Irlande : La main… de Dieu ?

Publié le par sceptix

 

PUNIS - fallait pas voter OUI au traité de Lisbonne

http://voyageforum.com/images/users/115563-icon-1215027174_large.jpg

Dieu nous châtierait-il ? Les épreuves que subit le peuple irlandais atteignent des proportions bibliques et ne sont pas sans rappeler les dix plaies d’Egypte.
Un ouragan financier a balayé les emplois. La pestilence est là aussi, sous la forme de la grippe A. Quant au fléau des grenouilles, eh bien, même quinze jours plus tard, ça fait toujours aussi mal d’imaginer tous ces Français qui vont aller assister à la Coupe du monde, à l’ombre de la main flagrante de Thierry Henry. Et puis, bien sûr, notre Nil à nous, la Shannon, est sortie de son lit et a aggravé les malheurs des gens dans tout le pays.
Dieu a aussi condamné les Egyptiens à trois jours de ténèbres. Vu comment évolue la situation dans notre secteur industriel, nous ne devrions pas avoir longtemps à attendre avant que les salariés de l’ESB [la compagnie irlandaise d’électricité] éprouvent le besoin de manifester leur solidarité envers leurs frères martyrisés  et qu’ils nous frappent de même.
Ensuite, logiquement, ce sont les ulcères sur la peau. [L’agence de voyages] Budget Travel a plongé la semaine dernière, abandonnant 747 de ses clients à l’étranger. Vous croyez vraiment que ce chiffre digne d’un Boeing est une coïncidence ? C’est un signe. A présent que la méthode traditionnelle des Irlandais pour aller se ruiner l’épiderme – un vol direction l’Espagne, deux semaines à se griller la couenne dix heures par jour couverts d’huile de cuisine – devient plus inaccessible, attendons-nous à une canicule estivale à la hauteur de nos redoutables inondations.
Ce qu’il faut se demander, c’est : qu’avons-nous donc fait pour mériter ça ? On a dit quelque chose ? On nous châtie ? Ce qu’il y a de bien, quand on vit dans un pays dont les fondations reposent sur le sentiment catholique de la culpabilité, c’est qu’à la question de savoir ce qui ne va pas chez nous les réponses ne vont pas manquer. Mais nous aurions intérêt à trouver rapidement la bonne – car, franchement, c’est plus que nous n’en pouvons supporter.

 Pat Fitzpatrick | Irish Independent

Via Courrier International

 

 


 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article