Le retour de la France à l'Otan crucial en Libye, dit Sarkozy

Publié le par Charlotte sceptix

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a estimé mercredi que le retour de la France dans le commandement intégré de l'Otan avait été un élément "indispensable" de son rôle de pointe dans le soutien à l'insurrection libyenne.

Ouvrant la conférence annuelle des ambassadeurs de France, le chef de l'Etat s'est félicité en outre que la France et la Grande-Bretagne aient montré dans cette affaire que les Européens étaient capables d'intervenir de façon décisive "dans un conflit ouvert à leur portes".

"La France, et c'est à son honneur, a su prendre l'initiative et montrer le chemin à deux moments décisifs", a-t-il dit en insistant sur ses efforts pour mobiliser la communauté internationale en Côte d'Ivoire et en Libye.

Dans le premier cas, il s'agissait de faire respecter le verdict des urnes en contraignant le président sortant, Laurent Gbagbo, à quitter le pouvoir, dans l'autre à venir en aide à l'opposition libyenne menacée d'écrasement par les forces du colonel Kadhafi.

A la veille d'accueillir à Paris une conférence internationale sur l'aide à la Libye nouvelle, Nicolas Sarkozy a estimé que l'Otan "s'est révélée un outil indispensable au service de nos opérations militaires" dans ce pays.

"Pour la première fois depuis 1949, l'Otan s'est mise au service d'une coalition emmenée par deux pays européens déterminés, la France et le Royaume-Uni", a-t-il dit.

"C'est parce que nous avions repris toute notre place dans le commandement intégré que cela a été possible", a-t-il ajouté à propos d'une décision effective depuis 2009 qui avait été critiquée par l'opposition et fait grincer des dents au sein de la majorité, notamment chez Alain Juppé avant qu'il ne rejoigne le gouvernement.

RÉTRECISSEMENT STRATÉGIQUE

Mais au-delà de ce succès, qui contraste selon lui avec l'impuissance des Européens au moment des massacres des guerres de Bosnie et du Kosovo, il a déploré que, du fait de la baisse continue de ses efforts de défense, le Vieux Continent soit aujourd'hui menacé de "rétrécissement stratégique".

"Les Européens se prépareront à des réveils difficiles" s'ils ne tiennent pas compte de la nouvelle donne américaine en matière d'engagement militaire qui implique qu'ils assument plus de responsabilité, a-t-il encore dit.

Sur ce point, il a une nouvelle fois donné en exemple la coopération franco-britannique scellée dans un nouveau partenariat militaire fin 2010, en soulignant que les deux pays, "unis comme jamais", étaient pratiquement les seuls à consacrer 2% de leur richesse nationale à la défense.

Le président français a encore souhaité que les pays de l'Union européenne s'expriment "d'une seule voix" lors de la prochaine assemblée générale des Nations Unies qui devrait se prononcer sur la reconnaissance de l'Etat palestinien.

Quelle que soit l'issue du vote, il a estimé que le processus de paix israélo-palestinien serait à reconstruire et que cela passait par un nouveau mode de négociation associant les Européens.

Premier partenaire économique d'Israël et premier bailleur de fonds des Palestiniens, l'Europe "n'a pas à demander un strapontin" pour participer aux discussions, a-t-il dit, avant d'indiquer qu'il n'était pas possible d'assister en même temps à l'émergence des printemps arabes et à la "glaciation" des pourparlers israélo-palestiniens.

S'agissant de la Syrie, Nicolas Sarkozy a déploré que le Conseil de sécurité de l'Onu n'assume pas ses responsabilités devant les violences. Il a assuré que la France ferait "tout ce qui est légalement possible" pour que triomphent les aspirations des Syriens à la liberté et à la démocratie.

Evoquant le programme nucléaire iranien, il a estimé que, face aux "provocations" de Téhéran, "la communauté internationale peut apporter une réponse crédible si elle fait preuve d'unité, de fermeté et impose des sanctions plus dures encore".

Edité par Gérard Bon

 

Boutons ce manant hors de France avant 2012 !

 


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