Les « rejetons » du groupe Bilderberg : Trilatérale et WEF
Avant de revenir en détail sur la crise grecque et ses implications pour tous les pays de la zone Euro, il était important de terminer ce bref tour d’horizon* des “clubs de l’élite mondiale”, avec la Commission trilatérale et le World Economic Forum.
En 1973, les membres du groupe Bilderberg instituent une commission trilatérale, qui se décrit elle même comme le rassemblement de “personnes de marque” venues d’Europe, d’Amérique du Nord et du Japon. Outre l’intégration de l’élite politique et économique japonaise, cette commission a également pour but de créer une structure plus formelle et efficace que la nébuleuse “Bilderberg”. La Commission trilatérale s’entoure de moins de mystère que son modèle, mais promeut tout autant le “Washington Consensus” – idéologie selon laquelle une économie de marché mondiale et sans barrières d’aucune sorte constitue le seul modèle viable pour toutes les nations du monde. Il est admis, à la Commission trilatérale, que les États-Unis sont davantage prêts à jouer le jeu de la mondialisation que les autres parties en présence. C’est au “capitalisme familial” (et non, par exemple, aux investissements et spéculations sur devises) que l’on reproche les malheurs actuels des pays asiatiques. De la même manière, les systèmes européens de sécurité sociale sont considérés comme des boulets entravant la compétitivité.Tout aussi logiquement, leur rencontre de 2009 aboutit à la recommandation suivante :“L’Europe doit devenir plus compétitive en déréglementant les marchés du travail et en refondant ses systèmes de protection sociale dispendieux”.(1)