Les Etats-Unis votent pour une éventuelle utilisation de la force contre l'Iran
La Chambre des représentants américaine, à majorité républicaine, s'est prononcée vendredi pour une éventuelle utilisation de la force contre le régime de Téhéran dans le cas où celui-ci menacerait les Etats-Unis et ses alliés avec une arme nucléaire. Cette mesure contenue dans la loi de finance doit encore être approuvée par le Sénat à majorité démocrate avant de devenir loi. Les alliés du président devraient s'opposer à la version mise en avant par les républicains.
"Cela devrait être la politique américaine de prendre toutes les mesures nécessaires, y compris une action militaire si nécessaire, pour empêcher l'Iran de menacer les Etats-Unis et leurs alliés, ou ses voisins avec une arme nucléaire", lit-on dans le vaste projet de loi de finance du Pentagone adopté vendredi à la Chambre des représentants à majorité républicaine.
Le vote de cette mesure intervient au lendemain de celui d'une résolution accroissant la pression sur Barack Obama pour empêcher l'Iran de poursuivre son programme nucléaire en rejetant toute politique d'endiguement à l'égard de Téhéran. Si la résolution adoptée jeudi n'autorise pas l'usage de la force, elle laisse peu de choix au président Obama, appelé à "réaffirmer le caractère inacceptable d'un Iran possédant une capacité nucléaire et l'opposition à toute politique qui reposerait sur l'endiguement comme une réponse possible à la menace nucléaire iranienne".
Le président des Etats-Unis Barack Obama a affirmé samedi que le G8 était "uni" sur l'approche à adopter face au programme nucléaire iranien controversé, en ouvrant les travaux du second jour du sommet de Camp David (Maryland, est).
"Nous sommes unis dans notre approche de l'Iran. Je pense que nous sommes tous d'accord sur le fait que l'Iran a le droit à un (programme) nucléaire pacifique, mais que ses violations continuelles des règles internationales et son incapacité à prouver jusqu'ici qu'il n'essaie pas de le militariser constituent un grave motif d'inquiétude pour nous tous", a indiqué M. Obama.
A quelques jours de la reprise des discussions du Groupe des Six (Etats-Unis, France, Russie, Grande-Bretagne, Chine plus Allemagne) avec la république islamique à Bagdad, M. Obama a assuré que lui et ses partenaires nourrissaient des "espoirs" sur leurs résultats.
"Nous sommes tous fermement engagés à poursuivre une approche de sanctions et de pression, conjointement à des discussions diplomatiques. Nous espérons que nous pourrons résoudre ce problème d'une façon pacifique, qui respecte la souveraineté de l'Iran et ses droits au sein de la communauté internationale, mais qui reconnaisse aussi ses responsabilités", a-t-il dit.