35ème suicide ou mort suspecte connu(e) en détention en 2011

Publié le par Charlotte sceptix

 



35ème suicide ou mort suspecte connu(e) en détention en 2011

Le nombre de suicides ou de morts suspectes en prison ne diminue pas.
Un suicide ou mort suspecte tous les trois jours en prison,
10 fois plus qu’en milieu libre.

Manquement grave de l’administration pénitentiaire. L’omerta  [1] continue sur la réalité des chiffres quant aux conditions et lieu réel du décès.

Maison d’arrêt de Seysses
Suicide de Eric Constantin-Toye, 49 ans, en détention provisoire, par pendaison

le 26 mai 2011

Nous exigeons, les familles et proches exigent la vérité de la part de l’administration pénitentiaire et des autorités judiciaires afin que toute la lumière soit faite sur ces nouveaux décès.

Les familles et proches souhaitent une vraie prise en compte de leurs souffrances et une aide directe de la part de l’administration pénitentiaire.

Les autorités judiciaires doivent assumer toutes leurs responsabilités sur ces nouveaux décès.

35 suicides et morts suspectes connus depuis le 1er janvier 2011
Nous savons que ces chiffres ne reflètent pas la réalité. La création de l’Observatoire des suicides et des morts suspectes sur le site prison.eu.org a permis d’interpeller l’opinion publique.

www.prison.eu.org/spip.php ?page=rubrique&id_rubrique=68

« L’ensemble des études pointent comme des périodes de particulière vulnérabilité, outre l’entrée en détention, certains moments particuliers :
la période correspondant au jugement ;
le placement au quartier disciplinaire ;
la période postérieure à une tentative de suicide ou à une automutilation. ».
Circulaire du 26 avril 2002 NOR JUSE0240075C sur la Prévention des suicides dans les établissements pénitentiaires.

« Le droit à la vie : il est nécessaire de montrer que l’administration pénitentiaire doit tenir compte de cette obligation dans la mise en place de certaines procédures (quartier disciplinaire, isolement...). ».
Conclusion du 20 octobre 2003 du Rapport de la CNCDH sur les droits de l’homme en prison.

Contact Presse :
Milko Paris, tél. 06 60 17 33 42
mail. ✉✉✉redaction@banpublic.org



[1] Omerta : Par extens. Loi du silence imposée par un groupe. (Le nouveau Littré, 2006) Le véritable problème posé par ces statistiques est qu’elles sont globales : l’administration pénitentiaire se garde bien de communiquer le détail de son décompte macabre. Elle "omet" de publier la date, l’âge, le lieu dans la détention (quartier disciplinaire, quartier d’isolement cellule d’arrivant etc...), et cultive l’opacité la plus absolue lorsqu’il s’agit d’obtenir des explications précises quant aux conditions dans lesquelles ces femmes, ces enfants, ces hommes sont décédés.
Ces statistiques, transmises par l’Administration Pénitentiaire, ne disent rien sur les souffrances des proches, leur prise en charge psychologique, leur prise en charge financière, et sur la manière dont l’information leur est transmise ou pas...

Source : Ban Public

Publié dans COUPS DE GUEULE

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P
<br /> <br /> souvent les détenus qui se suicident en prison, souvent par pendaison, ne sont là que pour des petites peines, petits délits. La façon dont ils sont traités est insupportable. Il faut comprendre<br /> qu'on peut se retrouver en prison pour n'importe quoi, comme défaut de paiement d'un crédit, non présentation d'un bilan etc... La prison est vécue comme une honte pour certains, impossible à<br /> surmonter, c'est une cassure définitive. Et même s'ils sont là pour deux, trois mois, ils ne supportent plus de se présenter devant leurs familles, leurs amis etc... La façon dont les détenus<br /> sont traités est ignoble, c'est la double peine, on leur demande purement et simplement d'abandonner leur identité, on les humilie jour après jour.... Et on peut se pendre facilement en<br /> prison....<br /> <br /> <br /> <br />
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