Mise au point concernant Artémisia Collège
Par Lucienne Foucras
Monsieur, Madame,
Responsables d’Artémisia collège,
Que votre association soit attaquée, comme vous le dites, est dans la logique des choses. Vous n’en êtes certainement pas surpris. Que vous décidiez de continuer à informer en dépit de vos difficultés est une bonne décision, car nous avons tous besoin d’informations qui ne soient pas contrôlées par les lobbies ou les États et médias liés aux lobbies. C’est pourquoi vos informations doivent être sûres. Je ne vous cache pas qu’en en transmettant certaines, je me suis retrouvée en situation d’être décrédibilisée, ce qui me contrarie considérablement.
1 - J’évite toujours de transmettre vos informations sur le complot de génocide mondial, mais mes correspondants vous cherchent sur Google et les trouvent. On me reproche alors d’avoir des contacts avec une association qui accuse sans preuves. Vous prétendez les avoir. Nous le verrons bien, par exemple, si la plainte contre l’OMS, Obama etc est reçue par la justice autrichienne et si l’enquête judiciaire vous donne raison. En un sens, je trouve souhaitable que cette enquête soit faite afin que les rapports de l’OMS avec différents lobbies soient éclaircis. Mais j’attire votre attention sur une incohérence que vous ne semblez pas voir : quel intérêt aurait le lobby pharmaceutique à vouloir, comme vous le dites, en manipulant l’OMS, réduire la population mondiale ? Si, comme nous le pensons tous, l’industrie pharmaceutique, comme toute industrie, a pour principal objectif le profit, quel intérêt pourrait-elle donc avoir à réduire le nombre de ses clients potentiels ? Plus la population mondiale s’accroît, plus il y aura de malades, et donc plus elle pourra développer ses marchés ! Sa devise, à voir comment elle étend sa toile sur le monde entier, est certainement plutôt : « croissez et multipliez » !
2 - Votre information sur le jeune Stéphanois (je crois me rappeler qu’il est de St Etienne) décédé il y a une dizaine de jours et que j’ai diffusée un peu étourdiment (je le regrette) m’a valu des protestations de médecins dont je peux vous garantir la méfiance à l’égard des laboratoires, ainsi que d’une amie elle aussi très méfiante, mais qui ont été choqués par le ton et le contenu de votre message. Quand on évoque le décès d’une personne, on doit être soucieux de ne pas blesser et on blesse si l’on donne l’impression de se servir de ce décès à des fins démonstratives. Il est évident que les médias l’ont fait. Le message en effet était clair : « si cet homme jeune, en pleine santé, est mort, ce qu’il vous reste à faire, vous le public, même si vous êtes en bonne santé, c’est d’aller vous faire vacciner au plus vite ». Remarquons bien que ce message est tombé (il y en aura d’autres) précisément dans une période où de plus en plus de voix s’élèvent, notamment dans le corps médical, pour mettre en garde contre une manipulation par la peur qui ressemble comme une goutte d’eau à celle que nous avons connue il y a 15 ans, Roselyne Bachelot dans le rôle de Philippe Douste-Blazy et l’OMS derrière. Or il y a plus d’un milliard d’euros déjà versés à l’industrie pharmaceutique. On ne va tout de même pas jeter toutes ces doses ! Le hic, dans ce message officiel est que cet homme jeune n’était certainement pas en bonne santé avant d’être hospitalisé, sinon il ne l’aurait pas été.
Or c’est ce que vous dites aussi dans votre message, mais cette fois pour démontrer que ce n’est pas le virus H1N1 peu agressif qui l’a tué, mais le Tamiflu. C’est parfaitement possible (j’y ai d’ailleurs spontanément pensé comme vous), tout médicament ayant des effets indésirables, parfois très graves. C’est bien aussi pourquoi le Tamiflu a été interdit pour les enfants de moins de 6 ans. Je ne vais évidemment pas défendre le Tamiflu, je ne suis ni médecin ni biologiste. Mais là encore, il faudrait pouvoir prouver avant d’accuser. Je pense donc qu’une enquête indépendante doit être réalisée (elle l’est peut-être ?) sur les causes du décès de ce jeune Stéphanois afin qu’on sache ce qui l’a emporté : la grippe A ? Le Tamiflu ? ou simplement la pneumopathie grave qui l’a conduit aux urgences ? Si l’on peut prouver que c’est le Tamiflu, alors il ne faudra pas faire comme pour le Distilbène qu’on a prescrit encore pendant 7 ans alors qu’on en savait les risques, il faut l’interdire immédiatement.
J’ajoute que nous avons à notre disposition l’expérience de 6 mois de grippe A dans l’hémisphère sud. Le bilan est loin d’être dramatique (et pourtant elle a sévi dans beaucoup de pays bien moins favorisés que le nôtre sur le plan de l’hygiène et du niveau de vie). Comme l’a très bien dit le professeur Bernard Debré, il serait temps de « siffler la fin de la récréation », et tant pis pour Mme Roselyne Bachelot. La prochaine fois, elle pensera peut-être à mieux employer l’argent public, ne serait-ce qu’en améliorant les services hospitaliers...
Veuillez agréer, Monsieur, Madame, l’expression de mes sentiments les meilleurs
Lucienne Foucras