Jean-Marc Ayrault demande à ses ministres de la discrétion sur les réseaux sociaux

Publié le par Charlotte sceptix

Les ministres sommés de s'éloigner de Twitter

Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, a été prié d'être discret sur Twitter.

REUTERS/Pascal Rossignol

Pour éviter l'emballement médiaque, Jean-Marc Ayrault a demandé à ses ministres de la discrétion sur Twitter. Une mesure qui pourrait nuire à la proximité voulue par le gouvernement. 

Sobriété. La ligne directrice du nouveau gouvernement s'applique partout, y compris sur Twitter. Moins d'une semaine après sa prise de fonction, Jean-Marc Ayrault a demandé, ce mardi, à ses ministres de la discrétion sur les réseaux sociaux. En cause: l'emballement médiatique de ces derniers jours. Un effet que Jean-Marc Ayrault entend bien freiner. "On parle quand on a quelque chose à dire. On n'a pas à organiser un spectacle vide de sens", dit un conseiller de Matignon, interrogé par le Monde.  

Ces consignes visent particulièrement certains ministères. Dont celui de Vincent Peillon pour son annonce sur le retour à la semaine de cinq jours, Manuel Valls et Christiane Taubira pour leurs nombreux déplacements, non suivis de mesures concrètes. Matignon veut ainsi se différencier de du style "omniprésidentiel" de Nicolas Sarkozy. Une manière de s'inscrire dans la normalité voulue par François Hollande.  

Twitter incompatible avec un emploi du temps de ministre?

Mais cette annonce détonne avec les habitudes du gouvernement. Sur 34 ministres, huit seulement n'ont pas de compte Twitter. Et certains, comme Cécile Duflot ou Benoit Hamon, sont très actifs sur ce réseau social.  

Pour Véronique Reille-Soult, spécialiste de la réputation sur Internet, se priver du réseau est "dommage". "Durant le mandat de Nicolas Sarkozy, l'utilisation du site de microblogging s'est révélé très utile. Il a permis d'arrêter des polémiques et de donner des meilleures images des ministres", se souvient-elle.  

De plus, poster des messages permet de rester proche des gens. "Pour un gouvernement qui veut de la proximité avec le peuple, le message envoyé n'est pas le meilleur", poursuit-elle. Même si Véronique Reille-Soult regrette cette mesure, elle admet que "l'utilisation du réseau est difficilement compatible avec un emploi du temps de ministre". Le changement, ça a donc un prix.  

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