Après l'économie virtuelle, une pandémie virtuelle ?

Publié le par sceptix

La pandémie virtuelle de la grippe porcine
VIRUS H1N1
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VIRUS H1N1 Le vaccin de la discorde. (KEYSTONE)
Alors que l'Office fédéral de la santé publique dévoile aujourd'hui même sa stratégie en matière de vaccination contre le virus H1N1, le Dr François Choffat, médecin généraliste à Estavayer, publie un véritable brûlot: «La grippe? Pas de panique!»

Volontairement à contre-courant, auteur de plusieurs ouvrages détonants dont «Hold-up sur la santé», le toubib neuchâtelois François Choffat, homéopathe militant, propose dans son nouvel opus un décryptage polémiste de «la paranoïa collective» orchestrée autour de la grippe, qu'elle soit saisonnière, aviaire ou porcine. Entretien.

Alors docteur, la grippe H1N1 relèverait d'une «pandémie virtuelle». C'est un nouveau concept?

L'économie virtuelle a accouché de la médecine virtuelle. Les gouvernements achètent des milliards de doses d'un vaccin qui n'existe pas encore pour se prémunir contre une maladie hypothétique. Des mesures de prévention complètement disproportionnées sont déployées sous prétexte qu'on ne connaît pas grand-chose de ce nouveau virus. Comment est-ce possible qu'avec les analyses biologiques pointues disponibles aujourd'hui, on prétende en savoir moins sur l'origine de ce virus que sur celui de la grippe espagnole de 1918?

A vous lire, les vaccins contre la grippe H1N1 seraient carrément dangereux?

Les effets secondaires du vaccin contre la grippe saisonnière sont avérés. Or pour la grippe mexicaine, les fabricants ont remplacé l'aluminium qui entre dans la composition du vaccin contre la grippe saisonnière par un adjuvant encore plus puissant, le squalène. Au même titre que l'aluminium, cet immunostimulant destiné à enflammer le système immunitaire pour le forcer à fabriquer des anticorps, peut provoquer de graves allergies, ainsi que des maladies auto-immunes, telles que la sclérose en plaques, la polyarthrite rhumatoïde, voire une paralysie sévère (syndrome de Guillain-Barré). Quant au mercure utilisé comme agent conservateur sous forme de thiomersal, il est un grand pourvoyeur d'autisme.

Selon l'OMS, des études cliniques effectuées sur des nourrissons n'ont cependant soulevé aucune inquiétude quant au squalène...

Malheureusement, il y a peu d'experts en santé publique indépendants, que ce soit au sein de l'OMS ou de tout organisme gouvernemental, y compris Swissmedic. Lors de la première guerre du Golfe, le squalène était un ingrédient présent dans les vaccins expérimentaux contre l'anthrax inoculés aux soldats américains. Nombre d'entre eux ont présenté des symptômes neurologiques graves et atypiques, c'est ce qu'on a appelé le syndrome du Golfe, pour lesquels on a incriminé en particulier le squalène. Ce qui se passe actuellement en France est révélateur. Alors que des personnalités du monde médical ont dénoncé les dangers du squalène, la ministre de la Santé, Roseline Bachelot, n'a pu faire autrement que de proposer aux femmes enceintes un vaccin sans squalène non encore disponible. Ce qui est comique quand on sait que tous les vaccins contre la grippe mexicaine en contiennent.

Avouez que vos allégations ont de quoi déstabiliser le public?

Le public préfère-t-il qu'on lui mente? J'en doute. Partout des associations de défense des droits des patients se forment parce que les gens en ont assez d'être des objets sur le marché de la santé. Mon propos est de montrer pourquoi les informations sont dramatisées et comment il est possible de prévenir et soigner efficacement soi-même les états grippaux, y compris la grippe la plus sévère. /CFA

 

«La grippe? Pas de panique», François Choffat, éd. Jouvence 2009. Du même auteur, «Vaccination: le droit de choisir», réédition actualisée, éd. Jouvence 2009

Les mesures de prévention déployées contre le virus H1N1 ne vous semblent pas disproportionnées? La Confédération prêche tout de même par excès de précaution en achetant 13 millions de vaccins?

Non, les mesures prises n'ont pas été disproportionnées. Quand la menace a été évaluée, il y a six mois, on ne savait pas ce qui allait se passer. En commandant 13 millions de doses de vaccin, la Confédération voulait juste être en mesure de protéger l'ensemble de la population.

Dans les pays voisins, les campagnes de vaccination contre la grippe H1N1 ont débuté sur fond de polémique. L'un des antigènes, le squalène, ne serait pas sans danger. Pas très rassurant?

Le virus H1N1 s'avère beaucoup moins virulent que prévu. L'épidémie qui menaçait de tuer des centaines de milliers de personnes semble heureusement nous épargner. C'est une «pandémie virtuelle»?

CATHERINE FAVRE

Arcinfo

 

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