Honduras : voici les putschistes (El Libertador)
Voici les putschistes :
1) Carlos Flores Facussé ; 2) Rafael Leonardo Callejas ; 3) Cardenal Óscar Andrés Rodríguez ; 4) Adolfo Facussé ; 5) Armida de López Contreras ; 6) Schucry Kafie ; 7) Elvin Santos ; 8) Emilio Larach ; 9) Enrique Ortez Colindres ; 10) Pastor Evelio Reyes ; 11) Felícito Ávila ; 12) José Alfredo Saavedra ; 13) Jorge Canahuati ; 14) Jorge Yllescas ; 15) Juan Ferrera ; 16) Juan Ramón Martínez ; 17) Carlos López Contreras ; 18) Billy Joya ; 19) Ana Abarca ; 20) Rafael Ferrari ; 21) Juan José Pineda ; 22) Vilma Morales ; 23) Marcia Villeda ; 24) Renato Álvarez ; 25) Ramón Custodio ; 26) Rafael Pineda Ponce ; 27) Olban Valladares ; 28) Pastor Oswaldo Canales ; 29) Ricardo Maduro ; 30) Romeo Vásquez Velásquez ; 31) Porfirio Lobo Sosa ; 32) Ricardo Álvarez ; 33) Antonio Rivera ; 34) Guillermo Pérez Cadalso ; 35) Mauricio Villeda ; 36) María Martha Díaz ; 37) Antonio Tavel Otero ; 38) Luis Rubí ; 39) Toribio Aguilera ; 40) Ramón Velásquez Nassar ; 41) Elán Reyes Pineda ; 42) Luz Ernestina Mejía ; 43) Martha Lorena Casco ; 44) Rodolfo Irías Navas ; 45) Rigoberto Chang Castillo ; 46) Mirna Castro ; 47) Gabriela Núñez ; 48) Hugo Llorens.
1. Chacune de ces personnes a, selon sa position, machiné, motivé ou financé la rupture de l’ordre constitutionnel avec l’arrestation et l’extradition du Président Zelaya, entérinant ainsi le coup d’État.
2. Il sont directement responsables des morts, des blessés, des prisonniers et du naufrage imposé à la société hondurienne ; ce sont eux qui ont détruit la démocratie et l’image du pays sur le plan national et international.
3. Les putschistes ont remis sur pied l’organisation anti-terroriste et anti-communiste, qui a fonctionné dans les années 80, appelée l’Alliance pour le Progrès du Honduras (APROH). Le manque de culture et l’avarice les empêche de penser que les peuples sont libres de choisir le système politique et idéologique qui leur donne sécurité et bien-être.
Rédaction / EL LIBERTADOR
Tegucigalpa. Cette fois, les noms et les visages resteront pour toujours, pour que l’Histoire et les honduriens et le monde les connaissent, et qu’ils comparaissent devant le jugement de la sanction morale des citoyens et devant les tribunaux nationaux et internationaux.
Les ourdisseurs du coup d’État contre Zelaya ont remis en marche une variante de la machination qu’a utilisé l’Alliance pour le Progrès du Honduras (APROH) , dans les années 80, qui sous un masque apparemment patronal, mais qui par dessous cachait des lignes politiques doctrinaires claires de « guerre de basse intensité contre les opposants à la répression au gouvernement sandiniste et le mécontentement social au Honduras. Le financement de l’organisation était transmis par les services secrets des États-Unis au travers de la secte Moon ».
Dans les statuts de l’APROH, il n’apparaît rien de particulièrement « suspect ». Un groupe de chefs d’entreprise s’associe pour se pencher sur leurs problèmes, avec un point de vue sur d’autres secteurs. Le modèle économique qu’ils défendaient était clair : faire pression au travers de politiques de libre entreprise avec peu de mécanismes de contrôle et de multiples mécanismes pour optimiser les gains.
On exigeait aux actionnaires de « conserver la confidentialité sur les documents ou informations qu’ils pourraient connaître compte tenu de leur participation au travaux de l’APROH et que leur divulgation pourrait leur être préjudiciable.
Créée récemment, au premier trimestre de 1983, l’APROH n’a pas attiré l’attention. On la considérait comme une nouvelle tentative de rassembler les secteurs les plus conservateurs. En novembre de cette année, le quotidien « Tiempo » a publié un de ces « documents » d’usage interne : l’APROH recommandait à la Commission Kissinger, par l’intermédiaire d’un ami personnel et assistant de celui-ci, la solution militaire pour l’Amérique Centrale.
Dans l’APROH, se réunissait le fascisme militaire qui représentait alors le général Álvarez, président de l’ Association et, maintenant Romeo Vásquez. Elle était constituée, comme maintenant, de l’extrême droite des entrepreneurs du pays, bien qu’en vérité, plus que d’idéologie, il s’agit de chefs d’entreprise enrichis et corrompus parce que ce sont eux qui décident de ce qui se fait dans le pays. Ce sont les éternels profiteurs des avantages fiscaux, ce sont ceux qui obtiennent des remises et des absolutions de dettes par millions envers l’État.
Ce sont ceux qui financent et contrôlent les partis politiques et influent pour placer leurs cadres à l’Assemblée Nationale et au Pouvoir Judiciaire. En somme, ce sont ceux qui se sont emparés du pays et nient le développement à d’autres entrepreneurs et marginalisent le peuple parce que, pour eux, c’est une affaire qu’il continue à être ignorant et affamé, et ainsi ils leur est facile de le manipuler avec ses moyens de communication comme ça se passe en ce moment avec le coup d’État.
