Kosovo (2) : un pays où l’on retrouve les mêmes
Avant d’évoquer les ramifications de cette histoire incroyable de prélèvements d’organes, il convient de faire un détour sur l’état actuel du Kosovo, sous l’emprise d’un tel gouvernement et d’un tel premier ministre. Le cas de l’intervention US au Kosovo rappelle par bien des aspects en effet celui de l’intervention en Irak. On sait que les américains, outre les bombardements intensifs visant Saddam Hussein, spécifiés par un étrange individu dont je vous ai aussi conté l’histoire, avaient aussi amené dans leurs bagages les futurs maîtres du pays, même si ces derniers avaient déjà eu des ennuis judiciaires et des amitiés parfois douteuses, comme ils l’avaient fait aussi avec l’Afghanistan en ramenant Karzaï et son encombrante famille. Le système avait été en fait rôdé au Kosovo, où les pires opposants à Milosevic étaient devenus les alliés naturels des américains. Ce sont les troupes de l’UCK qui ont en effet guidé au sol des bombardements US, notamment sur des objectifs qui n’étaient pas toujours militaires. Et comme en Afghanistan et en Irak, une fois la guerre terminée, ce sont les mêmes genres d’individus qui se sont partagés l’argent frais de la reconstruction, à laquelle a participé l’Europe, via ses alliés de l’Otan. Et comme en Irak et en Afghanistan, on a vu apparaître les mêmes noms de firmes américaines, ces profiteuses de guerre si connues, du moins tout autant que leurs responsables, tous liés aux neocons. Les membres de l’UCK étaient corrompus jusqu’à la moelle et les américains le savaient. Ils ont néanmoins conclu avec eux des contrats juteux, sans jamais chercher à faire disparaître le fléau : on peut en conclure que le Kosovo a servi de modèle, par l’ampleur des détournements qu’on a pu y voir, aux deux autres conflits qui lui ont succédé. Le système US a une tendance innée, semble-t-il, à produire partout des clones d’Hamid Karzaï.
A ce moment là, l'Europe hésite encore : certains ont déjà vu les photographies terribles de prisonniers squelettiques enfermés dans des camps ressemblant par trop à ceux libérés en 1945 en Allemagne. Une photo qui les a choqués. Provenant d'une campagne de "sensibilisation" au problème vient d'être lancée par Médecins du Monde, qui a reçu l'année précédente le Prix Nobel de la Paix. Cette histoire, je vous l'avais racontée le 22 mai 2007. "La photo sélectionnée montre les prisonniers d’un camp serbe en Bosnie, derrière des barbelés. Sur la photo, un directeur artistique mal intentionné a jugé bon de rajouter un mirador emprunté à une autre photo... celle d’un camp nazi, celui d’Auschwitz. Ce qui s’appelle forcer la main. Le texte indique que "là-bas, on exécute en masse". Douze ans plus tard, Kouchner rencontre Izetbegovic, le dirigeant musulman, alors mourant, qui avait crié au crime d’extermination : - Kouchner : "C’étaient d’horribles lieux, mais on n’y exterminait pas systématiquement. Le saviez-vous ?" - Izetbegovic : "Oui. L’affirmation était fausse. Il n’y avait pas de camp d’extermination quelle que fût l’horreur des lieux. Je pensais que mes révélations pourraient précipiter les bombardements". L’affichage a peine terminé, en France, débutent les bombardements intensifs sur le Kosovo. L’image fabriquée a marché au-delà des espérances. Et cela, Kouchner aussi le savait".
