l’art des médias de prendre les gens pour des euh.....nuls (LGS)

Publié le par Charlotte sceptix

« Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »
Manipuler le soutien populaire en Libye, ou l’art des médias de prendre les gens pour des nuls
Jean-Luc GUILMOT

Depuis six mois, les mass médias s’évertuent à entretenir l’idée que les bombardements de l’OTAN sur la Libye visent à protéger des civils de la brutalité des forces de Kadhafi et à leur apporter paix et démocratie. Pour entretenir cette vue des choses, quelques prises de liberté avec l’évocation des faits se sont imposées.

Tout d’abord, quelques rappels de faits indiscutés. En dépit des frasques de son dirigeant en place depuis 42 ans – contre 59 ans pour la reine Elisabeth d’Angleterre et 43 ans pour le sultan Hassanal Bolkiah du Brunei [1] – la Libye est le pays le plus développé d'Afrique si l’on se réfère au classement IDH (Indice de développement humain) établi par le Programme des Nations unies pour le développement. L'éducation est gratuite pour tous. Le taux d'alphabétisation, avec 82 % de la population sachant lire et écrire, est le plus élevé d'Afrique du Nord. [2] Bien-sûr la manne pétrolière y est pour beaucoup mais tous les pays pétroliers ne peuvent en dire autant, loin s’en faut. La Libye est aussi le pays le moins endetté du monde : la dette publique en 2010 est à 3,3% du PIB, alors qu’elle est à 98,6% en Belgique, à 88,9% aux USA et à 84,5% en France. [3] Côté gestion, la Libye est exemplaire. Le conflit démarre officiellement par une émeute armée à Benghazi, berceau historique de l’opposition au régime, le (...) Lire la suite »
 
Le géant français Veolia paie ses violations des droits des Palestiniens (The Electronic Intifada)
Maren MANTOVANI, Michael DEAS
La multinationale française Veolia semblait autrefois inattaquable ; aujourd'hui elle souffre. Elle doit faire face non seulement à la crise économique mondiale mais aussi à l'impact croissant de la campagne du mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) contre son implication dans les projets d'infrastructures et de transports d'apartheid israéliens. Une fusion récente entre la branche des transports de Veolia et une filiale du principal fond français d'investissement étatique indique que le gouvernement et l'industrie française se sont mis d'accord sur une solution simple aux problèmes de Veolia : faire payer les pertes de Veolia par les contribuables français et par la même occasion sa complicité avec les crimes de guerre et les violations des droits de l'homme commis par Israël aux dépens du peuple palestinien. Le 4 août, la direction de Veolia a tenu une conférence téléphonique avec d'importants analystes financiers pour défendre les derniers résultats de l'entreprise. Ca n'a pas (...) Lire la suite »
 
La crise des ânes
ou comment raconter la crise à ceux qui ne connaissent rien aux lois du marché
Âneonyme

Un homme portant cravate se présenta un jour dans un village. Monté sur une caisse, il cria à qui voulait l’entendre qu’il achèterait cash 100 euros l’unité tous les ânes qu’on lui proposerait. Les paysans le trouvaient bien un peu étrange mais son prix était très intéressant et ceux qui topaient avec lui repartaient le portefeuille rebondi, la mine réjouie.

Il revint le lendemain et offrit cette fois 150 euros par tête, et là encore une grande partie des habitants lui vendit les bêtes. Les jours suivants, il offrit 300 euros et ceux qui ne l'avaient pas encore fait vendirent les derniers ânes existants. Constatant qu'il n'en restait plus un seul, il fit savoir qu'il reviendrait les acheter 500 euros dans huit jours et il quitta le village. Le lendemain, il confia à son associé le troupeau qu'il venait d'acheter et l'envoya dans ce même village avec ordre de revendre les bêtes 400 euros l'unité. Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 euros dès la semaine suivante, tous les villageois rachetèrent leur âne quatre fois le prix qu'ils l'avaient vendu et pour ce faire, tous empruntèrent. Comme il fallait s'y attendre, les deux hommes d'affaire s'en allèrent prendre des vacances méritées dans un paradis fiscal et tous les villageois se retrouvèrent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu'au cou, ruinés. Les malheureux tentèrent vainement de (...) Lire la suite »
 
Combien de temps encore Tanja Nijmeijer, la "Holandesa", trompera-t-elle la grande faucheuse ?
Les sept vies des FARC
Loic RAMIREZ

