Copé défend le rapporteur du texte sur les retraites, mis en examen pour abus de confiance
Le chef de file des députés UMP, Jean-François Copé, a défendu mercredi 7 juillet le choix de Denis Jacquat, mis en examen pour abus de confiance, comme rapporteur du projet de réforme des retraites à l'Assemblée nationale.
"J'ai pensé que l'on pouvait nommer le meilleur spécialiste de notre groupe sur cette question et jusqu'à nouvel ordre quelqu'un qui n'est pas condamné est réputé innocent", a expliqué M. Copé, invité de Questions d'Info"La présomption d'innocence doit jouer pour lui et je ne vois vraiment pas au nom de quoi par rapport à un sujet qui n'a rien à voir avec la réforme des retraites, on se priverait de son talent", a-t-il insisté. LCP/France Info/AFP.
Le député UMP de la Moselle, Denis Jacquat, suspecté d'avoir mis en place un système d'emplois fictifs à des fins politiques, a été mis en examen pour abus de confiance et infraction à la législation sur le financement des campagnes électorales. Une ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel lui a été délivrée en mars, mais celle-ci n'est pas définitive en raison d'un pourvoi en cassation.
Denis Jacquat est soupçonné d'avoir recruté des personnes en Contrats emploi solidarité (CES) à partir de juin 1996 pour le compte d'associations dont il assurait la présidence, selon le quotidien L'Union, qui a révélé l'affaire début juin. Cette main-d'œuvre aurait été utilisée durant la campagne des législatives de 1997 et celle des cantonales de 1998. Au total, 100 000 euros de salaires manqueraient dans les comptes de campagne du député.
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