En fait de bombardements, cela va prendre une ampleur démesurée. L'Otan déclenchera les premiers vols le 24 mars 1999, après que Slobodan Milosevic ait refusé un accord pour arrêter la répression des forces serbes contre l'Armée de Libération du Kosovo (autrement dit l'UCK). Les américains ne vont pas y aller de main morte : "quelque 15 tonnes d’uranium appauvri, renforçant plus de 50 000 bombes et missiles, ont été larguées durant les 11 semaines de bombardements de la Serbie en 1999. Les cibles des bombardements de l'Organisation du Traité Atlantique Nord (OTAN) consistaient en 116 sites, surtout au sud de la Serbie et dans la région du Kosovo" précise Vesna Peric Zimonjic. Dix ans après, les retombées des principes actifs qui se dégagent de ses armes se font toujours sentir. "Le taux des leucémies chez l’enfant au Kosovo était de un pour mille avant 1999. Depuis 1999, il est passé à un pour cent. Le Dr. Srbljak, qui aide dans une clinique de cancérologie de Pristina, la capitale du Kosovo, a déclaré que les médecins albanais lui ont dit aussi qu'il y avait « une augmentation importante » du nombre de patients atteints de cancers depuis 1999. Dans l'ensemble du Kosovo, a-t-il dit, le taux de cancer avant 1999 était de 10 pour 300 000, et « aujourd'hui, il s'élève à 20 pour 60 000. Une augmentation alarmante des cas de cancer a aussi été enregistrée en Bosnie-Herzégovine voisine, où, en début 1995, de l’uranium appauvri a été utilisé par l'OTAN contre les forces serbes de Bosnie". En ce sens, le Kosovo a bien servi de laboratoire d'essai aux armes utilisées après en Afghanistan et en Irak, pays où le taux de leucémies et de naissances d'enfants difformes est en croissance exponentielle. Le 8 janvier 2001, Bernard Kouchner, devenu chef de la Mission de l'ONU au Kosovo (Minuk) avait pourtant bien demandé un rapport sur les effets de l'uranium appauvri pendant le conflit dans les Balkans en 1999. Selon l'OMS et le département de la santé du Kosovo, il n'y aurait eu "aucune augmentation notable du nombre des cancers enregistrés parmi les adultes de la région au cours des quatre dernières années". Mais depuis que l'on sait que pour lui la "maison jaune" où se passaient les prélèvements d'organes n'existait pas, on est tenté de mettre en doute ses propres conclusions sur le sujet.
Les bombardements seront d'une telle intensité que des bavures se succéderont, la pire du genre étant l'attaque de l'ambassade de Chine à Belgrade même, le 7 mai 1999, "confondue avec la Direction yougoslave des services et des approvisionnements" selon l'armée américaine. Elle tentera bien de se disculper en indiquant qu'elle avait utilisé "d'anciennes informations" sur la localisation du bâtiment... qui n'avait pas bougé depuis quatre années auparavant. Le doute était diffcilement crédible : "Selon d'autres sources, la planification de chaque bombardement d'objectif mobilise des douzaines d'officiers en Europe et aux États-Unis chargés de rassembler des renseignements, de calculer le risque de pertes civiles, de décider du type de munitions à utiliser et d'identifier le point moyen des impacts où la bombe est susceptible de causer le plus de dommages." La preuve en étant, quelques années après, la découverte du rôle du planificateur des bombardements visant la seul personne du dictateur de Bagdad qui connaîtra une autre vie étonnante après ce travail de ciblage... aussi râté, Saddam Hussein ayant déjoué toutes les attaques menées contre lui en se déplaçant rapidement... et sans l'aide de sosies comme on a ou le dire à tort.
Des bombardements où l'on va glisser des nouveautés : c'est pendant les attaques contre la Serbie que l'on découvrira les bombes électromagnétiques, larguées au dessus des transformateurs électriques pour faire disjoncter tout le réseau, couper toutes les liaisons téléphoniques, déstabiliser les signaux électromagnétiques des voies de chemin de fer, etc . Les "HPM-E bombs" sur base de bombe classique MK84. Des nuages noirs resteront longtemps en l'air au dessus des zones bombardées, sans qu'une seule goutte de pluie n'en tombe.