« Hans m’a demandé quel titre je pensais donner au livre que j’écrivais sur Tanja.
- Provisoirement je l’ai baptisé “Les sept vies de Tanja Nijmeijer “- lui ai-je répondu.
- J’aime ce titre - a-t-il dit - Depuis toute petite elle a su sortir indemne de situations dangereuses » (1)

Voilà ce que le journaliste colombien Jorge Enrique Botero a répondu au père de Tanja alias Alexandra, la jeune combattante des FARC de nationalité hollandaise. Depuis mai 2011 on peut trouver en librairie le résultat d’un travail d’investigation du journaliste autour de cette femme devenu malgré elle une icône de la lutte révolutionnaire en Colombie.

Son ouvrage, intitulé “La vida no es facil papi, la holandesa de las FARC”, retrace le parcours de Tanja Nijmeijer, de son arrivée dans le pays andin comme simple enseignante jusqu’à son adhésion complète au combat du groupe insurgé le plus vieux du continent. Le livre est avant tout la retranscription par l’écrit d’un travail qui a débouché sur un reportage vidéo autour d’Alexandra pour la télévision colombienne. Il aura fallu trois années d’attente et de demandes répétées pour que le commandant Jorge Briceño, alias Mono Jojoy, accepte la demande de l’auteur et que celui-ci puisse se rendre dans la jungle et s’entretenir avec la jeune femme. Un but atteint quelques semaines avant que l’aviation colombienne bombarde le campement et tue le chef guérillero en septembre 2010. Qui donc est Tanja Nijmeijer ? Animée par une envie de savoir « comment était le monde au delà de l’Europe » (2) la jeune étudiante décide de partir en Colombie en 2001 afin de réaliser un stage comme enseignante d’anglais dans une école (...) Lire la suite »
 
Mondialisation des marchés financiers
Libye, un petit butin pour des appétits insatiables (Il Manifesto)
Francesco PICCIONI
« Tant qu’il y a du butin il y a de l’espoir », titrait hier matin (lundi 22 août 2011, NdT) un site pour expliquer le cours des bourses à la nouvelle de la conquête (très rapidement annoncée, NdT) de Tripoli. Et le butin libyen, en effet, est riche. Cette journée qui, une fois de plus, avait mal commencé sur les places asiatiques et sur celles européennes, changeait maintenant de signe grâce aux photos des rebelles en fête. Et dire que les nouvelles économiques étaient plutôt déprimantes. L’OSCE signalait que dans le second trimestre 2011 le PIL des 30 pays les plus industrialisés - une tranche majeure de la production globale- n’a augmenté que de 0,2% contre 0,3% des trois premiers mois. C’est le quatrième trimestre consécutif de ralentissement de la croissance, le plus drastique ; une année de freinage qui n’annonce pas de « rebonds » à cour terme. Déprimant. Mais il suffit de parcourir la liste des titres en hausse pour comprendre. Les énergétiques volaient (Eni, +6%) sur la vague des contrats (...) Lire la suite »
 
Effondrements (Pagina 12)
Juan GELMAN
“Irresponsabilité. Egoïsme. Agir comme si les actes étaient sans conséquences. Enfants sans parents. Ecoles sans discipline. Récompenses sans effort. Crime sans châtiment. Droits sans responsabilité. Communautés hors de contrôle. Certains des pires aspects de la nature humaine tolérés, consentis-et parfois même encouragés-par un Etat et ses organismes qui en partie ont perdu littéralement la morale”. Le premier ministre britannique Divid Cameron a expliqué ainsi la violence déchaînée à Tottenham, un des quartiers les plus pauvres de Londres, et dans d’autres villes d’Angleterre (www.guardia.co.uk, 15/8/11). Il a qualifié la situation d’ “effondrement moral”. J’ai oublié de signaler que le chômage des jeunes londoniens s’élève à 23 pour cent et est encore plus haut à l’intérieur du pays. Ou que les coûts de l’éducation universitaire en font quelque chose d’interdit, sauf pour les enfants de familles riches : 15.000 dollars annuels. J’oublie surtout le coût de 30 ans de thatchérisme pour de larges couches de la (...) Lire la suite »
 
Interview de l’artiste cubain que Plantu essaya d’instrumentaliser
Angel Boligan : « Mes histoires et mes dessins d’humour sont universels et intemporels » (Rebelion)
Mario Casasus

LGS : En janvier 2011, Plantu commet un dessin insinuant que la fille de Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, c’est pareil. Devant le tollé, assez général, Plantu explique alors qu’il reproche à JLM d’avoir refusé de qualifier Cuba de dictature. Et il met Mélenchon au défi de rencontrer Angel Boligan, dessinateur cubain « réfugié au Mexique », alors présent en banlieue parisienne pour une exposition internationale de dessins organisée par Plantu. (lire ici). Parce que le Grand Soir et ses lecteurs n’ont pas forcément la mémoire courte, voici une interview récente de l’artiste où on constate que Plantu s’est (encore) planté.

