Honduras : Échec de la médiation
Photo: AFP/MAYELA LOPEZ Le président costaricain, Oscar Arias, s'est adressé à la presse au terme du second jour de négociation. |
Les efforts de médiation au Costa Rica entre le président hondurien déchu, Manuel Zelaya, et le gouvernement de facto de Roberto Micheletti sont de nouveau dans l'impasse.
Le gouvernement Micheletti a rejeté la proposition mise sur la table par le médiateur, le président du Costa Rica, Oscar Arias. Cette proposition a été rejetée parce qu'elle impliquait le retour au pouvoir de Manuel Zelaya. Il s'agit d'une « ingérence directe dans les affaires internes du Honduras », a déclaré le négociateur du gouvernement de facto.
La délégation du gouvernement Micheletti s'était toutefois montrée favorable aux autres grandes lignes de la proposition, soit la formation d'un gouvernement d'union nationale et la tenue d'élections anticipées. Elle n'accepte le retour au pays de Manuel Zelaya que s'il revient afin d'être jugé, notamment pour « haute trahison ».
De son côté, la délégation Zelaya a estimé que ce refus signifiait la fin du dialogue de médiation.
Oscar Arias, Prix Nobel de la paix en 1987, ne baisse pas les bras pour autant. Il a demandé un délai de 72 heures aux deux parties afin de pouvoir mettre en place des négociations plus « serrées ».
Manuel Zelaya et Roberto Micheletti n'ont pas participé aux négociations au Honduras.
Après l'annonce de l'impasse, les partisans de Manuel Zelaya au Honduras ont annoncé qu'ils intensifieraient leurs manifestations et les blocages de routes. Des grèves pourraient être entamées dès lundi, pour réclamer le retour du président déchu au pays.
Manuel Zelaya a été destitué lors d'un coup d'État, le 28 juin dernier. Les militaires l'ont arrêté pour empêcher la tenue d'un référendum sur la Constitution, qui aurait permis au président du pays de briguer un mandat supplémentaire.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse et Reuters