d'un procès à huis clos au tribunal correctionnel de Paris. Jean-Luc Lahaye qui était aussi l'ami de... Voirain.

Finalement, que reste-t-il de ces amitiés ? Pour Georges Fenech, certainement un réseau d'influences bien utile en ces périodes de crises.

Mais pour moi, ce qui reste, c'est une profonde interrogation.

Comment un homme qui n'hésite pas à s'associer avec ce qu'il prétend combattre, un homme qui ferme les yeux sur les exactions de ses amis, un homme qui touche de l'argent de la part d'un trafiquant d'armes en se permettant de répondre au tribunal "je n'ai rien contre les marchands d'armes français" quand on parle de centaines de milliers d'enfants morts sur des mines antipersonnelles vendues à l'Angola, un homme qui se mouille dans des affaires avec des dictateurs corrompus... Comment cet homme peut-il nous faire croire à la tolérance zéro ?

Comment un gouvernement peut-il placer cet homme à la tête d'une mission interministérielle et l'entendre dire "je vais sauver les enfants des sectes" quand il ne cille pas face à la mort des enfants africains, ou face à la pédophilie ?


Eh bien, certainement que sa liste d'amis est encore un petit peu plus longue...



Jeudi 18 Décembre 2008
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