Que serait-il arrivé à la Grèce, à l’Espagne, à l’Irlande, au Portugal en dehors de la zone euro ?
FLASH ECONOMIE de NATIXIS
22 Juin 2010 – N°320
Que serait-il arrivé à la Grèce, à l’Espagne,
à l’Irlande, au Portugal en dehors de la
zone euro ?
RECHERCHE ECONOMIQUE
Rédacteur :
Patrick ARTUS
Il est clair aujourd’hui que l’appartenance à la zone euro de la Grèce, de
l’Espagne, du Portugal et de l’Irlande leur évite le défaut : la BCE achète (ou
peut acheter) leurs dettes, les pays de la zone euro ont collectivement décidé
qu’il n’y aurait pas de défaut (d’où la création du Fonds de Stabilisation) ;
lorsque le marché interbancaire se ferme, la BCE finance directement les
banques ; et même si les spreads de taux d’intérêt sont élevés, les niveaux
de taux d’intérêt payés par ces pays restent beaucoup plus bas que s’ils
n’étaient pas dans la zone euro. Cette solidarité budgétaire, pour éviter l’aléa
de moralité, conduit au besoin de règles budgétaires.
Mais avant de conclure au rôle bénéfique de l’euro pour ces pays, il faut se
rappeler que s’ils n’avaient pas été dans l’euro, leurs politiques monétaires
auraient été beaucoup plus restrictives dans le passé ; et ils ne seraient pas
en crise aujourd’hui. L’appartenance à l’euro pouvant faire apparaître l’excès
d’endettement privé et les bulles de prix d’actifs, qui se transforment ensuite
en déficits publics par les récessions qu’ils entrainent, il est encore plus
important dans la zone euro de contrôler les dettes privées et les prix des
actifs que de contrôler les politiques budgétaires.
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