Le Canada ignore les droits humains des femmes

Publié le par sceptix

OTTAWA, le 2 févr. /CNW Telbec/ - Le Canada ignore les droits humains fondamentaux des Canadiennes les plus pauvres et les plus vulnérables, affirme l'Alliance canadienne féministe pour l'action internationale (AFAI) dans un nouveau rapport publié aujourd'hui. Pas d'action: Pas de progrès examine la réponse du Canada aux recommandations prioritaires émise suite à l'examen 2008 du Comité sur l'élimination de toute discrimination à l'égard des femmes des Nations Unies. Lors de son examen, le Comité a identifié deux domaines dans lesquels les violations des droits humains étaient si flagrantes qu'elles requéraient des mesures immédiates:

 

  - l'échec persistant à fournir des services sociaux appropriés aux
filles et aux femmes vivant dans la pauvreté

- la violence endémique à l'égard des femmes et des filles autochtones

 

"On assiste au Canada à de graves violations des droits humains des femmes et des filles autochtones", déclare Sharon McIvor. "À ce jour, l'Association des femmes autochtones du Canada a documenté les disparitions et les meurtres de 520 femmes et filles autochtones. Près de la moitié de ces disparitions et de ces meurtres se sont produits depuis l'année 2000. Mais, le Canada n'a pris aucune mesure énergique pour pallier les échecs de la police et du gouvernement à protéger les femmes et les filles autochtones de la violence, ni pour mener rapidement des enquêtes efficaces lorsque cette violence se produit. Et sont tombés dans des oreilles de sourds les nombreux appels de l'Association des femmes autochtones du Canada, d'Amnesty International, de l'Alliance canadienne féministe pour l'action internationale et de nombre d'autres organisations non gouvernementales à une investigation ou une enquête d'envergure nationale visant à remédier aux problèmes systémiques d'application de la loi, et à demander un plan d'action national pour aborder les conditions sociales et économiques extrêmement médiocres que vivent les femmes et les filles autochtones. Le gouvernement du Canada dit que ces sujets sont à l'étude et qu'il a créé deux groupes de travail interministériels pour en discuter. Rien n'a encore été fait."

Selon Leilani Farha, coprésidente de l'AFAI, "C'est une bonne nouvelle de voir le premier ministre Harper se préoccuper de la santé et du bien-être des femmes du monde en développement et il est grand temps qu'il accorde autant d'attention aux femmes les plus pauvres dans notre pays. Les femmes qui doivent compter sur l'aide sociale au Canada n'ont pas un revenu suffisant pour payer en même temps des aliments sains et un loyer décent pour elles-mêmes et leurs enfants. La faiblesse des taux d'aide sociale a des conséquences sexospécifiques bien documentées, rendant les femmes moins aptes à échapper à des situations de violence et plus susceptibles de demeurer dans des relations marquées par la violence parce qu'elles n'ont pas d'autres options. Le gouvernement du Canada n'a pris aucune mesure pour garantir dans tout le pays, des taux d'aide sociale suffisants pour répondre aux besoins de base des femmes et des enfants et favoriser l'égalité, tel que recommandé par le Comité de l'ONU sur la CEDEF."

"Ces problèmes de droits humains des femmes sont fondamentaux et urgents, ajoute Leilani Farha. Mais nous ne constatons ni action, ni progrès."

Le mémoire de l'AFAI aux Nations Unies a été déposé aujourd'hui et signé par 33 organisations.

 

Pour lire le rapport en entier: www.fafia-afai.org

Renseignements: Nancy Baroni: (613) 232-9505, ext 112; Sharon McIvor: (250) 378-7479; Leilani Farha: (613) 302-7769; Kate McInturff, directrice générale, Alliance canadienne féministe pour l'action internationale (AFAI), (613) 232-9505

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