Suites du 29 : pas d'illusions à se faire
Ce matin sur RTL, le «conseiller social» de Nicolas Sarkozy, Raymond Soubie, a déclaré que le chef de l'Etat ne compte «pas changer le cap» choisi, à savoir celui de la relance par l'investissement et l'aide aux entreprises plutôt que par le pouvoir d'achat, et qu'il doit, au contraire, «maintenir» et «renforcer» sa politique.
Alors que toute la droite fait en sorte de minimiser la tension qui couve (soit en estimant que les Français sont simplement «inquiets», soit en avançant qu'ils ne comprennent rien, sont manipulés par la gauche et font des amalgames, soit en reconnaissant que le gouvernement a peut-être commis des erreurs de communication…), le «Monsieur [anti-]social» de l'Elysée confirme ainsi les craintes des syndicats qui doivent être reçus «en février» par le président de la République, à savoir «la multiplication des rendez-vous sans résultat» sous fond d'autisme incurable...
Les huit centrales à l'origine de la mobilisation de jeudi se retrouveront lundi soir pour déterminer la suite à donner au mouvement. Selon les rumeurs, les organisations «réformistes» (CFDT, CFTC, Unsa…) affichent d'emblée leur frilosité : «Nous ne serons sûrement pas en mesure d'organiser des manifestations ou des grèves toutes les semaines», a avoué un proche de François Chérèque. De leur côté, la CGT et FO veulent continuer à en découdre : cette journée n'a pas été «un coup de colère passager, il y aura des suites», a averti la CGT.
La déclaration commune du 5 janvier affichait donc bien une unité de façade.
Mais 2009 ne fait que commencer et les conséquences de «la crise» n'en sont qu'à leurs prémisses. Il suffira d'une étincelle. Si certaines organisations syndicales rechignent à s'en emparer à temps, non seulement l'irrépressible colère des Français leur échappera, mais elles finiront par en payer le prix.
Commentaire :d'ongles noirs :
Bah, ce ne sont là que les limites de ce type d'action. Défiler bien sagement derrière les "cadors" des centrales lêche-bottes n'a jamais mené à rien de bien concret pour les ouvriers.
Si nous voulons que ça bouge et que ça change, c'est de façon autonome et autogérée qu'il va falloir s'organiser.
Nous n'avons absolument rien à attendre de négociations entre les politicards et les syndicalistes co-gestionnaires.
Ce qu'il faut, pour commencer ;-) , c'est une grève générale expropriatrice...
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