TEMOIGNAGE D’UNE DESOBEISSEUSE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE

Publié le par sceptix


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TEMOIGNAGE D’UNE DESOBEISSEUSE

DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE



A relayer partout !!!

 



Alors que le gouvernement tente de cristalliser l’attention du public, et des agriculteurs sur le prix du lait au mille litres, des manœuvres plus sournoises se cachent derrière la crise laitière nuisant en toute impunité aux agriculteurs et aux consommateurs.


Petit éclaircissement sur la situation du lait en France ou comment on manipule les consommateurs a qui les industriels arrivent à faire croire que c’est la faute du « Producteur » s’il paie très cher son litre de lait.

 

En effet, aujourd’hui le prix du lait payé au producteur est en partie fonction de sa qualité.  Le lait est  constitué de matières grasses (MG) et de matières protéiques (MP), Le lait doit correspondre à certains critères bactériologiques et sanitaires (nombre de germes…). En France, le lait « standard » est défini par une proportion de 38 grammes de matières grasses et 32 grammes de matières protéiques par litre (dit « lait 38 MG /32MP »).


Le prix du lait moyen est établi sur la base du « lait standard 38 MG/32MP » (en France). Les laits qui présentent des qualités supérieures avec plus de MG et/ou de MP sont payés plus cher. Ainsi, si le prix moyen annoncé est de 226 € la tonne en avril 200.9  Le prix perçu peut être donc majoré de quelques euros par tonne, de quelques centimes par litre, par gramme de MG/ou MP supplémentaire.


Plus un lait est destiné à des fabrications à forte valeur ajoutée, plus il est payé cher.

 

Le rapport entre producteurs et acheteurs est disproportionné. Pour schématiser, le rapport peut aller jusqu’à 1 acheteur pour 10 000 producteurs. Mais ce seul déséquilibre est à lui seul insuffisant pour mesurer le vrai rapport de force entre producteurs et acheteurs, ou se  mêle l’intimidation.


. La collecte a lieu une fois tous les deux jours. L’industriel vient « relever » les « tanks » réfrigérés qu’il met à la disposition de l’éleveur  et dont il est seul responsable du contrôle de la sonde qui sert à mesurer la quantité de lait via une société qui a seule l’agrément en France. Ca fait déjà beaucoup de responsabilités dans peu de « mains » avec peu voire aucune transparence…

 

Encore une particularité de la filière, les coopératives de collectes qui appartiennent quasiment toutes aux industriels, effectue un échantillonnage du lait qui va servir au paiement des producteurs a « l’‘aveugle », c'est-à-dire que le producteur n’est pas averti du jour ou le prélèvement est effectué par le chauffeur.


Ce protocole de prélèvement a été décidé par une commission « scientifique et technique » qui se compose de 12 membres dont les industriels, les coopératives de collectes « ce sont les mêmes », L’INRA, l’Etat, et sur douze sièges un seul pour les producteurs via la FNSEA représentant soit disant la filière. Pour info, la FNSEA c’est ce syndicat proche de Nicolas Sarkozy, qui lui-même est proche des industriels…


La filière est cloisonnée, et les agriculteurs sont pris au piège.


En France, ces même coopératives ont leur propre laboratoire « agréé » et donc effectuent aussi les analyses pour certains producteurs, analyses servant au paiement du lait !! Mieux : la facture est rédigée par l’industriel : en d’autres termes, le vendeur reçoit une facture établie par l’acheteur !

Les éleveurs doivent vendre leur lait, qui ne se conserve pas, et dans les faits tous les acheteurs de lait se connaissent et, s’ils sont concurrents, sont aussi soudés par une solidarité de métier. L’hypothèse peut être émise de « listes noires » contre des producteurs jugés indélicats.


Certains producteurs voient du jour au lendemain leurs analyses laitières changer et leur taux de germes exploser permettant au bout de trois analyses à la coopérative de ne plus collecter !!

 

Alors que des interprétations concernant le rapport sur le prix du lait viennent de paraître dans une presse vendue à la cause présidentielle, il serait bon que le consommateur s’émeuve du contenu exact de ce rapport et de ces conclusions qui ne vont pas dans le même sens que ce que l’on entend !!


