LA DETTE, une enquête documentaire sur les traces de l'argent
Par Étienne, lundi 23 janvier 2012
LA DETTE, une enquête documentaire sur les traces de l'argent
http://www.ladettelefilm.blogspot.com/
Un film en cours de montage, où vous retrouverez (un peu) le père Chouard
Il y a quelques petites ITV sur ce blog.
http://www.ladettelefilm.blogspot.com/
On peut aider ces journalistes indépendants (il n'y en a pas tant que ça en France, il faut protéger l'espèce avant qu'elle ne disparaisse) en préachetant leur DVD, si j'ai bien compris ; un peu comme le font les Mutins de Pangée avec les DVD de Mermet et Chomsky, par exemple : c'est une bonne formule, où les citoyens se forment entre eux — et en payant tout, pour ne surtout pas dépendre des riches. Ça se tient.
Étienne.
Ci dessous quelques commentaires importants à ne pas manquer,
vous avez dit DEMOCRATIE ?
3. Le mercredi 25 janvier 2012 à 13:06, par Di Girolamo
Je fais passer cette info (qui est peut être déjà passée ici ? Mais pas le temps de tout suivre : il faut être retraité pour être citoyen!) Elle semble très intéressante parce qu'elle montre que l'Assemblée Nationale peut ( le croiriez vous ? ) être utile !
http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion4095.asp
N° 4095
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ASSEMBLÉE NATIONALE
CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958
TREIZIÈME LÉGISLATURE
Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 15 décembre 2011.
PROPOSITION DE RÉSOLUTION
tendant à la création d'une commission d’enquête chargée d’examiner la dette publique et les choix à faire pour l’alléger
et pour libérer la France de la pression des marchés financiers,
(Renvoyée à la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire, à défaut
de constitution d’une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)
présentée par Madame et Messieurs
Jean-Jacques CANDELIER, Jean-Pierre BRARD, Marc DOLEZ,
Jacques DESALLANGRE, Jacqueline FRAYSSE et François ASENSI,
députés.EXPOSÉ DES MOTIFS
Mesdames, Messieurs,
Écoles, hôpitaux, hébergement d'urgence… Retraites, chômage, bas salaires, culture, environnement... nous subissons au quotidien l'austérité budgétaire.
Et le pire est à venir. La charge de la dette représente désormais le premier poste budgétaire de la Nation. Pour 2012, près de 50 milliards d’euros seront versés aux rentiers.
Maintenant « il faut rembourser la dette », nous répète-t-on matin et soir. « On n’a pas le choix, il faut rassurer les marchés financiers, sauver la bonne réputation, le triple A de la France ». « Il en va de l’avenir de nos enfants, nous vivons au-dessus de nos moyens »…
Telles sont les rengaines que nous ressassent les grands médias, l’Union européenne, la Banque centrale européenne, le FMI et les gouvernements et forces politiques à la solde des marchés financiers.
Nous refusons ces discours culpabilisateurs. Nous refusons, au nom de l’alibi de la dette, la remise en cause de tout ce qui rendait encore vivables nos sociétés, en France et en Europe.
La France a-t-elle trop dépensé pour l’école ou la santé, ou bien est-ce que ce sont les cadeaux fiscaux et sociaux qui ont asséché les recettes ? La dette a-t-elle été contractée dans l'intérêt général, ou bien peut-elle être considérée en partie comme illégitime ? À quelle oligarchie financière, française ou étrangère, profite la dette et la politique d’austérité ? Pourquoi les États européens sont-ils obligés de s'endetter auprès des marchés financiers et des banques, alors que ces dernières peuvent emprunter à bas coût auprès de la Banque centrale européenne(1) ? Quelle stratégie engager pour se libérer de la pression des marchés ?
Nous refusons que ces questions soient évacuées ou traitées dans le dos des citoyens par les « experts » du système. Nous voulons y répondre nous-mêmes dans le cadre d'un vaste débat démocratique qui éclaire notre avenir commun. Nous proposons de porter la réflexion sur cette « dette odieuse », contractée sous la dictature des marchés financiers pour des objectifs contraires aux intérêts des citoyens.
La nature économique des sommes prêtées est un facteur de plus qui interroge la légitimité de la dette publique. Son illégitimité ne repose-t-elle pas largement sur la nature des opérations des prêts qu’il faudrait honorer ? Ceux-ci, en effet, sont loin d’être la contrepartie d’une épargne patiemment amassée suite à un dur labeur mais relèvent, pour bonne part, des banques ou des « hedge funds ».
Nous proposons de relayer la demande citoyenne qui s’exprime en faveur d’un vaste audit public sur la dette publique, en vue d’une annulation partielle. Il faut identifier les facteurs qui permettent de caractériser la dette comme illégitime, ainsi que ceux qui justifient le remboursement d’une fraction de la dette à certains créanciers. L’analyse des origines de la dette de la France aidera à cerner les contours de la dette illégitime et à poser la question de son annulation partielle, comme solution à fondement économique et éthique.
La commission d’enquête, dont il vous est proposé la création, est une étape importante de la reprise en main de nos affaires par les représentants élus du peuple.
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PROPOSITION DE RÉSOLUTIONArticle unique
Il est créé une commission d’enquête de trente membres chargée d’examiner la dette publique et les choix à faire pour l’alléger et pour libérer la France de la pression des marchés financiers.
