Grèce : le ministère du Travail veut geler la dérégulation du marché du travail + MàJ
ATHENES - Le ministre grec du Travail, membre du cabinet intérimaire chargé de mener le pays aux législatives du 17 juin, souhaite geler jusqu'à fin juin l'application de mesures de dérégulation du marché du travail demandées par l'UE et le FMI, a-t-on appris mardi auprès de son ministère.
Issu de la gauche, le ministre, Antonios Roupakiotis, va tenter d'obtenir un accord des employeurs en ce sens, au cours de rencontres avec les partenaires sociaux d'ici à la semaine prochaine, ont précisé à l'AFP des sources du ministère.
Interrogé ultérieurement à ce propos, le Premier ministre intérimaire, Panayotis Pikrammenos, a appelé les partenaires sociaux à s'entendre (...) pour trouver des solutions ne dynamitant pas le climat social.
S'exprimant à l'issue d'une rencontre avec le chef de l'Etat, ce haut magistrat a toutefois souligné que son gouvernement, dit de service n'avait aucune compétence pour modifier le cadre légal en vigueur.
L'enjeu de l'initiative du ministère est que le patronat accepte de proroger tacitement les conventions sectorielles ayant expiré, alors même que les mesures de dérégulation adoptées en février supprimaient le caractère automatique de cette reconduction.
Dans le cas où employeurs et employés ne réussiraient pas à conclure de nouvelles conventions, les premiers pourraient en conséquence imposer des contrats d'entreprises ou individuels supprimant de nombreux acquis des salariés. Les médias chiffrent entre 15% et 40% les coupes salariales qui seraient ainsi imposées.
La question est devenue brûlante en Grèce, alors que quelque 120 conventions sectorielles ont expiré en mai, concernant environ 900.000 salariés, notamment dans le secteur de la restauration, en pointe pendant la saison touristique.
L'objectif est à la fois de maintenir le calme sur le marché du travail et d'aider à la relance de l'économie en ne réduisant pas davantage le pouvoir d'achat, ont expliqué les mêmes sources.
Il reviendrait alors au prochain gouvernement issu des législatives de maintenir, ou non, le cap de la dérégulation, censé selon ses partisans redonner de la compétitivité au pays, qui entame sa cinquième année de récession.
L'adoption de ces mesures en février, après un premier train de rigueur frappant surtout le secteur public, a contribué au rejet massif des recettes UE-FMI de redressement par les électeurs grecs au scrutin du 6 mai.
(©AFP / 22 mai 2012 15h25)Romandie news
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BERLIN - La Grèce restera dans l'euro si la gauche radicale Syriza gagne les prochaines élections législatives de juin, a affirmé mardi à Berlin le leader de ce parti, Alexis Tsipras.
Notre élection ne signifie pas que nous allons sortir de l'euro. Au contraire nous allons garder l'euro, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec des responsables de la gauche radicale allemande. Je ne crois pas que le rejet du programme d'austérité signifierait une sortie du pays de la zone euro, a-t-il ajouté.
(©AFP / 22 mai 2012 16h07)Romandie News