Car en dehors de l'ambassade, le pays a été soumis à un déluge de bombes comme rarement vu alors : "Surtout lorsque l'on sait que la tragédie de l'ambassade n'est en fait que le dernier de toute une série de « dommages collatéraux » supposés, dont notamment l'utilisation de bombes à billes qui ont tué plus d'une douzaine de personnes dans un hôpital et au marché de Nis la veille seulement. Mais au lieu de cela, le bombardement de Belgrade et des autres grandes villes yougoslave a atteint une nouvelle intensité dans les nuits de samedi et dimanche derniers. Les jets de l'OTAN ont en effet frappé des objectifs à Kragujevac, ville située à 100 km au sud de Belgrade, y blessant 13 civils, bombardé une gare ferroviaire près de Kraljevo en Serbie centrale, lancé deux missiles sur l'autoroute principale reliant Belgrade et Nis et attaqué un autre pont sur le Danube au centre-ville de Nis." Les images des attaques successives aux bombes cluster, en pleine ville, resteront dans les mémoires et préfigureront étrangement celles des premières heures de l'attaque de Bagdad 4 ans plus tard. Les habitants de Belgrade voient les ponts de Tito sur le Danube devenir ferraille tordue. Les dégâts sont partout considérables. Le Time ose même titrer "un bombardement massif (de la Serbie) ouvre la porte à la paix" ! Tout le monde a gardé en tête la bavure de Leskovac, le 12 avril 1999, dans laquelle un train civil sera bombardé à la bombe incendiaire, sur le trajet 393, reliant Belgrade à Thessalonique, en Grèce. A Luzina même carnage inutile. Sur la route de Prizren-Djako, même bavure. Pour le cas de Leskovac, les images retrouvées après des caméras des avions US ayant bombardé sont sans ambiguité : il fallait être aveugle pour prendre les wagons pour autre chose que des wagons civils ! Pourquoi donc, dans ce conflit, avoir autant choisi d'objectifs civils ? Sur les injonctions de l'UCK, qui réglait en même temps des comptes ?
Pour ce qui est de l'ambassade chinoise, c'est une autre affaire, note Mike Head, qui semble bien avoir compris beaucoup de choses avant le 11 septembre 2001 : "Alors que tout indique que l'attaque contre l'ambassade a été préméditée, il est bien possible que le président Clinton n'ait personnellement jamais eu connaissance de ce plan. Connaissant la nature byzantine des luttes entre la Maison Blanche, le Pentagone, la CIA et les autres éléments de l'establishment politique et militaire des États-Unis, il est bien possible que ce raid aérien ait été planifié pour mettre dans l'embarras l'administration Clinton, provoquer l'escalade de la guerre et ainsi adopter un ordre du jour encore plus militariste. Des sections des forces armées ont déjà caché à grand peine leur dégoût pour Clinton. D'importantes factions au sein de l'élite dominante ont également exigé que la politique militaire et diplomatique des États-Unis soit plus unilatérale et, il y a peu, étaient prêtes à destituer Clinton pour y arriver. Une chose est certaine, les éléments les plus brutaux et agressifs des États-Unis exercent une influence énorme dans la politique étrangère de ce pays, ce qui a des conséquences incalculables dans les affaires internationales".
Selon Mike Head, donc, des "éléments" de "factions" au sein de l'armée et de la politique américaine, auraient donc chargé la mule serbe, cherché à ravager avant tout le pays, au mépris des victimes civiles, ces fameux et sinistres "dommages collatéraux" découverts lors du premier conflit contre Saddam Hussein. Ravager le pays, détruire ses capacités industrielles, refaire une Blitzrkrieg, mais dans quel but exactement ? D'écraser un état dont l'armée ne présente que peu de danger, ou plutôt chercher à le ruiner ? Une autre idée apparaîtra très vite dès la fin du conflit et Milosevic chassé : celle de le reconstruire, après l'avoir détruit. En attribuant une majeure partie des projets de reconstruction à ceux qui avaient bombardé le pays : une nouvelle façon de vendre, certainement. Une nouvelle façon d'envisager les rapports économiques et d'enrichir.... l'agresseur, en définitive. En ce sens, le Kosovo a servi de ballon d'essai, pour sûr.