Au cours d’une interview exclusive qu’il a accordée à Clarín.cl, Ángel Boligán (1965) nous parle du dessin d’humour à Cuba et de ses souvenirs de l’Europe de l’Est. « Est prédominant le style des dessinateurs qui s’expriment sans avoir recours aux paroles, qui ont recours à la métaphore et qui conçoivent le dessin d’humour comme une sorte de poésie, qui disent tout conceptuellement, sans avoir recours au cliché de la bande dessinée. J’ai été influencé par l’école de l’Europe de l’Est, cependant, à Cuba, nous avons adapté ce modèle à notre style caribéen ». Par ailleurs, Boligán reconnaît : « Le Mexique est un grand pays du dessin d’humour en raison du grand nombre de bons dessinateurs depuis l’époque de Guadalupe Posada, el Chango Cabral et Abel Quezada. J’avais 13 ans lorsque j’ai connu les grands dessinateurs latino-américains : Palomo, Quino, Fontanarrosa, Rius, Naranjo, Helioflores et Kemchs ». M. C. — Où as-tu appris à dessiner aussi joliment ? A. B. — Je suis né à San Antonio de los Baños, une petite ville qui se (...) Lire la suite »
 
Sept points sur la Libye
Domenico LOSURDO
Désormais même les aveugles peuvent être en mesure de voir et de comprendre ce qui est en train d’arriver en Libye : 1. C’est une guerre promue et déclanchée par l’OTAN qui est en cours. Cette vérité finit par filtrer sur les organes mêmes d’ « information » bourgeoise. Sur La Stampa du 25 août, Lucia Annunziata écrit : c’est une guerre « entièrement "extérieure", c’est-à-dire faite par les forces de l’OTAN » ; c’est « le système occidental, qui a promu la guerre contre Kadhafi ». Une vignette de l’International Herald Tribune du 24 août nous montre des « rebelles » qui exultent, mais ils sont commodément installés sur un avion qui porte l’écusson de l’OTAN. 2. Il s’agit d’une guerre préparée depuis longtemps. Le Sunday Mirror du 20 mars a révélé que déjà « trois semaines » avant la résolution de l’ONU étaient à l’œuvre en Libye des « centaines » de soldats britanniques, encadrés dans un des corps militaires les plus sophistiqués et les plus redoutés du monde (SAS). Des révélations ou admissions analogues peuvent être (...) Lire la suite »
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La démondialisation, suite logique de l’altermondialisme
Bernard CASSEN

Inventeur du concept en 1996, Bernard Cassen, secrétaire général de Mémoire des luttes, et président d’honneur d’Attac, explique pourquoi les mots doivent parfois attendre leur heure et pourquoi celle de la démondialisation est venue. Contrairement à ce que prétendent certains dirigeants d’Attac, la démondialisation n’est pas antonique avec l’altermondialisme.

Face à un phénomène nouveau, les mots se bousculent pour le désigner jusqu’à ce que l’un d’entre eux finisse par s’imposer. C’est ce qui est arrivé, en français, avec le terme « altermondialisme ». Il est entré dans le champ politique en 2001-2002. Il désigne la nébuleuse mondiale d’organisations et de réseaux qui se sont reconnus peu ou prou dans le slogan des Forums sociaux mondiaux, « Un autre monde est possible », repris de l’association Attac (créée en juin 1998) qui l’avait elle-même emprunté au titre d’un article d’Ignacio Ramonet dans Le Monde diplomatique de mai 1998. Il est intimement lié aux moments de haute visibilité médiatique qu’ont été les Forums, depuis celui de Porto Alegre de 2001, et les grandes manifestations contre l’OMC, le FMI, la Banque mondiale, etc., depuis Seattle en décembre 1999. « Altermondialisme » a succédé à « anti-mondialisme », concrétisant le passage d’une posture de simple refus de la mondialisation libérale à la mise en avant de politiques alternatives. Une façon de démentir (...) Lire la suite »
 
