Dépendance des seniors : une assurance obligatoire à partir de 50 ans ?
Selon le Monde, cette proposition figure dans le rapport de la commission des affaires sociales de l'Assemblée pour financer la dépendance des personnes âgées.
La prise en charge de la dépendance était l'un des grands chantiers promis par le candidat Nicolas Sarkozy en 2007. Chose promise, chose dûe, le chef de l'Etat a annoncé le 12 juillet dernier son intention d'y atteler le gouvernement, après la réforme des retraites.
Selon le journal le Monde daté du mardi 20 juillet, un dispositif d'assurance obligatoire pour les personnes de plus de 50 ans serait à l'étude. Un rapport de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale qui doit être transmis à François Fillon d'ici quelques jours propose cette solution parmi ses principales pistes.
Le rapport présenté par l'UMP Valérie Rosso-Debord précise que ce système se substituerait à l'allocation personnalisée d'autonomie (APA). Pour le Monde, il s'agit d'"opposer au principe de solidarité générale, reposant sur un financement public, un dispositif s'appuyant sur un système d'assurance."
Le rapport de Valérie Rosso-Debord précise que cette assurance serait mutualisée. "Il s'agit d'un système mixte d'assurance garanti par la puissance publique" explique la députée.
Augmenter la CSG des retraités
Toujours selon le Monde, le rapport propose aussi d'augmenter la contribution sociale généralisée (CSG) des retraités. Pour le moment, en fonction de son montant, une pension peut être exonérée de CSG ou soumise à un taux de 3,8% ou 6,6% au lieu des 7,5% pour les revenus d'activité. Dans son rapport "Vivre ensemble plus longtemps" remis le 6 juillet, le Conseil d'analyse stratégique (CAS) souligne l'injustice des niches fiscales ainsi consenties aux seniors, invitant à "répartir autrement et de manière plus juste, l'effort fiscal."
Dans les colonnes du Monde, la députée PS Danièle Hoffman-Rispal membre de la mission parlementaire s'indigne contre l'orientation du rapport de Valérie Rosso-Debord : "La promesse de la création d'un cinquième risque est en fait remplacée, trois ans après l'élection présidentielle, par un recours à l'assurance privée. C'est inacceptable."
Tiens-tiens !!!:
01.04.2010
Guillaume Sarkozy, qui dirige Malakoff Médéric le principal groupe français de prévoyance mutuelle, travaille depuis juin 2008 sur un ambitieux projet connu en interne sous le nom de code de « M ». Il vise à proposer à grande échelle aux français des produits de retraire par capitalisation. Un tour de table a même été monté avec, outre Malakoff Médéric, la Caisse des dépots et consignations et le numéro un de l'assurance-vie en France, CNP Assurances.
En plein débat sur le sauvetage du système de retraite par répartition, un dossier sur lequel Nicolas Sarkozy joue en grande partie sa réélection en 2012 ; l'initiative du grand frère du président fait un peu désordre. C'est peut être pourquoi le projet « M » est en passe d'être enterré du fait de la Caisse des dépôts. Cette dernière aurait fait savoir il y a quelques jours que sa contribution serait limitée à tout au plus 60 millions d'euros. Une façon habile de faire comprendre a ses partenaires qu'elle n'entendait pas donner suite.
Reste à savoir maintenant, si CNP Assurances, qui est elle-même détenu par la Caisse des dépots, mais aussi par la Banque Postale et Banques Populaires Caisses d'Epargne (BPCE) souhaite donner suite au projet de Guillaume Sarkozy. Un projet très politiquement incorrect qui pourrait se révéler fort dangereux pour Nicolas Sarkozy.
Pierre-Henri de Menthon
Lire aussi Ce PDF :
http://www.malakoffmederic.com/media/presse/att00000368/CPFusionMalakofMdric01-07-08.pdf
COMMUNIQUÉ DE PRESSE Paris, le 1er juillet 2008
malakoff médéric, premier groupe paritaire de protection sociale.
Animés par la même volonté de développement et de rénovation de la protection sociale, les conseils d’administration de Malakoff et de Médéric ont décidé la fusion des deux groupes pour créer le 1er juillet 2008 un nouvel acteur paritaire de premier plan : le groupe Malakoff Médéric.
Le groupe Malakoff Médéric se positionne d’emblée comme le premier groupe paritaire sur le marché de la protection sociale, par :
- ses relations avec 300 000 entreprises et 6,8 millions de personnes protégées, dont 3,4 millions de retraités,
- ses 6 500 collaborateurs,
- le versement de 12,8 milliards d’€ d’allocations retraite, soit 20 % de l’ensemble Agirc-Arrco,
- son chiffre d’affaires de 3,1 milliards d’euros en assurances de personnes (collectif et individuel), dont
2,5 milliards en assurances collectives
- ses fonds propres combinés de 2,9 milliards d’euros,
- son maillage géographique de 57 implantations commerciales au service des entreprises,
- son budget d’action sociale de 80 millions d’euros par an pour accompagner les personnes, actifs ou retraités, en situation de fragilité.
malakoff médéric est dirigé par Guillaume Sarkozy, Délégué général du groupe, et Pierre Servant, Directeur général, qui s’appuient sur une organisation par pôle d’activités : retraite complémentaire, assurances collectives, assurances individuelles, assurances intermédiées, action sociale.
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