MARCHÉ/La crainte persistante d'un naufrage grec pèse lourdement sur les marchés

Publié le par Charlotte sceptix


   

 

Paris (awp/afp) - La crainte persistante d'un naufrage grec pèse lundi sur les Bourses européennes, en nette baisse, les petits pas vers une nouvelle aide réalisés dans la nuit par les ministres des Finances de la zone euro n'ayant pas suffi à les rassurer.

Faute de mesures concrètes, les marchés boursiers restent en effet focalisés sur le risque d'une incapacité du pays à honorer ses échéances financières dès début juillet s'il n'obtient pas le versement d'au moins une partie de la tranche de 12 milliards d'euros du plan d'aide mis en oeuvre par l'Europe et le FMI.

Ils sont également sensibles à la fragilité de la situation à laquelle le Premier ministre grec, Georges Papandréou doit faire face, en étant confronté à une forte hostilité de l'opposition de droite, d'une partie de sa majorité, sans parler des manifestations qui secouent le pays.

"Les Européens feront le nécessaire pour sauver la Grèce mais pour cela ils ont besoin d'un interlocuteur fort en face, ce qui est loin de correspondre à la position du Premier Ministre grec" Georges Papandréou, ont jugé les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC.

Au-delà de la Grèce, c'est une contagion à d'autres pays de la zone euro, comme l'Italie qui pourrait voir prochainement sa note dégradée par Moody's, qui fait trembler les marchés financiers.

Après une ouverture en nette baisse, la tendance s'est confirmée dans le courant de la matinée. Peu avant 10h00 GMT/12h00 HEC, toutes les Bourses européennes étaient en forte baisse: -1,23% à Paris, -0,95% à Londres, -1,09% à Francfort, -1,80% à Madrid, -1,79% à Lisbonne -0,92 à Amsterdam et -2,46% à Milan, la Bourse italienne étant surtout affectée par l'annonce de Moody's.

Le secteur bancaire a été le premier touché par le regain de tension dans le feuilleton financier grec débuté il y a près d'un an et demi.

"Il y a toujours un risque que la nouvelle tranche d'aide (...) ne soit pas débloquée si le Parlement grec n'entérine pas les mesures d'austérité, ce qui pèse aussi sur la monnaie unique, commentait Kathleen Brooks, analyste de Forex.com.

L'euro a en effet perdu du terrain. Vers 09H00 GMT, la monnaie unique valait 1,4232 dollar contre 1,4301 dollar vendredi soir.

A l'inverse l'or, valeur refuge classique, était en hausse.

A l'issue d'une énième réunion sur la crise grecque au Luxembourg, les ministres des Finances européens ont laissé entrevoir un déblocage "d'ici mi-juillet" de la prochaine tranche des 110 milliards d'euros de prêts qu'ils ont promis l'an dernier au pays avec le Fonds monétaire international.

Ils l'ont toutefois lié "à l'adoption de législations clés sur la stratégie budgétaire et les privatisations par le Parlement grec".

Ce plan, sur lequel le Parlement grec est appelé à se prononcer, est si impopulaire que M. Papandréou a été obligé de remanier son gouvernement pour améliorer les chances qu'il soit adopté.

Au-delà des financements immédiats, la zone euro doit aussi mettre sur pied un deuxième plan d'aide pour éviter une faillite de la Grèce à plus long terme, car les premiers prêts promis l'an dernier s'avèrent insuffisants.