Tripoli : « la goebbelisation » de l’information
Gaëtan PELLETIER
« Selon lui, « l'idéal, c'est que la presse soit organisée avec une telle finesse qu'elle soit en quelque sorte un piano sur lequel puisse jouer le gouvernement ». Goebbels » Que savez-vous de Tripoli ? Que savons-nous exactement ? Combien de victimes ? Combien de bombardements ? De sorties aériennes ? De drones ? Et, surtout, que savons-nous des « raisons » réelles de ce conflit ? J’ai fouiné des heures dans les médias officiels, sans rien trouver pour se faire un portrait de ce qui se passe là-bas. Des bribes, des images de rebelles, parmi lesquels il faut distinguer les vrais des faux, étant donné l’infiltration « d’aidants naturels » déguisés. « Les forces spéciales britanniques - indiquent les enquêtes du Guardian et du Telegraph - ont joué un rôle clé dans l’attaque de Tripol ». Vous vous souvenez de l’invasion de l’Irak ? On a eu droit à des feux d’artifices de l’aviation, un Bagad bleui sous les boursouflures des bombes dites « chirurgicales ». Ici, rien. Du feutré. La question la plus acide qui (...) Lire la suite »
 
Polémique entre Etienne de Callataÿ et Eric Toussaint
Faut-il fermer les Bourses ?
reprise d’article

Polémique entre Etienne de Callataÿ, Economiste en chef de la banque Degroof et Eric Toussaint, Président du Comité pour l’annulation de la dette du tiers monde (www.cadtm.org ). Dossier réalisé par Olivier Mouton (journaliste au quotidien Le Soir, www.lesoir.be ), publié en Page 13, le mardi 16 août 2011

C’est « le coût des grandes peurs de l’an 2011 ». La semaine passée, Dexia chiffrait le coût des lourdes chutes boursières des vendredi 5 et lundi 8 août à quelque 900 milliards d’euros en Europe et aux Etats-Unis. Depuis un mois, sur fond de croissance en berne et d’endettement des Etats, les marchés financiers semblent être devenus fous. Les échanges de titres sont massifs, les hausses et les baisses significatives se succèdent en pleine séance. Fin de semaine dernière, une légère reprise a été enregistrée, mais qu’en sera-t-il ce mardi ? Les vagues ne sont certainement pas finies. Et le débat fait rage au sujet de ces Bourses considérées comme un indicateur de la santé réelle de l’économie. Ou comme un outil de spéculation. Etienne de Callataÿ, Economiste en chef de la banque Degroof NON « Elles sont un thermomètre » Le Soir : Faut-il fermer les Bourses ? Etienne de Callataÿ : Je n’aborderai pas la question sous cet angle-là. Il s’agit de savoir si l’on accepte un lieu d’échange des titres de propriété (...) Lire la suite »
 
Les États-Unis offrent l’asile sur leur territoire à des dizaines de terroristes et de repris de justice
Jean-Guy ALLARD

LGS - Deux nouvelles qui s’entrechoquent. Au moment où les Etats-Unis publient, comme chaque année, leur liste des "pays qui sont sponsors du terrorisme" et dans laquelle figure le pays qui a le plus souffert du terrorisme "made in USA" (Cuba), on apprend qu’en Libye, un ex-leader d’un groupe islamiste est à la tête des insurgés. Mais est-ce vraiment une surprise ?

Promoteurs de la « liste des pays sponsors du terrorisme », dont le propos réel est de dénigrer des nations opposées à leur politique de domination, les États-Unis offrent l’asile à des dizaines de terroristes, de repris de justice en fuite et d’escrocs de toute espèce, réclamés par plusieurs gouvernements d’Amérique latine. Le site web contrainjerencia.com a établi, depuis le début de l’année, une liste des fugitifs les plus notoires. Les délinquants identifiés comme fugitifs latino-américains résidant en territoire étasunien sont une soixantaine, et la plupart ont commis des actes de terrorisme. Pour ce qui est de la communauté cubano-américaine de Miami, le « fichier » a dû se limiter à l’inventaire des noms les plus « illustres ». La chute du régime de Fulgencio Batista, soutenu par Washington, fit débarquer dans le sud de la Floride des milliers de complices de la dictature que la CIA recruta ensuite pour ses opérations terroristes exécutées secrètement contre la Révolution cubaine. Plusieurs auteurs (...) Lire la suite »

 

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