Un ballon d'essai transformé grâce à l'aide des nouveaux maîtres du pays. Le défilé des mercenaires et des fournisseurs de béton va pouvoir commencer. Ainsi, le 25 mars 2008 avec la signature d'un contrat de 16 millions de dolllars pour Dyncorp. "Le Commandement des forces interarmées de l'OTAN, à Naples a attribué un DynCorp International un contrat pour fournir la base dde services de soutien aux forces de l'OTAN à Pristina, Kosovo. Les travaux seront exécutés par MPC Ltd, une filiale en propriété exclusive de DynCorp International enregistrée en Angleterre et au Pays de Galles. DCH Ltd s'appelait autrefois DynCorp-Hiberna". Apprenait-on. Dès 2002, déjà, Dyncorp avait bénéficié d'un contrat pour former la police nouvelle du pays. Comme en Irak ! Pas moins de 450 américains avaient été détaché pour cela en Bosnie, sous le contrôle des Nations Unies : tous étaient de chez Dyncorp. Salaire des formateurs pour convertir les tueurs de L'UCK en policiers : 101 000 dollars l'année... Manque de chance, certains étaient vite tombés dans le circuit des prostituées du coin, toutes maquées par...L'UCK ! Dès juin 2001, le scandale avait éclaté... pour être vite étouffé. La plainte été venue du dénommé Ben Johnston, un mécanicien de Dyncorp dédié à l'entretien des hélicoptères Apache et Blackhawk au Kosovo, qui avait attaqué son employeur pour "comportement pervers, illégal et inhumain, achat d'armes illégales, prostitution et usage de faux passeports et participation à des actes dégradants". Ce que confirmait en 2002 une autre employée de Dyncorp, Kathryn Bolkovac, devenue depuis sujet d'un film ("The Whistleblower") racontant la dérive mafieuse de Dyncorp en Bosnie. En 1999, Dyncorp avait gagné 1,4 milliard de dollars, essentiellement grâce aux contrats du Pentagone.
La corruption du pays est endémique. Et le Kosovo est devenu un nouvel Irak, à savoir un eldorado pour les firmes américaines profiteuses de guerre bien connues. A l'origine ; les attributions de marchés publics dans des conditions douteuses, à la "no bid" irakienne, ou presque, tant il n'y a pas de concurrence parfois (où l'on crée les critères de respectabilité pour mieux les flouer). Car derrière, on retrouve les mêmes individus ; à savoir les mêmes... américains, dont un sempiternel faucon bien connu , ainsi pour la construction de l'autoroute principale du pays : "L’appel d’offres a été emporté par la filiale turque de la multinationale américaine Bechtel,liée à l’ancien vice-président Dick Cheney, firme qui met la main sur la plupart des contrats dans les pays où l’armée américaine a dirigé une intervention militaire contre les régimes en place. L’attribution du contrat, dont les conditions n’ont pas été rendues publiques, suscite des polémiques. « Huit millions d’euros le kilomètre, c’est l’autoroute la plus chère d’Europe », relève le journaliste du quotidien Zeri, Laudim Hamidi. C’est déjà Bechtel Enka qui a construit l’autoroute traversant l’Albanie, un projet dont le coût a été renchéri de deux fois et demi entre le début et la fin des travaux, et c’est la même firme qui conduit en Roumanie d’interminables travaux contestés. A chaque fois, le mot corruption est lâché." Et à chaque fois, c'est bien l'ombre de Dick Cheney qui réapparaît derrière les contrats mirifiques !
C'est en effet quand même étonnant de retrouver Bechtel à cet endroit ! Et celui de Dick Cheney, décidément présent sur tous les coups tordus dans le monde ! Quand ce n'est pas avec Halliburton (dans le Golfe du Mexique, où la qualité de son béton de colmatage a refait surface dans les débats sur le désastre !), c'est avec... Bechel ! "Les soupçons portant sur "le ministre des Transports, Fatmir Limaj, père du projet autoroutier, mêlé à un détournement de 2 millions d’euros lors de la construction de routes secondaires" précise Libération. C'est le même scénario qui recommence : "mais Fatmir Limaj n’est pas en prison. Et beaucoup doutent qu’il soit jugé un jour. « Depuis qu’il a été mis en cause, raconte Avni Ziogani, de l’ONG anticorruption Cohu, l’ambassadeur des Etats-Unis au Kosovo l’a embrassé deux fois en public devant les caméras de télévision, lui et pas un autre officiel. » Mieux encore : les USA, n'hésitent pas à afficher leurs préférences, et le disent ouvertement :"Hostile à la vente des Postes et Télécommunications, Ziogani s’est fait traiter de « nostalgique du communisme » par les conseillers américains. « Une diplomate américaine est venue me rendre visite pour me dire que si je continuais comme cela, on m’isolerait. » On est où, là ? Chez une annexe d'Halliburton ou dans un pays "indépendant" ? Fatmir Limaj , alias « Monsieur 20% », plus connu sous le nom de « Commandant Corruption »...
