Saccage du siège du patronat du gaz? "Ils appellent 'dégradation' un autocollant sur une fenêtre"
74 personnes ont été interpellées, puis remises en liberté suite à une action coup de poing pour obtenir une hausse de salaire.
7 semaines que le conflit entre les employés d'ERDF et GRDF (Gaz et Electricité Réseau Distribution France) et leur direction dure. 7 semaines où leurs demandes d'augmentation de salaire restent lettre morte. Ce jeudi, une centaine de salariés, souvent syndicalistes, se sont rendus au siège de l'Association du Gaz Français pour une opération coup de poing. "Ils sont tous rentrés d'un coup, avec des drapeaux et des pétards. Certains étaient cagoulés, façon hooligans. C'était assez violent" raconte Marc, le voiturier de l'hôtel d'en face sur RTL.
D'après le Parisien-Aujourd'hui en France, ces personnes sont entrés dans l'établissement, ont inscrit au marqueur "Vous ne voulez pas nous entendre, vous allez nous craindre" sur un mur, avant de "dévaster" plusieurs salles du bâtiment, notamment la salle de réunion. Ils ont pris la fuite en prenant soin de couper le courant. "Une manifestation tout à fait pacifique" s'étonne Marie-Claire Cailletaud, de la CGT sur RTL.
La version du saccage farouchement contestée par les syndicats. "S'ils appellent un autocollant collé sur une fenêtre une 'dégradation'... Certes, il y a pu avoir des papiers qui sont passés par la fenêtre... Moi je n'appelle pas cela des dégradations, mais l'expression d'un ras-le-bol social qui dure depuis 7 semaines" se défend un responsable CGT sur France Info.
Plusieurs partis de gauche (NPA, PC) ont dénoncé "la répression policière". Ainsi Marie-George Buffet, secrétaire générale des communistes: "Cette fois les limites ont vraiment été dépassées ! Après les sanctions contre les salariés en lutte, c’est face à une véritable répression d’État que nous nous trouvons aujourd’hui. Cette utilisation de la force est inadmissible et de mauvaise augure pour la suite des mouvements."