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1 () Le Traité de Maastricht et celui de Lisbonne interdisent aux États membres de se financer par leurs banques centrales ou par la Banque centrale européenne et les obligent à se financer plus chèrement auprès du secteur privé (les « marchés financiers »). En France, cette interdiction date de la loi n° 73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France.
Source : http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion4095.asp.
Si des gens sont au courant de cette proposition et de ce qu'il s'en est suivi ?
4. Le mercredi 25 janvier 2012 à 13:31, par Di Girolamo
......J'ai pris 5 mn pour repérer les députés à l'origine de la proposition de commission d'enquête sur la dette :
http://www.jjcandelier.fr/spip.php?article30
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Brard#Biographie
http://www.nosdeputes.fr/jacques-desallangre
5. Le mercredi 25 janvier 2012 à 14:14, par Di Girolamo
......Une petite dernière avant d'aller travailler ....
"ASSEMBLÉE NATIONALE
PROPOSITION DE RÉSOLUTION
Article unique
Il est créé une commission d’enquête de trente membres chargée d’examiner la dette publique et les choix à faire pour l’alléger et pour libérer la France de la pression des marchés financiers."
L'idéal, ce serait que cette commission parlementaire utilise une méthode participative pour son enquête, avec utilisation des médias et journalisme d'investigation, puis diffusion d'un doc + débats ouverts aux citoyens.Toujours la même préoccupation du citoyen lambda.
8. Le samedi 28 janvier 2012 à 09:28, par Di Girolamo
Sitouaillin
Mon courrier à M. Candelier :
Monsieur le député
J'ai été assez surpris de découvrir que s'était constituée une commission parlementaire d'enquête concernant la dette publique. On touche là un problème clé concernant la souveraineté des pays et leur indépendance par rapport au secteur financier privé. On touche aussi un tabou puisque la pensée politique unique est que c'est ainsi et qu'il n'y a même pas utilité à s'interroger sur la question.
Dans mon ignorance du fonctionnement de l'Assemblé Nationale, cela me sidère de voir s'ouvrir une enquête au sujet de la dette.
J'aimerais savoir quels résultats politiques on peut espérer d'une telle démarche ? Si elle n'est pas par avance condamnée à rester dans l'ombre ?En ce qui me concerne, je pense qu'une grande partie de nos problèmes pourraient trouver des solutions, s'ils faisaient l'objet d'enquêtes, d'investigations, d'études, de réflexions, de débats, et que ces travaux soient médiatisés et participatifs.
Je prêche pour une réforme de l'outil politique consistant à compléter la gestion partisane alternative court terme du pays (votes tous les cinq ans pour un président et des députés) par la création d'un outil de réflexion long terme au dessus des partis (démocratie cognitive) ; le fait de ne pas disposer d'un tel outil condamne nos systèmes politiques à la gestion sectorielle technique et ne permet pas de prendre de la hauteur globalement, nous privant de direction, de vision long terme, nous enfermant dans le système sans possibilité de nous en extraire même s'il est non durable et au bout du compte destructeur.
Votre enquête serait adossée à un média de masse, un journaliste d'investigation créant un doc sur le sujet, des débats seraient organisés, au national sur tv publique, au local dans les communes, les citoyens pouvant participer, nous aurions là les ingrédients d'une nouvelle collaboration entre les élus et leurs concitoyens, permettant de mettre en lien et mouvement les acteurs, en marche l'intelligence collective. Merci de penser à cette proposition qui demande certes un travail de mise au point sérieux mais qui est selon moi susceptible de nous aider, tant notre actuel outil de gouvernance est devenu inadapté aux enjeux, et à la crise globale qui ne fait que débuter.
Cordialement
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Réponse de Jean-Jacques Candelier :
Bonjour et merci.
Cette commission d'enquête n'est pas créée, elle est pour l'instant simplement proposée.
http://www.assemblee-nationale.fr/13/dossiers/dette_publique_pression_marches.aspLe but est de débattre, de manière politique et citoyenne, sur un sujet présenté comme technique. Il existe par ailleurs déjà un document officiel de l'AN sur la dette :
http://www.assemblee-nationale.fr/13/budget/plf2012/liste_rapporteurs.asp#Malheureusement, cette proposition de création de commission d'enquête n'est pas soutenue par l'ensemble des députés.
Il est dans votre possibilité, si vous le voulez, d'écrire aux élus pour faire aboutir cette demande en leur proposant de cosigner la proposition de résolution de M. Candelier.Merci.
Comme tu le vois, pour simplement étudier un problème, nous sommes tous, députés comme citoyens, obligés de pétitionner.
Il faut quémander la démocratie !
LA CITOYENNETÉ ÉTANT TRAITÉE COMME UN LOBBY PARMI D’AUTRES ; COMME UN CONTRE POUVOIR, ALORS QUE C’EST LA PRATIQUE DU POUVOIR.C'est là où se situe le piège.
C'est pourquoi la revendication majeure et prioritaire, c'est la mise en place DANS L'ESPACE PUBLIC, DANS L'INSTITUTION, d'un outil citoyen (comprenant élus et non élus) d'audit permanent des problèmes.
Ce n'est pas ce que propose Mélenchon.