Les ministres des Finances sont à nouveau réunis lundi au Luxembourg, et le Premier ministre grec est attendu à Bruxelles pour faire le point successivement avec le président de l'Union Européenne, Herman Van Rompuy, et celui de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

rp



(AWP / 20.06.2011 12h46)

 Romandie News

 

Le commentaire tel quel d'une internaute vu ICI

 

Bonjour,

Je suis francaise residente en Grece depuis 14 ans maintenant. Voici ce que comprend entre autre, le 2nd plan de rigueur qui vise notemmant les plus bas salaires et retraites constituant 80% de la population, soit de l' argent facile et assure. Ce qu' il faut aussi ici preciser, c' est que l' argent puise sur les contribuables grecs et europeens va en majorite au versement des prets et taux des creanciers ( banques d' investissement Goldman Sachs par exemple ) et autres banques en majorite americaines, aujourd' hui participation aussi notoire des banques allemandes, quelle surprise ! ayant pretes de l'argent massivement aux gouvernements grecs des 30 dernieres annees (famille Papandreou, Karamanlis et Mitsotakis), a l'insu des grecs qui ont decouvert soudainement leur "dette odieuse" (le concept de dette odieuse, est une jurisprudence avancée par certains auteurs en matière de droit international relative à une dette contractée par un régime, et qui sert à financer des actions contre l'intérêt des citoyens de l'État et dont les créanciers avaient connaissance) avec Papandreou (le petits fils, actuel premier ministre, son pere et son grand-pere ont gouverne eux aussi, chacun a leur tour ou ensemble) avant lui, et donc largement a l' origine de cette dette :
- premier salaire ( 18-25 ans) quels que soient les etudes et diplomes a partir de 500 net /mois
- salaire minimum dans le prive ( passe de 700 euros a 550 euros environs)
- aucune obligation d' indemnisation quel que soit le nombre d' annees de travail ou anciennete ( cela faisait deja partie du premier plan de rigueur)
- 1 a 3% de contribution exceptionnelle envers l' etat puise sur tous les salaires a l' echelle sociale, pendant 5 ans (a partir de 12000 EUR annuel, il etait question au depart de 6000 ou 8000 euros annuels)
- prix du fuel (pour le chauffage) rehausse au meme niveau que l' essence, qui pour info aujourd' hui est a 1,67 euros en moyenne
- privatisation en masse ( eau, electricite, aeroports, terres avec situation priviligiees ( du genre cote d' Azur), ports et la liste est longue)
- licenciement environs a 40% du personnel des services publics avec fermeture ecoles, hopitaux etc...
- contribution speciale a l' etat sur toute la gamme des proprietes foncieres (valeur a partie de 100.000 EUR quel que soit l' anciennete)
etc...etc....etc...
L'assemblee grecque actuelle est constituee en majorite de deputes (ils sont 300, dont 155 sieges tenus par les socialiste du gouvernement Papandreou, tous richement remuneres par les contribuables grecs initialement, maintenant aussi par les europeens assurant ainsi leurs salaires) et qui s' interessent essentiellement a leur propre ascension politique et accession au pouvoir, beaucoup d' entre ces deputes ayant d' ailleurs participes a des gouverments ulterieurs et fortement soupconnes par l' opinion publique d' avoir detourner massivement les fonds publics, pour ceux ayant pris en charge le role de ministre, a un moment donne de leur cariere politique, et ayant aussi percus des "primes ou compensations genereuses" ( l' on parle ici de millions d' euros) sous les divers regimes qui se sont succedes, de droite ou de gauche,lors des 30 dernieres annees, notemment par des societes allemandes tu type Siemens etc. leur assurant ainsi a leur tour le monopole du marche grec a tous les niveaux. Malheureusement, aucun des "faux" proces engages par les dirigeants actuels n' a pu aboutir a leur punition, vu qu' ils se trouvent sous protectorat des 2 grands partis ayant gouvernes la Grece les 30 dernieres annees .....soit un systeme politique totalement deprave
Avec la Grece, c' est tout l' edifice europeen qui s' ecroule, avec ses technocrates ( Trichet, je vous rapelle ici son histoire avec le credit Lyonnais, Oli Rehn, Jean-Claude Juncker, Baroso ( et son train de vie a la DSK) de Bruxelles.
D' ou le mouvement des indignes en Grece actuellement, principalement constitues de simples civils de toute origine et tout niveaux.....
Est-ce que la France se trouve sous de meilleurs auspices ?
C' est une question que je me pause apres avoir vecu tout cela

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