le TPI ouvre une enquête contre Carla Del Ponte
Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPI) a ouvert une enquête sur Carla Del Ponte, procureure générale du TPI de 1999 à 2007, et deux de ses collaborateurs. Ceux-ci auraient exercé des pressions, voire intimidé des témoins.
Dans une décision rendue le 29 juin et révélée cette semaine par le quotidien britannique "The Guardian", le juge Jean-Claude Antonetti a demandé au greffier du TPI de nommer un avocat indépendant pour enquêter sur les accusations pesant contre la Tessinoise. Il a accédé à une requête de l'ultranationaliste serbe Vojislav Seselj, jugé à La Haye pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Ce magistrat devra "enquêter sur d'éventuelles intimidations ou pressions, même indirectes, exercées par certains enquêteurs de l'Accusation", indique la décision du juge Antonetti, publiée sur le site internet du TPI. Il devra révéler s'il existe "des motifs suffisants" d'engager une procédure pour "outrage" envers des membres de l'accusation pour "outrage" et d'identifier les personnes en cause.
Selon Vojislav Seselj, certains témoins ont évoqué "des privations de sommeil lors des interrogatoires, des pressions psychologiques, un chantage (les enquêteurs proposant une relocalisation contre le témoignage qu'ils attendaient) , des menaces (celle - par exemple - d'établir un acte d'accusation à l'encontre du témoin s'il refusait de déposer), ou encore des versements financiers illégaux".
(ats / 22 août 2010 14:12) Romandie-News
Bernard Kouchner dément les accusations de Carla del Ponte
5 mars 2010
En visite officielle au Kosovo, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a été interrogé le 1er mars par un journaliste à propos des rumeurs selon lesquelles il serait impliqué dans le scandale des trafics d’organe.
Plusieurs médias serbes ont accusé M. Kouchner d’avoir couvert ces agissements lorsqu’il était Haut représentant des Nations Unies dans la région (1999-2001).
« L’affaire de la Maison jaune », par référence à la couleur de la clinique clandestine où des organes étaient prélevés sur plus de 300 prisonniers civils serbes avant qu’ils ne soient exécutés, a été attestée par l’ancienne procureur du Tribunal pénal international Carla del Ponte dans son livre La caccia. Io e i criminali di guerra [Version française : La Traque, les criminels de guerre et moi (éd. Héloïse d’Ormesson, 2009)]. Quatre ans après les faits, les enquêteurs de Mme Del Ponte ont localisé la Maison jaune à Burrell (Albanie), mais n’ont pu y trouver d’indices permettant de reconstituer la filière.[...] lire la suite sur le réseau Voltaire : ICI
En avril 2008, le ministère suisse des Affaires étrangères (DFAE) avait interdit à Carla del Ponte – à l’époque déjà ambassadrice en Argentine – de présenter et de faire la promotion de son livre.
Le DFAE estimait que certaines affirmations contenue dans le livre de l’ancienne procureur du TPIY ne pouvait émaner d’une représentante du gouvernement suisse.
Contacté par swissinfo.ch à propos de la présentation à Buenos Aires, les services de presse du DFAE ont répondu: "Mme del Ponte ne nous a pas consulté à ce sujet. A l’approche de sa retraite, elle semble prendre certaines libertés."
Dans son livre de 400 pages, Carla del Ponte révèle parle de quelques-uns des épisodes les plus obscurs de l’histoire récente de l’Europe et met en évidence les difficultés qui existent entre la justice internationale et la politique.
La Traque, publié initialement en italien, a été traduit en 12 langues.
Cet ouvrage, qui représente un document historique important pour la justice internationale, a été présenté pour la première fois au public le 10 mai, dans le cadre du Salon international du livre de Buenos Aires.
22 Mai 2010