LIBYE. Des doutes sur la réalité du charnier d'Abou Salim
Publié le 27-09-11 à 12:57 Modifié à 13:44 par Le Nouvel Observateur avec AFP
Selon plusieurs médias français, les ossements découverts sur le site de cette prison de Tripoli appartiendraient à des animaux.
Dimanche dernier, les nouvelles autorités libyennes annoncent avoir retrouvé les restes de plus de 1.700 détenus exécutés en 1996 dans la prison d'Abou Salim à Tripoli, un massacre qui a été l'une des causes de la révolte contre le régime mi-février. Mais selon "Libération" et France Info, les ossements découverts derrière l'enceinte de la prison, sur un terrain vague, appartiendraient à des animaux.
Selon les témoignages des journalistes, les os ont une taille beaucoup trop grande pour être ceux d'humains.
A l'annonce de cette découverte de fosse commune, les familles des victimes du massacre s'étaient empressées sur le site dans l'espoir de retrouver des traces des leurs. Conviés par les autorités libyennes, les journalistes ont fait de même. "Libération" raconte qu'aucune équipe médicale n'était sur les lieux. "On cherche la trace de nos fils [...] Mais il n'y a que des os de bêtes et des boîtes de conserves", raconte à "Libération" une femme. "C'est un os de dromadaire", s'exclame un autre.
Appel à l'aide la communauté internationale
Khaled Cherif, porte-parole du Conseil militaire, avait, lors d'une conférence de presse à Tripoli, affirmé avoir la preuve qu'il s'agissait d'"actes criminels". Il avait précisé qu'un comité technique était chargé de l'identification des corps, mais que cette opération "nécessiterait un certain temps".
Selon lui, "de l'acide" a été versé sur les corps "pour éliminer toute preuve de ce massacre". Il a aussi appelé les organisations étrangères et la communauté internationale à les aider pour identifier les corps.
SD - Le Nouvel Observateu