Le FMI préparerait un prêt de 600 milliards d’euros pour l’Italie

Publié le par Charlotte sceptix

ATS | 28.11.2011 | 06:38

Crise de la dette | Le prêt du Fonds monétaire international permettrait à l’Italie de disposer d’une fenêtre de 12 à 18 mois pour mettre en place des réductions budgétaires et des réformes, selon la Stampa. Le FMI dément.

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© KEYSTONE | Le nouveau président du Conseil italien Mario Monti aborde une semaine de tous les dangers puisque des inspecteurs du FMI sont attendus à Rome dans le cadre d’une mission de «surveillance».

 

Le Fonds monétaire international (FMI) aurait préparé un plan de secours de 600 milliards d’euros pour l’Italie au cas où la crise de la dette de ce pays s’aggraverait, selon le journal italien «La Stampa», citant des responsables du FMI. La semaine s’annonce délicate pour le président du Conseil italien Mario Monti.

Le prêt du FMI, qui atteindrait entre 400 et 600 milliards d’euros, permettrait à l’Italie de disposer d’une fenêtre de 12 à 18 mois pour mettre en place des réductions budgétaires et des réformes économiques destinées à renforcer la croissance» en mettant de côté la nécessité de refinancer la dette», croit savoir «La Stampa».

Le FMI garantirait des taux de 4% à 6% pour ce prêt, bien inférieurs au taux obtenus par Rome sur le marché où le taux des emprunts de l’Italie pour les obligations à deux et cinq ans ont dépassé les 7%. La taille de ce prêt ne permettrait pas au FMI d’utiliser ses ressources traditionnelles et différentes possibilités sont à l’étude dont une éventuelle participation de la BCE, qui serait garantie par le FMI, ajoute le journal italien.

«Ce scénario est envisagé du fait de l’opposition de Berlin à un rôle plus important de la BCE dans l’aide aux pays en difficulté car il permettrait de vaincre les réticences de l’Allemagne si le prêt était effectué sous strict contrôle du FMI», estime «La Stampa».

Le FMI dément

Le Fonds monétaire international (FMI) a démenti lundi l’existence de discussions avec les autorités italiennes concernant un plan de secours pour la péninsule. "Il n’y a pas de discussions avec les autorités italiennes sur un programme de financement du FMI", a déclaré un porte-parole du Fonds dans un communiqué.

Le Fonds estimait encore en septembre dernier les besoins de financement bruts de l’Etat italien à quelque 380 milliards d’euros. Du côté de Rome, des sources gouvernementales italiennes disent ne rien savoir d’une quelconque demande d’aide extérieure de la part de l’Italie.

Semaine délicate pour Mario Monti

Le nouveau président du Conseil italien Mario Monti aborde une semaine de tous les dangers puisque des inspecteurs du FMI sont attendus à Rome dans le cadre d’une mission de «surveillance».

La somme évoquée dans l’article de «La Stampa» excéderait les capacités actuelles du Fonds, ajoute encore le journal italien.
La capacité de prêt totale du FMI est actuellement de l’ordre de 400 milliards de dollars, soit environ 300 milliards d’euros.

Mesures drastiques

Mario Monti doit présenter le 5 décembre prochain une série de mesures pour assainir les comptes de la nation qui représenteront selon la presse italienne jusqu’à 15 milliards d’euros d’économies. Parmi celles-ci figurent le rétablissement d’une taxe sur la résidence principale dont la suppression par Berlusconi en 2008 coûte chaque année à l’Etat environ 3,5 milliards d’euros.

Le gouvernement envisagerait aussi de privatiser des services locaux, d’ouvrir plus de professions à la concurrence, de réduire les protections des travailleurs en cas de licenciement, d’augmenter la TVA dans les bars et restaurants, actuellement de 10%.

 

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Publié dans Italie

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