Salon de l'agriculture: Nicolas Sarkozy regarde mais ne goûte pas (il a oublié d'emmener son goûteur officiel)

Publié le par sceptix

Créé le 21.02.09 à 10h19 | Mis à jour le 21.02.09 à 13h52  | 
Nicolas Sarkozy dans la cohue du salon de l'agriculture le 21 février 2009.
Nicolas Sarkozy dans la cohue du salon de l'agriculture le 21 février 2009./AFP POOL


POLITIQUE - Une visite traditionnelle dans la «plus grande ferme de France» et cette fois-ci pas de dérapages...

Comme le veut la tradition, le président de la République a inauguré samedi le salon de l'agriculture de Paris, la «plus grande ferme du monde», l'un des événements les plus populaires en France.

Pendant près de deux heures, Nicolas Sarkozy a serré les mains et caressé les vaches alors qu'une cohue indescriptible a suivi le président pendant toute sa visite, rythmée par les «Nicolas! Nicolas!» d'un groupe de sympathisants bien orchestré.

Sarkozy regarde mais ne goûte pas


Le Président s'est arrêté à plusieurs reprises pour admirer les races de bovins, le fleuron de la génétique française à l'export. Il a eu l'occasion d'apprécier de nombreux spécimens, limousines, charolaises, parthenaises, simmentals, ou encore prim'holstein, de vraies bêtes de concours, coiffées et recoiffées, pour les faire paraître sous leur meilleur jour.

Contrairement à son prédécesseur Jacques Chirac qui
goûtait largement aux produits du terroir, Nicolas Sarkozy s'est contenté d'avaler un chocolat à la fin d'un parcours mené au pas de charge. «J'espère qu'il mange de la viande chevaline», a lancé un des animateurs de stands au passage de la caravane présidentielle. «Il doit en manger car il court vite», lui a répondu un de ses alter ego.

«Un message d'espoir»

Le chef de l'Etat a aussi écouté les doléances des éleveurs, inquiets du virage que prendra la prochaine politique agricole commune (PAC) à partir de 2013. Et plus immédiatement de la redistribution des aides agricoles que doit annoncer lundi Michel Barnier pour relancer certaines productions.

«Je voulais d'abord adresser un message d'espoir à l'agriculture», a lancé Sarkozy à la presse à l'issue de sa visite. «On a besoin d'une agriculture française qui ait des prix, qui paie des producteurs, des entrepreneurs. On a besoin d'une agriculture européenne avec une Europe qui défend ses agriculteurs», a-t-il ajouté.

Pas de «Casse toi pauv' con»

Interrogé sur l'inquiétude des agriculteurs français face au réaménagement de la PAC décidé par l'UE en novembre, il a souhaité que cette politique soit «juste». «Et parce qu'elle sera juste, elle sera pérenne. On a notamment des éleveurs qui souffrent, on a des zones de montagne qui souffrent, et il va falloir faire des arbitrages en accord avec le dialogue social et avec les organisations agricoles», a insisté le Président.

La visite ne s'est cette fois pas soldée par un «
Casse toi pauv' con», la célèbre réplique qu'avait lancé Nicolas Sarkozy l'année dernière au salon de l'agriculture. Il faut dire que le Président a pris toutes les mesures pour que cela ne se reproduisent plus. «Depuis, ne vous inquiétez pas pour lui, le président a l’oeil quand il arrive dans un endroit», expliquait ainsi Michel Barnier.
V.G. (avec agence)
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