Aujourd’hui les agriculteurs ne sont rien et les industriels peuvent se servir des médias pour diffuser une image propre sur eux, alors que les transformateurs sont des escrocs rajoutant dans votre lait pas mal d’eau et que le prix devient proche du prix de l’or sachant que dans un litre de demi écrémé on vous rajoute de la flotte on a enlevé la protéine et la matière grasse ainsi que les vitamines pour faire du beurre ou du fromage ! Et bien vous avez une belle merde dans laquelle on vous rajoute des vitamines artificielles puisqu’on vous a enlevé les « naturelles « 

 

 

La DGCCRF (direction générale de la consommation et de la répression des fraudes) a alerté a de nombreuses reprises sur la qualité des laits de consommation.


En 2007, plusieurs échantillons  se sont révélés non conformes ou « a suivre «.

Les analyses ont mis "principalement" en évidence des taux de matière grasse insuffisants. Mais des ajouts d'eau ont aussi été repérés.


Cette pratique de mouillage dans la fabrication du lait est admise par la charte de l'Institut professionnel du lait de consommation (Industriels). Mais cette charte n'a pas reçu l'aval de l'administration, souligne la Dgccrf , qui estime que ces adjonctions "doivent être considérées comme illicites".

 

La puissance des industriels

Après ces petits éclaircissements, j’aimerais vous faire part de mon expérience et par la même vous faire prendre conscience de la puissance des industriels, dans ce cas précis le plus gros à savoir SODIAAL.


Et en guises d’introduction je reprendrai une phrase que le ministère m’a dite quand je suis devenue « désobéissante » : "t’es qu’une merde et on va te le prouver" !


Après un an de déboires je suis ravie de vous informer qu’effectivement dans leur système je ne pèse pas lourd, mais que dans le cadre de la lutte des classes les merdes ce sont eux ! Et dans ce système, le plus fort c’est le peuple !

 

Directrice d’une exploitation laitière pour le ministère de l’agriculture, j’ai remarqué des « anomalies » dans les factures sur les taux de matières grasses et protéiques. Après avoir fait différents tests et échantillonnages avec d’autres laboratoires, il s’est avéré que des manipulations des résultats d’analyses servant au paiement des producteurs avaient lieu dans les laboratoires d’analyses interrégionaux. Et le plus fort c’est que cela s’est révélé au niveau national !

Sommée par le ministère de ne pas me mêler de cette affaire et d’arrêter là mes investigations, j’ai eu la surprise de recevoir dans mon bureau des fonctionnaires des renseignements généraux…


Refusant à la demande de certains agriculteurs de laisser tomber cette affaire, j’ai eu la surprise  de constater un matin que le barillet de mon bureau était changé et qu’un nouveau directeur était en place !!


Après des menaces (d’envoyés de la coopérative appartenant a Social) et des coups de téléphones de supérieurs,  je commençais alors à subir les foudres de l’administration qui m’a allégrement licenciée sans bruit, avec la collaboration du SNETAP  principal syndicat de l’enseignement agricole.


Après un an de pressions ou on m’a coupé les « vivres » et on m’empêche d’effectuer toute reconversion professionnelle, je peux dire que la lutte n’est pas vaine parce qu’ils ont fait de moi une acharnée et une révoltée, les luttes ne se font jamais dans la tranquillité et il faut être prêt a s’engager au péril de sa vie.

Telle est la situation en France aujourd’hui. Mourir de faim ou mourir dans la lutte tel est notre choix. Les mouvements populaires vont se mettre en place et chacun devra se positionner.

 

Voila j’espère que ce témoignage servira à tous  les fonctionnaires qui ont connaissance de malversations et qui ont peur de les dénoncer, des réseaux de soutiens existent, je pense que depuis plusieurs mois les désobeisseurs commencent à avoir de l’expérience et qu’il ne faut pas baisser les bras…

 

J’invite tous les consommateurs à boycotter les grandes surfaces et à acheter en direct au producteur ou via les AMAP et autres circuits courts dés qu’ils le peuvent. Le pouvoir et la résistance commencent par là.

 

Michèle

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A
Je lis ce témoignage de Michèle et cette femme mérite toute notre admiration !Je me prépare pour ma défence, à écrire une lettre ouverte à la Caf créée en 1957 comme la signature du traité de Rome qui a validé la création de l'Europe, pour pointer cet iceberg destiné à mystifier l'aide de l'état alors que c'est un organisme qui sous couvert d'allocations (tu en connais des états bons et généreix sans rien demander ?), on dournit un formidable alibi à la déconstruction et à l'éclatement de la famille.Crever pour crever, que ce soit dans l'insoumission et le refus de n'être qu'une "énergie" marchande uniquement destinée à alimenter leurs comptes et leurs alibis. Bisou à toi Mamie Bichette 
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