Sanctions: l'Iran fait part au FMI de ses craintes quant aux exportations de brut
WASHINGTON - L'Iran a fait part au Fonds monétaire international de sa crainte de ne pas pouvoir exporter son pétrole à cause des sanctions internationales, a indiqué l'institution dans son rapport annuel sur l'économie iranienne publié mercredi.
Les autorités ont affirmé que les sanctions pourraient entraver les transactions commerciales de l'Iran, et que si elles étaient maintenues, elles pourraient mettre fin à ses exportations de pétrole, avec des répercussions considérables dans le monde, lit-on dans ce rapport.
Le FMI a rappelé que le renforcement des sanctions des Nations unies en 2010 avait de fait accru le coût de l'activité économique, limité les investissements des étrangers et les transferts de technologies, et touché les transactions financières et commerciales du régime de Téhéran.
Dans ses prévisions économiques, le Fonds part de l'hypothèse selon laquelle l'Iran sera en mesure de maintenir ses exportations de pétrole et de gaz jusqu'en 2017.
Exprimées en dollars, elles devraient bondir de 27% à 109,7 milliards de dollars lors de l'exercice budgétaire en cours (qui s'achève le 20 mars 2012) grâce à la vigueur des cours du baril de brut, puis augmenter de 0,7% par an en moyenne sur les cinq exercices suivants.
Les préoccupations de Téhéran ont eu un écho lors d'une discussion du conseil d'administration du FMI le 20 juillet.
Beaucoup d'administrateurs ont noté l'inquiétude des autorités au sujet des conséquences des sanctions sur le transfert des revenus tirés des exportations de pétrole, y compris d'éventuels effets négatifs sur les marchés du brut, selon un compte-rendu de cette réunion publié mercredi.
Certains administrateurs ont appelé les services du FMI à surveiller et à évaluer l'accès de l'Iran au système des paiements internationaux, poursuit le compte-rendu, sans préciser qui sont ces administrateurs ni ce qu'ils pensent des sanctions.
Accusé de chercher à se doter de l'arme nucléaire et banni du système financier des pays occidentaux, l'Iran doit utiliser des canaux détournés pour rapatrier les devises que lui rapportent ses hydrocarbures.
(©AFP / 03 août 2011 17h35)Romandie News