Et ceux qui restent sur le carreau sont les mêmes ...qu'en Irak. « Nous sommes le seul pays d’Europe qui n’a ni sécurité sociale ni système de retraites », déplore le Dr Ferid Agani, leader du Parti de la justice. Un bilan qui interpelle dans un pays qui a touché plus de 3 milliards d’euros d’aides entre l’arrivée des troupes de l’Otan après l’intervention de 1999 contre la Serbie et son accession à l’indépendance en 2008."Des milliards de disparus, exactement comme ceux destinés à la reconstruction irakienne un procédé qui se répète : le Kosovo est bien un autre Irak ! Le procédé, car ça en est un, visiblement est donc au point : on déclare la guerre, où on "intervient", on casse tout, et une fois la paix obtenue, on fait signer à l'Etat dont on tient le stylo des contrats mirobolants privilégiant toujours les mêmes firmes. La "Dickcheneysation" de la politique étrangère devient un modèle à reproduire à chaque fois. C'est à constater ce genre de faits qu'on découvre la faiblesse fondamentale d'un Barack Obama, qui ne peut empêcher ses pratiques qui décident des orientations de sa politique extérieure à sa place. Aux dernières nouvelles, le "système Cheney a déteint au Kosovo jusque dans les urnes, semble-t-il : une partie des dernières élections devra être invalidée... mais jusqu'ici on ne savait pas encore précisément que l'on était allé au bout de l'horreur avec ce gouvernement corrompu. Maintenant on le sait, et c'est ce que je vous propose d'étudier demain, si vous le voulez bien. Le député Marty s'est refusé à dire vers quel pays principalement partaient les organes prélevées. Un quotidien israélien, Haaretz, pour ne pas le citer, un mois auparavant, avait pourtant révélé la mèche.
le commentaire intéressant d'un internaute :
Par Pierre (xxx.xxx.xxx.104) 18 décembre 10:28
Magistral rappel des « dégâts collatéraux » commis en Serbie et au Kosovo par ces grands « pacificateurs » que sont les États-Unis et l’OTAN.
Une petite rectification technique. Ce ne sont pas des bombes électromagnétiques mais bien des bombes au graphite larguées au dessus des centrale électriques qui ont paralysé une grande partie du réseau serbe,
- après que Slobodan Milosevic ait refusé un accord pour arrêter la répression des forces serbes contre l’Armée de Libération du Kosovo. -
Ce n’est pas exact. La partie serbe avait accepté les accords négociés à Rambouillet mais c’est la partie kosovare-albanaise (Hashim Thaçi) qui n’en a pas voulus.
Les intermédiaires étasuniens ont alors rencontré la délégation kosovare-albanaise et sont revenus avec des addendas inacceptables par les Serbes. Les Serbes voulaient les négocier et pour le duo « Albright-Holbrooke » : c’était « signez sans discuter ou subissez des bombardements ». Ces addendas sont rarement évoqués quand on parle du refus serbe. Ils contenaient des conditions contraignantes comme le libre survol de la Serbie ou l’installation de camps de l’OTAN en Serbie et au Kosovo. Ces addendas étaient des atteintes flagrantes à la souveraineté serbe.
Je sais que cela n’a pas été expliqué comme cela dans les média traditionnels (comme d’habitude). Seuls quelques média (Le Monde Diplomatique, Mariane, ...) en ont parlé.