ALERTE - Espagne: Fitch abaisse la note de huit régions dont Madrid

Publié le par Charlotte sceptix


MADRID - L'agence d'évaluation financière Fitch a annoncé jeudi avoir abaissé la note de huit régions espagnoles, dont celle de Madrid, et envisage de les dégrader encore, en raison de leurs déficits budgétaires structurels.

Les autres régions concernées sont la Castille-La Manche, la Catalogne, les Asturies, l'Andalousie, le Pays Basque, les Canaries et la Cantabrie, alors que l'Espagne vit un moment de tension extrême sur les marchés et que le gouvernement doit publier vendredi les comptes des régions pour le premier trimestre.


(©AFP / 31 mai 2012 13h30)Romandie news

 

Zone euro: la BCE (Draghi) appelle à "clarifier la vision" de l'avenir de l'euro

 

Bruxelles (awp/afp) - Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a appelé jeudi les responsables européens à "clarifier leur vision" de l'avenir de l'euro, une étape clé à ses yeux pour résoudre la crise que la région traverse actuellement.

"Nos responsables doivent clarifier leur vision de l'euro dans quelques années, à quoi la zone euro ressemblera", a déclaré M. Draghi, qui s'exprimait devant la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen à Bruxelles, audition retransmise sur le site du Parlement.

"Ce sera leur meilleure contribution à la croissance", a estimé M. Draghi.

Selon lui une telle clarification permettra de réduire l'aversion au risque des investisseurs dans la région ainsi que les écarts de taux d'emprunt entre pays, alors que certains Etats, confrontés à des difficultés budgétaires, ont vu leur taux s'envoler.

"Le plus tôt cela sera clarifié, le mieux ce sera, a ajouté M. Draghi car selon lui la situation actuelle de la zone euro "pourrait s'avérer difficilement tenable si de nouvelles étapes ne sont pas franchies".

Conscient que tous les yeux sont de nouveau tournés vers la BCE ces dernières semaines en raison d'une aggravation de la crise, bien que moins forte qu'en novembre 2011 selon lui, il a signifié encore une fois qu'il ne revenait pas à l'institution monétaire de Francfort de "pallier les manques de la politique budgétaire" ou ceux de "la gouvernance européenne".

La BCE ne peut pas non plus s'occuper du déficit de capitalisation de certains établissements bancaires, a poursuivi M. Draghi, qui soutient une "union bancaire". Celle-ci se traduirait par une supervision centralisée de certaines banques, en particulier celles qui présentent des risques systémiques pour la zone euro, et une garantie des actifs déposés auprès des banques de la région.

La veille, dans ses recommandations économiques, la Commission européenne avait appelé à renforcer l'intégration de la zone euro à travers une telle union bancaire et en permettant à son fonds de sauvetage, le MES, de participer directement à la recapitalisation des banques.

Interrogé sur les situations de Dexia et Bankia, M. Draghi a regretté la lenteur de la réaction des pays concernés quand des problèmes de capitalisation apparaissent.

M. Draghi a ajouté que son institution continuait de soutenir et prêter aux banques solvables de la région et souligné que les quatre banques grecques qui avaient été exclues du programme de prêt classique avaient été réintégrées une fois leur recapitalisation assurée.

M. Draghi s'exprimait à Bruxelles sous sa deuxième casquette de président du Comité européen des risques systémiques (CERS).

ds



(AWP / 31.05.2012 16h14) Romandie news

 

 

Zone euro: le FMI défend à son tour les principes d'une union bancaire


BRUXELLES - Le FMI s'est prononcé jeudi en faveur des principes d'une future union bancaire dans la zone euro sous la forme notamment d'une régulation centralisée du système bancaire et d'une garantie des dépôts.

Dans un discours prononcé à Bruxelles à l'occasion du Brussels Economic Forum, Nemat Shafik, directrice générale adjointe de l'institution de Washington, a estimé qu'il fallait des avancées décisives en direction d'une intégration financière plus complète.

Cela impliquerait de fournir le plus tôt possible aux banques un soutien passant par une mutualisation des ressources qui ne proviennent pas des Etats, a dit Mme Shafik.

Pour s'assurer que les banques bénéficiant d'un soutien au niveau européen soient correctement restructurées et supervisées, elles devraient progressivement être soumises à une régulation et une supervision centralisées, à travers une autorité conjointe de résolution des crises bancaires, avec un filet de sécurité commun et un fonds commun de garantie des dépôts, a-t-elle dit.

Ces propositions rejoignent celles que la Commission européenne a présentées mercredi dans ses recommandations pour la zone euro.

Le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, s'est lui aussi prononcé jeudi pour une union bancaire qui se traduirait, selon lui, par une supervision centralisée de certaines banques, en particulier celles qui présentent des risques systémiques pour la zone euro, et une garantie des actifs déposés auprès des banques de la région.

Dans son discours, Mme Shafik a par ailleurs incité les Européens à faire preuve de souplesse en matière de discipline budgétaire. Dans certains pays de la zone euro, les objectifs budgétaires pour 2013 fixés avant le ralentissement actuel de la croissance pourraient (...) devoir être ajustés ou au moins exprimés en termes structurels, a-t-elle dit.

Le Pacte de stabilité autorise une certaine flexibilité qui, si les conditions économiques se détériorent, devrait être mise à profit pour revoir l'échéance à laquelle les objectifs doivent être atteints, a-t-elle insisté.

Enfin, elle a laissé entendre que la BCE devrait abaisser encore son principal taux directeur, actuellement à 1%. La politique monétaire joue un rôle crucial pour soutenir la croissance à court terme, a-t-elle souligné.


(©AFP / 31 mai 2012 16h09)Romandie news

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