Mise au pas des journalistes

Publié le par sceptix


Cette fois c’est Hervé Novelli, soi-disant "ministre des PME" (*) qui poursuit France 3 Centre.

Quelques gougnafiers de journalistes ont eu le mauvais goût de rappeler dans un documentaire le passé de militant d’extrême droite de Novelli.

Pourtant, il n’est pas tout seul dans le gouvernement !

Et puis, et puis, Novelli a travaillé longtemps pour l’UIMM ....
OUH !LA ! L’UIMM au gouvernement ! EH BEN DIS DONC !
Parisot n’était pas au courant bien sur ! Mais Sarko, il est au courant maintenant .... ....

http://www.dailymotion.com/video/x8...

(*) les PME c’est les petites entreprises que les banques sarkoziennes laissent crever en ce moment. (faut pas déconner, on va pas prendre des risques cette année, surtout avec des minables)



lire LibéOrléans qui révèle l’affaire

Hervé Novelli exige et obtient le retrait d’un JT de France 3 Centre

une enquête complémentaire de Rue89

Novelli attaque France 3 pour avoir évoqué son passé politique

extraits de Rue89

Hervé Novelli a versé dans l’activisme politique dès l’adolescence. En balayant tout le spectre de ce que l’extrême-droite compte alors de mouvements : Fédération des étudiants nationalistes, Ordre nouveau, Parti des forces nouvelles... et surtout Occident, creuset de radicaux, où il milite de 1964 à 1968. Le mouvement sera dissout en novembre 68, après des heurts avec les groupuscules gauchistes.

De ce passé, Hervé Novelli ne regrettait rien en 2005, à l’image de ses anciens camarades, Alain Madelin, Patrick Devedjian ou Claude Goasguen. Il disait alors au Monde :

« J’étais plus jeune que les autres, mais j’étais spontanément du côté de l’ordre. A l’époque, il n’y avait rien entre l’extrême droite et l’extrême gauche. Je n’ai pas un regret, Occident, c’était un engagement anticommuniste dans lequel je me reconnais toujours.
« C’est une époque révolue, il en reste une sorte d’amitié liée à l’adolescence. Ne tombons pas dans le piège de la béatification de l’extrême gauche et de la diabolisation de l’extrême droite. »

Chargé de mission des « métallos » de l’UIMM

Moins connu est le parcours professionnel du secrétaire d’Etat chargé du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et moyennes entreprises, du Tourisme et des Services. Comme le rappelle dans le reportage de France 3 Centre Guillaume Delacroix, journaliste aux Echos et auteur d’une riche histoire de l’UIMM, Novelli a frayé très tôt avec les caciques de la métallurgie.

Encore étudiant à Dauphine, il se voit confier la gestion de la bibliothèque de l’Institut supérieur du travail (IST), fondé par Guy Lemonnier en 1969. Guy Lemonnier, alias Claude Harmel, a été pendant la guerre membre du Rassemblement national populaire de Marcel Déat, un parti collaborationniste. Par anti-communisme farouche, il devient ensuite l’un des meilleurs spécialistes du monde syndical, notamment de la CGT. Journaliste, Claude Harmel met son savoir au service des officines de l’UIMM.

Dans l’après-68, il est un des premiers à engager une vaste offensive visant à promouvoir les idées libérales contre le raz-de-marée gauchiste de l’époque. C’est comme cela qu’il a aussi l’idée de récupérer les brebis égarées de l’extrême-droite... Alain Madelin, Hervé Novelli, Gérard Longuet ou encore Anne Méaux, ancienne d’Occident qui devient en 1976 attachée de presse de Giscard à l’Elysée.

Le premier travail d’Hervé Novelli est donc un poste de chargé de mission à la Chambre syndicale de la sidérurgie française. Il y reste dix ans, de 1977 à 1986, en étant conseiller du président de cette instance de lobbying patronal. Pour quoi faire ? En dehors du classique travail d’influence de ce genre d’organisation, l’enquête de France 3 Centre pose la question du financement politique.

L’UIMM et le financement des politiques

C’est un secret de Polichinelle, mais visiblement, il embarrasse aujourd’hui Hervé Novelli. Sans doute parce que la « marque UIMM » est désormais entâchée d’une peu flatteuse réputation. Pourtant, c’est un fait : l’UIMM a toujours financé les politiques favorables à ses idées. Yves Bertrand, l’ancien patron des RG, le rappelle dans sa biographie à propos de la présidentielle de 1974, où la métallurgie soutient ouvertement Giscard, le candidat des Républicains indépendants :

« La logistique, le service d’ordre, ce sont les ’petits gars’ d’Ordre nouveau (...) qui les ont assurés, grâce aux enveloppes en liquide de l’Union des industries métallurgiques et minières, la fameuse UIMM, dont la gauche ne s’est jamais privée de rappeler qu’elle descendait de l’ancien Comité des forges, le bastion des 200 familles. »

Evidemment, les « enveloppes » ne laissent pas de traces. Contrairement aux nombreux journaux éphémères de l’époque qui, fleurissant à chaque élection, viennent appuyer les campagnes de la droite contre les candidats de gauche. En 1974, France Matin, tiré à 2 millions d’exemplaires, annonce la mise en place du « rationnement » si François Mitterrand est élu.

Qui finance ? L’UIMM. Qui est le directeur de publication ? Claude Harmel, que Madelin et Novelli décrivent comme leur « père spirituel » lors des 40 ans de l’Association pour la liberté économique et le progrès social (ALEPS).


Mais la liste en encore longue

Hortefeux, ancien du GUD et d’Occident(?)
Yvan Blot, participe en 1991 à un congrès de l’activiste néo-nazi Edwald Althans
.


http://bellaciao.org/fr/spip.php?article82788

Publié dans Russie

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