La France n’est plus qualifiée pour jouer un rôle constructif en Palestine
Alors que le gouvernement israélien évoque une « paix économique » avec les Palestiniens, et que le gouvernement français suggère une reconnaissance d’un État palestinien fictif —sans territoire, ni souveraineté—, Silvia Cattori a interrogé l’un des intellectuels phares de la Résistance palestinienne : Khalid Amayreh (*). Pour lui, les Occidentaux sont entrés dans une phase de déni de la réalité coloniale en Palestine, qu’ils ne perçoivent plus qu’aux travers de l’image que leurs Collaborateurs palestiniens leur rapportent.
Colons israéliens à Hébron
Khalid Amayreh vit à Hébron, une ville quotidiennement brutalisée et ensanglantée par les colons juifs armés qui en chassent les authentiques habitants par la force. Il est ce qu’il convient d’appeler un vrai Palestinien. Un homme intègre qui ne s’est jamais laissé appâter par les avantages financiers ou de prestige. Un homme debout qui a su rester auprès de son peuple martyrisé, pour témoigner jour après jour des exactions qu’il subit de la part de l’armée israélienne mais aussi, et cela est le plus douloureux, de la part des autorités de Ramallah. Il a été lui-même emprisonné, sauvagement battu sans savoir pourquoi, par cette police palestinienne à la formation de laquelle M. Bernard Kouchner se félicite d’avoir participé.
Source et suite sur le site de Silvia Cattori
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3 mars 2010 | L’armée israélienne a envahi le quartier où réside Mazin Qumsiyeh à Beit Sahour, un faubourg de Bethléem, le 2 mars dans la nuit, réveillant sa mère, sa femme et sa soeur. Des soldats lourdement armés ont bloqué les routes durant « l’opération ». Lorsque sa famille a ouvert la porte, ils ont demandé à voir Mazin Qumsiyeh (*). On leur a dit que Mazin était déjà parti aux États-Unis. Il répond ici aux questions de Silvia Cattori.
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28 janvier 2010 | George Galloway, député britannique à la Chambre des communes (*), est un homme posé, vif, chaleureux. Son regard bleu est attentif et amical. Il n’a pas de temps à perdre. Il est préoccupé par la gravité de la situation à Gaza. Il a mille fers au feu mais il a néanmoins accepté de venir donner, le 26 janvier, une conférence à Lyon (**). C’est dans ce cadre que nous l’avons rencontré.