Fin 1983, les rumeurs selon lesquelles l’ambassade des Etats-Unis voyait la consolidation d’un groupe de pression si conservateur et aussi sujet à la critique à l’intérieur du pays, de même que maintenant, les putschistes sont devenus un problème pour les Etats-Unis. Alors, l’APROH s’est mise en sommeil pendant plusieurs années, mais ils l’ont réveillée au matin du 28 juin 2009 pour terminer son travail : jeter dehors le Président, manipuler au travers des moyens de communication, avec des exécutions sommaires dont personne n’aura connaissance, répression et guerre psychologique pour confondre le peuple.
Le général Gustavo Alvares était le chef, l’homme à la tête de l’APROH, Rafael Leonardo Callejas a reconnu que quand il était secrétaire du travail et de l’Éducation de l’APROH, il a poussé Oswaldo Ramos Soto pour qu’il devienne doyen de l’Université Nationale Autonome du Honduras (UNAH).
Il faut signaler que l’APROH fut créée sous le gouvernement de Roberto Suazo Córdova par Álvarez Martínez, le principal précurseur de la Doctrine de la Sécurité et responsable de dizaines d’assassinats et de disparitions politiques dans le pays.
Cette organisation comptait avec la collaboration de la « Secte Moon », une organisation religieuse connue dans le monde entier.
Dans l’APROH il y avait aussi José Rafael Ferrari, Miguel Facussé, Fernando Casanova, Rigoberto Espinal Irías, Benjamín Villanueva y les ex dirigeants syndicaux Andrés Víctor Artiles et Mariano González.
Cette organisation avait aussi comme membres Osmond Maduro, frère de l’ex-président et putschiste Ricardo Maduro Joest. Les personnalités de la banque nationale et étrangère, celles de l’industrie chimique et textile, celles de l’agroalimentaire, de la télévision et de la technocratie. Toutes étaient représentées dans l’APROH.
Maintenant, regardez cette photos avec les putschistes les plus représentatifs, ce sont les membres de la nouvelle APROH. Il n’y a pas de différence avec le passé, et quelques uns sont les mêmes : Miguel Facussé, Rafael Leonardo Callejas et José Rafael Ferrari.
ARTICLE ORIGINAL
http://ellibertador.hn/Nacional/Avance/3102.html
Traduction : Jean-Michel Hureau
ET AUSSI :
La résistance hondurienne rejette les conditions proposées par Arias pour le retour de Zelaya
Le Front National Contre le Coup D’Etat au Honduras
Dans une lettre adressée au "médiateur" costaricien, le Front National Contre le Coup d’Etat au Honduras, précise qu’il n’accepte que le premier des sept points proposés par Arias pour que le Président Zelaya retrouve ses fonctions.
Lettre ouverte à Oscar Arias, de la part du Front de Résistance
Le Front National Contre le Coup d’Etat au Honduras, regroupant différentes expressions organisées dans le pays et unies pour faire face à la situation surgie du coup d’Etat, adresse la déclaration suivante à la communauté nationale et internationale :
1. Nous réaffirmons que la position intransigeante de la commission nommée par les putschistes rend impossible toute issue positive de la médiation en cours à San José.
2. Nous marquons notre plein accord avec le premier point de la proposition formulée par le citoyen Président du Costa Rica, prix Nobel de la Paix, Oscar Arias, exigeant le rétablissement immédiat de Manuel Zelaya Rosales à la Présidence de la République du Honduras, et nous demandons que cette exigence soit sans conditions.
3. Nous rejetons le reste de la dite proposition parce qu’elle ne répond ni à nos attentes ni à nos revendications pour les raisons suivantes : Le point numéro 2 permet l’intégration de personnes liées au coup d’Etat et se sont donc rendues coupables de crimes de lèse-humanité. Le point 3 signifie la négation du droit des citoyens à une démocratie participative. Le point 4 offre l’impunité à ceux qui ont élaboré, exécuté et avalisé le coup d’Etat. Le point 5 ouvre la voie à une fraude électorale dont les indices apparaissent déjà clairement. Le point 6 ignore notre revendication d’une révision du rôle constitutionnel des forces armées et leur implication dans le coup d’Etat. Le point 7 n’a dès lors plus de raison d’être, si les points antérieurs ne sont pas pris en compte.
4. Nous dénonçons l’attitude d’ignorer tacitement les violations des droits humains que subit la population de la part du gouvernement de fait et de ses appareils répressifs qui est attestée par les chiffres suivants :4 assassinats, 1,158 détentions arbitraires, le harcèlement et la persécution des représentants du mouvement social ; 14 médias, 14 journalistes et 4 organisations sociales ont été victimes d’atteintes à leur liberté d’expression ; les violations constantes des droits individuels et fondamentaux des citoyennes et citoyens consignés dans la Constitution de la République. Nous dénonçons par la même le recul que souffre le pays en matière de droits humains, la militarisation et le harcèlement de communautés comme à la Guadalupe Carney, à Silín, Colón ; la militarisation d’institutions publiques et les agissements de membres d’escadrons de la mort dans tous le pays ; auxquels s’ajoute la collusion du Ministère Public, des juges et des Tribunaux de la République avec le gouvernement de fait qui laisse la citoyenneté sans défense aucune.
5. Nous réitérons notre souhait de voir se mettre en place des processus politiques participatifs qui permettent l’implication démocratique des hommes et femmes par le biais de l’installation d’une Assemblée Nationale Constituante.
6. Nous restons déterminés dans notre lutte, jusqu’à ce que nous obtenions le rétablissement de l’ordre institutionnel.
Lundi, 20 juillet 2009.
Front National Contre le Coup d’Etat au Honduras
« A genoux, seulement devant Dieu ! »
http://sodepaz.es/index.php?option=com_content&task=view&id=1091&Itemid=15
Traduction Pedro DA NOBREGA