Avez-vous oublié Bhopal?

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Le Nouvelliste

Depuis quelque temps, je m'arrête pour regarder les gestes que les gens posent entre eux autour de moi. Je vois de bons et de mauvais gestes. Étrangement, je remarque qu'il est plus facile de causer du tort que d'aider les autres. Lorsqu'il s'agit de faire du mal à une personne, je trouve déjà que ça va trop loin. Quoi penser, alors, lorsqu'il s'agit de ruiner la vie de milliers de gens?

Il y a de cela vingt-cinq ans, à Bhopal, en Inde, une compagnie de produits chimiques a, après une fuite provoquée par un bris d'équipements, contaminé l'air, le sol et l'eau par des gaz hautement toxiques. Cette compagnie a refusé de réparer ses torts et le gouvernement ne s'implique pas assez dans le processus de dédommagement des habitants déjà pauvres de la ville. Amnistie internationale essaie, depuis vingt-cinq ans, d'obtenir justice pour les habitants de Bhopal auprès de la compagnie et du gouvernement.

Il faut dire que la contamination de l'air, du sol et des eaux fut très douloureuse pour les habitants de Bhopal. Entre 7000 et 10 000 personnes sont mortes sur le coup, près de 15 000 autres sont mortes dans les années qui suivirent et 100 000 personnes ont été exposées et sont tombées malades. En plus d'être déjà pauvres, beaucoup d'entre elles ne peuvent plus travailler en raison de diverses maladies qu'elles ont développées.

En tant que membre d'Amnistie internationale, il est de mon devoir de vous informer des tristes événements qui ont lieu en ce moment en Inde. En janvier, une catastrophe naturelle toucha les habitants d'Haïti et presque tous les pays se sont mobilisés pour leur venir en aide. Bhopal vit depuis 25 ans dans la misère et, hormis Amnistie internationale et des groupes locaux de défense des droits en Inde, personne d'autre n'a levé le petit doigt pour les aider. C'est maintenant ou jamais!

Je vous invite à aller signer les pétitions sur le site d'Amnistie Internationale. Ce simple petit geste pourrait sortir les habitants de Bhopal du cauchemar dans lequel ils vivent depuis 1984.

Steven Duchesne

Élève de 5e secondaire membre de l'équipe d'Amnistie Internationale

École secondaire du Rocher

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